BPI : pas de nationalisation pour les canards boiteux

BPI : pas de nationalisation pour les canards boiteux

Dans un entretien à l’hebdomadaire L’Usine nouvelle mis en ligne mardi 29 janvier, l’ex-numéro deux de Capgemini douche définitivement les espoirs de voir la nouvelle institution venir se mêler des grands dossiers tels Florange, Petroplus, ou encore Goodyear. Les PME faisant face à des difficultés structurelles ne devront se faire non plus d’illusions. « Pour les entreprises en décroissance sur des marchés en déclin, il n’y a pas de solution », assène ainsi Nicolas Dufourcq, « le coeur de mission de la BPI n’est pas celui de sauver un outil industriel obsolète, c’est de construire France 2030″.  « Le retournement (activité consistant à apporter de l’argent à une entreprise en difficulté dans l’espoir de la redresser, Ndlr) représente énormément d’argent. L’État peut décider que cela vaut la peine d’isoler des fonds, qui peuvent être gérés par la banque publique, pour des situations de sauvetage. Mais il faut juste savoir que le taux de perte est extrêmement élevé et que 75% de cette enveloppe sera perdue », poursuit-il. Pour le site sidérurgique de Florange (Moselle) par exemple, il estime qu’il aurait fallu « un milliard d’euros sur la table. Rien que dépolluer le site de Petroplus nécessite 600 millions d’euros. Ce sont des sommes considérables ». D’autre part, comme il l’avait annoncé à BFMBusiness.com en décembre dernier, Nicolas Dufourcq plaide pour « de petits fonds régionaux de retournement de 20-25 millions d’euros, dotés par les régions et gérés par la BPI, pour les PME qui ont un accident de parcours mais sont sur un marché en croissance ».  Interrogé sur la nationalisation d’entreprises en difficulté, le dirigeant a tenu à faire la distinction entre les sociétés de petite taille et celles de taille moyenne. Pour les premières, « il doit être possible pour la BPI, temporairement, de prendre le contrôle de ces entreprises dont on pense qu’elles peuvent devenir des entreprises de taille intermédiaire. Quitte à faire rentrer six mois plus tard d’autres investisseurs sur un nouveau tour de table ». Mais pour les secondes, notamment Florange et Petroplus, « le rôle de la BPI est de donner un coup de pouce pour trouver une solution. S’il y a un repreneur industriel qui a besoin de nous, on peut lui donner un coup d’épaule. En revanche, notre rôle n’est pas de devenir pétrolier ou aciériste. Nous pouvons prendre 10% du capital mais assumer la totalité du risque, ce n’est pas dans le mandat de la BPI », assure-t-il.

 

 

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