EDF : meilleurs résultats
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Le bénéfice net (part du groupe) d’EDF a augmenté de 5,3% à 3,3 milliards d’euros pour un chiffre d’affaires en hausse de 11,4% à 72,7 milliards, selon un communiqué. Le bénéfice courant, indicateur de performance préféré du groupe, a grimpé de 16,9% à 4,2 milliards, grâce à un gain de 629 millions lié à l’accord conclu avec l’Etat pour effacer les charges d’EDF liées à la CSPE (ndlr, Contribution au service public de l’électricité, une taxe qui finance notamment les énergies renouvelables). C’est mieux qu’attendu par les analystes qui prévoyaient une hausse de 12% à 4 milliards, selon un consensus diffusé par le groupe. Le gouvernement s’était engagé mi-janvier à résorber sur cinq ans une ardoise de 4,9 milliards d’euros liée à la CSPE, qu’il devait à EDF et qui avait gonflé dangereusement avec l’essor de la production d’électricité solaire. C’est le consommateur qui paiera la note, via des hausses à venir de la CSPE, une taxe prélevée sur les factures d’électricité. EDF précise qu’il a décidé -avec l’accord du gouvernement- de consacrer les sommes qu’il recevra à son fonds d’actifs visant à financer le futur démantèlement de ses installations nucléaires. Cette opération comptable va lui permettre de remplir dès 2013 ses engagements en la matière. Outre cet accord, qui a retiré une énorme fardeau des comptes de l’électricien, les résultats d’EDF ont été portés par un climat hexagonal globalement plus froid qu’en 2011, ce qui a dopé ses ventes d’énergie. Par ailleurs, l’électricien français avait déjà fait état en janvier d’un recul de 3,8% de sa production d’électricité nucléaire hexagonale 2012, tombée en dessous de ses propres objectifs. Mais, au Royaume-Uni, elle a atteint le plafond de ses prévisions. Et la production hydroélectrique française a été soutenue par une meilleure pluviométrie. Malgré ce cru 2012 financièrement positif, EDF va resserrer sa ceinture d’un cran de plus, à cause d’une conjoncture durablement dégradée. Il a lancé un nouveau plan d’économies baptisé « Spark » visant à dégager un milliard d’euros dès 2013, en plus des 2,5 milliards de gains annuels qu’il visait déjà à l’horizon 2015. Le groupe avait déjà indiqué que ce plan porterait essentiellement sur ses achats et ne remettrait pas en cause son programme ambitieux de recrutement. Ce tour de vis était en préparation depuis l’abaissement des perspectives du groupe en novembre, précipité par un assombrissement de ses perspectives financières. EDF ne table plus désormais que sur une hausse de 0 à 3% de son Ebitda (excédent brut d’exploitation) en 2013, a-t-il précisé ce jeudi, alors qu’il prévoyait jusqu’à l’automne dernier une hausse de 4 à 6% par an en moyenne de 2011 à 2015. Le groupe dirigé par Henri Proglio est loin d’être un cas isolé. Bien que la fourniture d’énergie soit beaucoup plus résistante que d’autres activités aux soubresauts de l’économie, plusieurs de ses rivaux comme son compatriote GDF Suez ou les allemands EON et RWE ont eux aussi raboté leurs prévisions fin 2012, rattrapés par la crise qui persiste sur le Vieux continent. Malgré ce contexte plus difficile, le fournisseur d’électricité historique, toujours détenu à 84% par l’Etat, ménage ses actionnaires. Il paiera un dividende de 1,25 euro au titre de 2012, contre 1,15 un an plus tôt, et il promet qu’il distribuera entre 55 et 65% du résultat net courant qu’il réalisera cette année.
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