Berlusconi : un an de prison
La justice milanaise a condamné jeudi l’ancien président du Conseil italien Silvio Berlusconi à une peine d’un an de prison dans le cadre d’une affaire de violation du secret de l’instruction relative à un scandale bancaire remontant à 2005. Dans cette affaire, le « Cavaliere », âgé de 76 ans, a été reconnu coupable d’avoir fait publier dans Il Giornale, appartenant à son frère Paolo, la transcription d’un enregistrement qui aurait dû rester secret dans le cadre de l’instruction. Paolo Berlusconi, pour sa part, a été condamné à deux ans et trois mois de prison. Le tribunal a aussi accordé 80 000 euros de dédommagements à Piero Fassino, qui dirigeait à l’époque les Démocrates de gauche, le premier parti de centre gauche à l’époque, et dont les propos enregistrés avaient été rapportés dans Il Giornale. Pour Piero Fassino, le journal de Paolo Berlusconi a publié ces propos juste avant les élections de 2006 pour faire croire que le dirigeant de centre gauche voulait exercer des pressions indues dans l’affaire BNL-Unipol. La banque est par la suite devenue une filiale de BNP Paribas. L’avocat de Silvio Berlusconi, Piero Longo, a confié ne pas être étonné de la décision des juges milanais. « Je ne suis pas surpris étant donné que nous sommes à Milan et que l’affaire concernait Berlusconi », a-t-il dit aux journalistes. « Mais je suis inquiet et consterné car pour moi les éléments à charge étaient faibles, contradictoires, voire totalement inexistants », a-t-il ajouté. Le Cavaliere, qui nie toute malversation, peut faire appel. En vertu du droit italien, il ne devrait purger aucune peine de prison tant que tous les recours en appel n’auront pas été épuisés. L’ancien présisdent du Conseil italien est également en procès actuellement pour relations sexuelles tarifées avec mineure. En revanche, la plus haute cour d’appel italienne a confirmé mercredi soir un jugement antérieur qui blanchissait Silvio Berlusconi de fraude fiscale dans une affaire impliquant sa société Mediatrade. Celle-ci, qui correspond à la filiale droits de diffusion de Mediaset, était accusée d’avoir acquis des droits de diffusion de films à des prix artificiellement gonflés afin de frauder le fisc à hauteur de 10 millions d’euros en 2004.
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