Hollande mouillé pour 60 millions avec Google; ou la France qui se couche

Hollande mouillé pour 60 millions avec Google; ou la France qui se couche

 

Une grande victoire, historique même ; c’est ce titrent les médias aujourd’hui à propos de la négociation avec Google ; il leur faudra sans doute plusieurs jours pour comprendre que la France n’a rien gagné ; Hollande  en personne est intervenu dans l’accord avec Google et pour un somme symbolique de 60 millions. On se demande bien pourquoi Hollande a mis son nez dans ce dossier. Vu des Etats unis, cet accord est ridicule, il ne coûtera pratiquement rien à Google qui va au contraire continuer à se développer. 60 millions pour une entreprise qui fait 220 milliards de chiffres d’affaires et qui possède 43 milliards de trésorerie, c’est une goutte d eau. L’enjeu évidemment c’est surtout la question de recettes de PUB (97% des recettes de Google) que les grands éditeurs voudraient bien aussi récupérer ou partager. Hollande a qualifié cet accord d’événement mondial, démontrant  qu’il ne connaît pas grand-chose au numérique. Une taxe Google avait été envisagée, on y a renoncé en France mais pas en Allemagne qui va examiner prochainement la question. Rien ne dit d’ailleurs qu’ne taxe numérique sur Google soit la meilleur solution pour rééquilibrer le rapport entre éditeurs et fournisseurs d’accès ; Le problème encore une fois, c’est la PUB, une pub souvent défiscalisée parce que passée entre des sociétés étrangères mais qui envahissent pourtant nos écrans. Le gouvernement ne sait pas faire dans ce domaine pas plus qu’il ne sait agir sur les fausses transactions entre sociétés françaises et leurs filiales à l’étranger (on externalise ainsi les profits et on internalise les pertes). Pour parler clair, on estime aux Etats Unis que la France s’est couchée devant Google.   »C’est un accord historique », a résumé le patron de Google, Eric Schmidt, présent à l’Elysée aux côtés de François Hollande pour la signature officielle de l’accord. Ce dernier s’est félicité d’une signature qualifiée d’ »événement mondial ».   »Il vaut mieux avoir un accord qu’une loi, c’était la bonne approche », a ajouté M. Schmidt, en allusion au fait que le gouvernement français avait prévenu qu’en l’absence d’un accord, une loi pourrait intervenir pour faire en sorte que Google compense financièrement la presse française.  Depuis début décembre, les patrons de presse et les représentants du moteur de recherche avaient multiplié les réunions, sous l’égide du médiateur nommé par le gouvernement Marc Schwartz, qui a réussi à rapprocher des positions au départ très éloignées.  Les éditeurs exigeaient que Google paie des droits « voisins », sorte de droits d’auteur, au regard des importants bénéfices publicitaires qu’il réalise en se contentant de référencer leurs titres.  L’accord « dessine un modèle de partenariat efficace et porteur d’avenir dans le monde de l’économie numérique », s’est félicité l’Elysée.  Cet accord « va-t-il servir de modèle ou de référence? Nous le verrons mais il y a forcément une alliance à nouer entre les producteurs de contenus et les diffuseurs, c’est ce que nous avons été capables d’illustrer aujourd’hui », a déclaré François Hollande.   »Nous nous félicitons de ce qui est une première mondiale pour les éditeurs de presse. C’est le premier pas d’un géant de l’internet vers les éditeurs et une nouvelle forme de collaboration », a pour sa part réagi Nathalie Collin, présidente de l’Association de la presse d’information politique et générale.  L’accord se base en effet sur un « partenariat commercial », a indiqué à l’AFP un porte-parole de Google, qui a tenu à préciser qu’il ne s’agissait pas d’allouer une enveloppe aux éditeurs de presse mais « d’initier de nouveaux projets ensemble ».   »Le premier projet consiste à conclure des accords commerciaux avec les éditeurs pour les aider à tirer le meilleur parti d’internet et accroître leurs revenus en ligne, au moyen de solutions publicitaires », via notamment les plateformes spécialisées du géant de l’internet AdSense, AdMob et AdExchanges.  La deuxième partie de l’accord prévoit la mise en place par Google d’un fonds pour l’innovation dans la presse numérique, doté de 60 millions d’euros, afin d’encourager et de stimuler l’innovation numérique dans les médias.  Ce fonds « sélectionnera des initiatives prometteuses qui permettront de faire émerger en ligne de nouveaux contenus digitaux », a précisé le porte-parole.   »Il ne s’agit pas simplement un financement mais aussi d’une coopération et d’un partenariat entre les éditeurs et Google. Ce dernier accompagnera par sa compétence, ses ingénieurs, sa technique, les projets sélectionnés », a précisé le médiateur Marc Schwartz.

 

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