Archive annuelle de 2012

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Produire français, mais quand ?

Produire français, mais quand ?

 

Produire français, le slogan est séduisant mais quand ? L’offre est inexistante dans nombre de secteurs et on ne reconstruit pas un tissu industriel en quelques mois voire en queues années. En dix ans, l’industrie française a perdu 500.000 emplois. Et dans certains secteurs, les usines et même le savoir-faire ont disparu. Dans le textile, les produits français représentent à peine 10% de ventes ; En dix ans, la part des produits fabriqués en France est passée de 67% à 64% ». Et la production contient de plus en plus de pièces étrangères.  Dans l’électro ménager, l’ameublement, l’informatique, les produits vidéo, les produits de télécommunications, la machine-outil  l’offre française est insuffisante voire parfois inexistante. Rendre les pays émergents seuls responsables des affres de notre commerce extérieur est une erreur de diagnostic. En réalité, 57,9% des importations françaises proviennent des autres pays de l’Union européenne, à commencer par l’Allemagne, mais aussi l’Italie pour la mode et le textile. La Chine est même le seul pays émergent parmi nos dix principaux partenaires. La France a  enregistré, l’an dernier, ses principaux excédents, en dehors du Royaume-Uni, dans les pays émergents : Emirats arabes unis, Turquie, Afrique du Sud, Liban et même Singapour. Le problème de la France, c’est d’abord le déséquilibre de ses échanges commerciaux avec ses voisins comme l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, etc. ; ce sont aussi les difficultés rencontrées dans des secteurs qui étaient autrefois nos points forts, comme les industries agro-alimentaires où nos surplus fondent depuis des années ; ce sont enfin des secteurs industriels, comme celui de l’automobile devenu déficitaire – 3,8 milliards d’euros, en 2010. La taxe sur les importations voulue par le gouvernement-seulement pour la France si nécessaire- ne changera rien ; en outre elle est juridiquement impossible à mettre en œuvre.

 

La TVA sociale à tout faire pour le gouvernement et le MEDEF

La TVA sociale à tout faire pour le gouvernement et le MEDEF

 

Il suffisait juste d’y penser, la TVA sociale peut tout résoudre. Empêcher les produits étrangers d’entrer en France, alléger le coût du travail, augmenter les salaires, boucher le trou du budget, régler la dette publique,  sauver le système de protection sociale, donner de la compétitivité à l’économie, sauver notre triple A etc. Le gouvernement semble décidé à mettre en œuvre la TVA sociale avant la présidentielle. Un projet de loi devrait être présenté en février devant l’Assemblée nationale, a confirmé François Fillon, jeudi. L’idée serait de baisser les cotisations sociales patronales pour les reporter sur un impôt. Pour mieux faire passer la pilule d’une augmentation d’impôts (TVA et/ou CSG), Laurence Parisot propose de baisser aussi les cotisations sociales salariales. Avec l’avantage direct de faire augmenter le salaire net, visible en bas de toutes les fiches de paie, et ce, pourquoi pas, dès le début du mois d’avril… Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, qui s’est toujours montré sceptique sur les conséquences d’une hausse de la TVA sur le pouvoir d’achat des Français, s’est lui aussi prononcé jeudi en faveur d’une telle baisse de cotisations pour les salariés. Le Medef a raison de soutenir ce transfert qui à terme doit redonner de la compétitivité à l’économie en allégeant le coût du travail. Le Medef a tort de tomber dans la démagogie. On ne pourra tout faire avec la TVA sociale. Surtout en période crise. Promettre des augmentations de salaires quand tous les pays endettés diminuent drastiquement  les salaires et licencient en masse, c’est irresponsable. Parisot, souvent clairvoyante  et courageuse succombe au mal bien français de la démagogie. C’est aussi ce qu’elle avait fait  quand elle avait violemment attaqué les agences de notation à la manière des partis d’extrême droite ou d’extrême gauche. Les syndicats de salariés s’éteignent progressivement du fait de leur manque de crédibilité auprès des salariés, il ne faudrait pas que le MEDEF suive le même chemin. Il faudrait aussi penser aux PME qui seules créent de l’emploi en France et qui auront bien du mal à résister à la crise.

 

Baisse de l’apprentissage en France

Baisse de l’apprentissage en France

 

Quatre patrons de PME sur dix ont l’intention d’avoir moins recours à l’apprentissage cette année, indique une étude Ipsos pour les Apprentis d’Auteuil publiée jeudi.  A peu près autant (43%, au lieu de 40%) n’y auront « ni plus, ni moins, recours », selon ce baromètre établi après un sondage par téléphone de 301 dirigeants de PME entre le 28 novembre et le 7 décembre. Lors du précédent baromètre des Apprentis d’Auteuil, publié début 2011, près de sept dirigeants de petites et moyennes entreprises sur dix (66%) estimaient qu’ils auraient moins recours à l’apprentissage dans l’année qui suivait.  » En 2011, le développement de l’alternance, souhaité par les partenaires sociaux, est devenu un axe majeur de la politique du gouvernement pour la formation et l’emploi des jeunes.  Le gouvernement vise 800.000 jeunes en alternance d’ici à 2015, contre quelque 400.000 en apprentissage et 200.000 autres environ en contrats de professionnalisation, selon les plus récents chiffres communiqués en 2011 par le ministère de l’emploi. En fait, la plupart des patrons estiment que les conditions faites pour favoriser  l’apprentissage ne sont pas encourageantes et adaptées. Alors qu’en Allemagne l’apprentissage est à peu près généralisé y compris pour les plus diplômés en France, c’est encore très marginal. Il ya là un des facteurs explicatif de l’inadaptation de l’offre et de la demande sur le marché du travail.

