Mobilisation contre les plans sociaux
Alors que le gouvernement a fait de la lutte contre le chômage sa priorité, des centaines de salariés –qui pourraient venir grossir dans les prochains mois les rangs des 4,6 millions de personnes qui pointent à Pôle Emploi en métropole–, étaient dans la rue. Point d’orgue de la journée de mobilisation, plus de 650 salariés de 3suisses, PSA, Pilpa, GoodYear, Sanofi, ou Crédit Agricole ont convergé vers le ministère du Travail à Paris, avec un même mot d’ordre: obtenir une loi contre les licenciements boursiers. Le but de ces salariés est aussi de créer un rapport de force qui, « pour l’instant, n’est pas suffisant pour contraindre Hollande et son gouvernement à tenir ses promesses », a estimé Me Fiodor Rilov, qui défend une partie des salariés rassemblés mardi et qui vient d’obtenir une victoire avec la suspension temporaire du projet de restructuration chez PSA. La mobilisation a été aussi l’occasion pour des membres de l’opposition de gauche, comme Pierre Laurent (PCF) et Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), de fustiger la destruction d’emplois et la mauvaise gestion des entreprises. Les parlementaires du Front de gauche déposeront d’ailleurs dans une dizaine de jours une proposition de loi « interdisant non seulement les licenciements boursiers mais aussi ceux fondés sur des motifs économiques qui n’en sont pas ». Des salariés de PSA Peugeot Citroën avaient donné le ton dès la matinée avec la poursuite de la grève dans l’usine d’Aulnay-sous-Bois, condamnée à la fermeture, puis un rassemblement devant le siège parisien du groupe où se négociait âprement les modalités des 8.000 départs envisagés d’ici 2014. Chez Renault, feux de palettes et débrayages ont marqué la journée. Près de 1.800 salariés se sont mobilisés dans la matinée pour peser dans les négociations syndicats-direction sur un projet d’accord de compétitivité. Dans le secteur bancaire, où des milliers de postes ont été supprimés ces derniers mois, ce sont les salariés de la Banque de France qui ont donné de la voix à Paris. Une grève nationale a également été observée contre le projet de l’institution de supprimer 2.500 postes nets d’ici à 2020 (5.000 départs en retraite non renouvelés, et 2.500 embauches).
Nouveau :- site chansons-poèmes de g.bessay:
0 Réponses à “Mobilisation contre les plans sociaux”