Hollande : après la politique ratée, la com’ ratée
Quand la politique devient obsolète, on accuse les médias. D’où la novelle com.’ de Hollande qui va sur le « terrain » (et en train en plus, pourquoi pas en vélo ! Pas vraiment un succès à Dijon, l’indifférence plutôt et même des oppositions. Pas sûr que hollande fasse entièrement le tout de France que ses conseillers en com.’ lui ont suggéré. Il pourrait rapidement se retrouver dans la position de Sarkozy en fin de mandat qui mobilisait davantage de forces de police que de soutiens. Selon le baromètre Ifop/Paris Match* publié mardi dernier, la côte de popularité de François Hollande a reculé de six points en un mois. Seuls 37 % des Français approuvent son action. La glissade n’est as finie car aucune des promesses essentielle (chômage, croissance, déficit, dette, justice sociale n’es tenue). Le changement ce n’est pas maintenant affirme-t-on dans son entourage mais pour 2017. D’ici là, hollande risque d’être complètement discrédité et un séisme politique pourrait bien se produire avant quand il n’aura plus que 20% de soutien. Il fallait donc aller sur le terrain, à la rencontre directe des Français. Parler aux gens et serrer des mains, comme il l’a tant fait pendant la campagne présidentielle. « Il est à l’aise, il a le contact facile, ça ne peut pas lui faire de mal. Il peut donner l’impression aux Français qu’il n’est pas dans sa tour d’ivoire », décrypte Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop. D’autant que selon le baromètre Ifop/Paris Match, ils sont de plus en plus nombreux à penser que François Hollande n’est plus proche des préoccupations des Français. « Une faiblesse s’est installée là-dessus alors que l’idée qu’il est proche des gens, qu’il comprend le vécu du Français moyen constituait l’un des points forts de l’image de François Hollande », estime le sondeur. Rencontrer les Français mais aussi expliquer la politique du gouvernement. L’exercice pédagogique devrait intervenir entre le 18 et 24 mars, peut-être une interview sur TF1 et France 2. Parfaite occasion pour François Hollande de mettre un terme à la sensation de flou dans la communication gouvernementale, illustrée encore récemment par les prises de positions divergentes des ministres sur l’idée d’une taxation du diesel. Rien à perdre donc pour François Hollande. Mais ni les déplacements sur le terrain ni son intervention médiatique ne devrait suffire à changer profondément la donne. « Dire qu’aller sur le terrain ou faire une émission de télévision peut inverser une côte de popularité serait illusoire. Ça ne suffira pas », anticipe Frédéric Dabi. C’est sur les questions d’emploi et de pouvoir d’achat – qui apparaissent comme les principales préoccupations des Français – que le chef de l’Etat est attendu. « L’équation d’une remontée de François Hollande dans les enquêtes d’opinion serait clairement liée au sentiment que le crise est derrière nous, que ses conséquences s’atténuent, que les effets sont moins forts, que le chômage arrête d’augmenter », assure Frédéric Dabi. Pas de baisse du chômage, pas de remontée dans les sondages.
*Sondage réalisé par téléphone du 28 février au 1er mars
0 Réponses à “Hollande : après la politique ratée, la com’ ratée”