Des conséquences de la crise italienne en France ?
«La question aujourd’hui est de savoir si, au-delà des premières réactions de court-terme, un blocage politique dans un pays de la zone euro aussi important que l’Italie, peut ramener dans les prochains mois des épisodes de crise comme on en a connu de façon récurrente depuis 2010», résume Christophe Blot, directeur adjoint au département analyse et prévision de l’Office française des conjonctures économiques (OFCE). A ce stade, il est encore trop tôt pour le dire. Mais un regain de volatilité des marchés n’est pas nécessairement une mauvaise nouvelle pour la France. «Dans les épisodes précédents, on a assisté par crainte d’un phénomène de contagion à des tensions sur les taux obligataires de l’Espagne et de l’Italie, ou encore du Portugal, mais la France et l’Allemagne ont bénéficié en comparaison d’une image de placements sûrs et de taux historiquement bas», explique l’économiste. Des taux qui après être légèrement reparti à la baisse pourraient donc de nouveau baisser dans les mois prochains. A court terme, une pression à la baisse sur l’euro pourrait aussi avoir des effets favorables sur la compétitivité de nos exportations hors zone euro. Toutefois, l’effet négatif pourrait être plus indirect et global: «La crise italienne rajoute de l’incertitude dans le climat de l’ensemble de la zone euro qui peut dissuader des décisions d’investissement ou d’embauche, notamment en France», souligne Christophe Blot.
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