FMI : pour un assouplissement monétaire en Europe
Christine Lagarde sait parler pour ne rien dire »Nous avons stoppé la chute, nous devons éviter la rechute et ce n’est pas le moment de se relâcher (…) Il y a encore beaucoup à faire ». Traduction ? La croissance s’est plantée en 2012 et pourrait continuer en 2013. Par contre une critique diplomatiquement formulée sur la raideur de la politique monétaire européenne. La directrice du Fonds a relevé des signes « d’amélioration » et de « détérioration » sur l’emploi, notamment des jeunes, rappelant que 200 millions de personnes étaient sans travail à travers le globe. »Nous avons besoin de croissance pour l’emploi et d’emplois pour la croissance », a-t-elle estimé. S’attardant sur la zone euro, épicentre de la crise de la dette, Mme Lagarde a relevé que les fonds de secours mis en place (MES, rachat d’obligations par la BCE) n’avaient encore montré qu’ils étaient « opérationnels ». « Des progrès doivent être faits en termes d’union bancaire », a-t-elle notamment ajouté. Tout en saluant l’action de la BCE, Mme Lagarde a jugé qu’un nouveau cycle d’assouplissement monétaire dans l’Union européenne « serait approprié » pour soutenir l’économie. Concernant les Etats-Unis, la patronne du Fonds a appelé toutes les parties à faire front commun pour éviter une « erreur politique » sur le plafond de la dette qui a atteint sa limite légale, mais que les républicains refusent actuellement de relever. Plus de quatre ans après le début de la crise, Mme Lagarde a également appelé à « achever » la refonte du système financier mais s’est inquiétée de la tendance du secteur bancaire à « freiner » toute régulation, notamment la réforme internationale dite de Bâle III . »Ca fait partie du jeu. C’est une approche constante du secteur d’appuyer sur la pédale de frein parce que c’est plus confortable de pas être soumis à une régulation », a-t-elle déclaré. »Je suis peut-être un peu directe mais c’est ce que j’ai appris de mon expérience en tant qu’ancienne ministre de la Finance, en ayant observé la profession de près », a-t-elle ajouté. Interrogée sur la volonté du Japon de contrer l’appréciation de sa monnaie, la patronne du Fonds a par ailleurs affirmé sa ferme opposition à toute « guerre des monnaies » et autres dévaluations compétitives. »Si seulement les risques de représailles pouvaient dissuader quiconque de s’engager dans ce genre de politiques monétaires… », a glissé Mme Lagarde
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