Archive annuelle de 2012

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Vœux 2012 : Sarkozy : « Les marchés financiers ne feront pas la politique de la France » : hélas si !

Vœux 2012 : Sarkozy : « Les marchés financiers ne feront pas la politique de la France » : hélas si !

 

Sarkozy a affirmé que les marchés financiers ne feront pas la politique de la France ; la solennité du propos témoigne à elle seule que le danger est là pour qu’on en souligne ainsi l’importance. Ce sont les marchés financiers qui dirigent tout simplement parce que la gouvernance depuis des dizaines d’années à remis la clé du pouvoir à ces marchés. En empruntant autant, nous avons en quelque sorte signé une délégation de pouvoirs. Ce sont eux qui nous ont par exemple imposé de procéder à deux révisions budgétaires pour 2012, qui en imposeront une autre car les précédentes relèvent du bricolage budgétaire. Ce sont les agences de natations et les marchés qui imposent aussi cette TVA sociale, en fait un impôt supplémentaire (avec un transfert de charges) pour redresser nos comptes sociaux qui vont exploser. Ce sont les marchés qui vont imposer l’inflation découlant de hausses généralisées de la fiscalité ; par le biais des taux intérêt plus importants. Le pouvoir politique a perdu la main, la logique financière s’impose parce nous nous sommes mis nous-mêmes dans cette situation. Demain la France sera dégradée par les agences, la France davantage que d’autres pays de la zone euro ; une sanction normale en l’état de nos équilibres financiers. Nous ne tiendrons pas notre promesse de réduction des déficits budgétaire en 2012 pas plus que les années précédentes, la dette va enfler. La sanction est inévitable.  Pas sûr que le dédain manifesté à l’égard des marchés financiers, peut-être bon sur le plan électoral, soit pertinente vis-à-vis des investisseurs. Les agences de notation pourraient ne pas apprécier cette sorte de déni d’endettement de la France à travers les propos de Sarkozy.

Croissance, compétitivité, réindustrialisation : trois sujets prioritaires pour Sarkozy mais qui n’en font qu’un

Croissance, compétitivité, réindustrialisation : trois sujets prioritaires pour Sarkozy mais qui n’en font qu’un

 

Sarkozy a énuméré les trois sujets qu’il juge prioritaire pour la France : croissance, compétitivité, réindustrialisation. En fait il ne s’agit pas de trois sujets mais d’un seul ; ces thèmes ont sans doute été choisis par les conseillers du président en fonction des instituts de sondage. En vérité, il n’’ y a qu’un seul thème à traiter : la compétitivité. Les autres thèmes en dépendent. A cet égard, sur le plan économique, i lne faut pas confondre causes et conséquences. Certes dans la confusion d’un discours politique, l’amalgame peut passer mais en matière de gouvernance et de cohérence économique, il convient de bien problématiser uen question si on veut essayer de la résoudre. Une seule question, ou presque, domine dans l’analyse des faiblesses de la France : la compétitivité perdue. Un indicateur le démontre, le déséquilibre de notre balance des échanges commerciaux : 80 milliards de déficit en 201, un record,  quand l’Allemagne affichera un excédent au moins du double. Pour parler simple, on ne vend plus ni aux français, ni à l’étranger parce que nos produits ne sont pas compétitifs. La raison principale : des charges parmi les plus fortes au monde qui plombent  tout. C’est la compétitivité qui permettra de réindustrialiser la France, c’est la compétitivité qui redonner une dynamique à la croissance. Mieux vaudrait ne prendre qu’un sujet et bien le traiter plutôt que de tout mélanger et de se disperser. Même si effectivement d’autres mesures peuvent contribuer mais dans une bien moindre mesure à rendre notre production plus attractive (politique industrielle, formation, conditions de concurrence internationales etc.).

Vœux 2012 : Sarkozy annonce la TVA sociale

Vœux 2012 : Sarkozy annonce la TVA sociale

 

 

On retiendra surtout sur le plan économique l’annonce de la TVA sociale lors des vœux de Sarkozy. En fait une augmentation d’impôts à double objectif, d’une part assurer le financement d’une protection sociale en faillite (retraites, régime maladie, aides sociales etc.), d’autre part d’alléger le coût du travail. En fait assurer un transfert de charges du travail vers le consommateur. En augmentant de manière substantielle ces charges. Sur le fond, la mesure est pertinente pour améliorer la compétitivité du secteur productif. Il faut rappeler que les charges françaises qui pèsent sur le coût du travail sont les plus importantes au monde. Elles expliquent pour une grande part le phénomène de délocalisation. Par contre pour le consommateur, c’est purement et simplement un impôt de plus sur la consommation. Un impôt pas forcément opportun au moment où le pouvoir d’achat régresse et que la consommation recule. Une nouvelle amputation du pouvoir d’achat (après les hausses du carburant, de l’énergie, des transports etc.) qui va lourdement peser sur une consommation qui soutient seule la croissance. Du coup, c’est la croissance qui pourrait être affectée à court terme ; donc les recettes fiscales. Au total donc une augmentation du taux d’impôt mais annulées par la baisse de la croissance. En conclusion une bonne mesure mais qui tombe mal dans la conjoncture actuelle.

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