Standard & Poor’s: la France dégradée en triple B

Standard & Poor’s: la France dégradée en triple B

Selon les dirigeants de Standard & Poor’s à Paris, les marchés financiers font déjà payer à la France des taux d’intérêt dignes d’un pays noté triple B. Tous les analystes ou presque ont considéré le dernier emprunt français comme un succès. Paris a placé, comme prévu, auprès des investisseurs près de huit milliards d’euros d’obligations sur des échéances longues. Pour l’obligation de référence à dix ans, si les taux d’emprunt sont restés bas, ils sont toutefois ressortis en légère hausse –à 3,29% contre 3,18% lors de la dernière émission similaire– tandis que la demande a été moins forte qu’à l’accoutumée. « Cette levée de fonds est globalement un succès », estime néanmoins Cyril Regnat, stratégiste obligataire chez Natixis. Drôle de succès en vérité quand l’Allemagne emprunte, elle à 1.93%.Mercredi, Berlin avait placé 4 milliards d’euros à 10 ans à 1,93%, En fait comme l’indique le responsable de standard and Poor dans le « Parisien » les marchés financiers font déjà payer à la France des taux d’intérêt dignes d’un pays noté triple B. la dégradation est déjà effectuée par les marchés et pourrait encore être accentuée si les déséquilibres s’amplifient. Ce qui est à peu près certain après les bricolages budgétaires de 2012. Au passage, les responsables de Standard and Poor notent qu’on veuet leur faire porter le chapeau de la détérioration financière en Europe et en France en particulier. Le responsable ce n’est pas le thermomètre mais le malade. D’ailleurs la maladie est profonde puisque finalement à peu près tous les analystes ont estimé que le dernier emprunt français était très satisfaisant. Une vison un peu surréaliste quand les experts asiatiques et américains ont considéré le contraire. Le deni d’endettement ne touche pas que la gouvernance française mais aussi toute la société y compris les analystes et économistes complaisants qui servent la soupe.

La hausse des salaires des patrons du CAC bloquent toute réforme en France

La hausse des  salaires des patrons du CAC bloquent toute réforme en France

 

Comment réformer la France quand la rémunération des grands patrons progresse de 34% depuis 2006. Quand dans le même temps, les salaires des employés des grandes entreprises françaises, ont cru de seulement 13%, un chiffre qui risque de faire grincer les dents. D’autant plus que si  les effectifs des entreprises ont progressé de 10% depuis 2006, «plus d’un tiers des emplois du CAC 40 sont aujourd’hui dits précaires» (CDD, stages, temps partiels …). ; La crise n’affecte pas tout le monde de la même manière. Les hauts salaires en France constituent sans doute un scandale social, économique et même moral. Ils justifient l’immobilisme de ceux moins favorisés auxquels on demande des efforts pour moderniser le pays. Quand par exemple les patrons gagnent 300 et 500 000 Euros, il ne faut pas s’étonner que cela justifie le corporatisme des petits et moyens salariés. Les grands patrons qui méritent évidemment des rémunérations à hauteur de leurs responsabilités mais surement pas entre 300 et 500 000  euros. Surtout quand il s’agit de fonctionnaires qui se sont servis de leur passage dans les cabinets ministériel pour aller grassement pantoufler dans de grandes entreprises, cas par exemple  de Gérard Mestrallet PDG d’EDF et de bien d’autres. EDF n’est pourtant pas dans une situation financière reluisante si on tient compte de son colossal endettement (une cinquantaine de milliards) et surtout des énormes investissements à venir (modernisation du parc nucléaire et démantèlement notamment). Son bénéfice apparent est ridicule. La note sera payée par les consommateurs, comme habitude, c’est en cours. On pourrait multiplier les exemples. Comment dès lors faire comprendre à un agent de sécurité de Roissy qu’économiquement passer de 1000 à 1200 euros mensuels est économiquement dangereux. ? Comment comprendre qu’un maitre assistant en université ne touche que 2000 euros en début de carrière ? Comment admettre qu’ne caissière à temps partiel contraint dans la grande distribution doivent se satisfaire de 700 ou 800 euros par mois x. Certes le mérite, le talent méritent une compensation financière significative mais à ce niveau, c’est du délire. C’est surtout un facteur explicatif majeur qui explique l’immobilisme de la société française et l’état de notre économie.

 

Nicolas Sarkozy : la taxe Tobin seulement en France !

Nicolas Sarkozy : la taxe Tobin seulement en France !

 

Sarkozy veut une taxe sur les transactions financière même si la France est seule à l’adopter ; écrit Libération, à paraître vendredi. Même si l’Allemagne s’y oppose  Il veut cette taxe avant les élections présidentielles. Selon le quotidien, le chef de l’Etat voudrait faire voter des réformes importantes jusqu’au dernier souffle. Une frénésie réformatrice au parfum d’électoralisme pour faire en quelques mois ce qui n’a pas été fait pendant 5 ans. Une mesure particulièrement dangereuse si elle était prise seulement par la France. Cette disposition pourrait considérablement affaiblir la place financière de Paris et orienter les investisseurs vers d’autres pays. Après une loi sur la « TVA sociale » avant fin février, Nicolas Sarkozy envisagerait donc de faire adopter une loi sur les transactions financières proche de celle défendue depuis quinze ans par le mouvement altermondialiste, ajoute-t-il. Le chef de l’Etat serait prêt « à partir seul » et à laisser la chancelière allemande Angela Merkel « sur le quai ». Le gouvernement présentera son projet de réforme de la protection sociale comprenant un volet sur la TVA dès février en dépit de l’opposition des syndicats, de la gauche et de l’opinion publique, a confirmé jeudi le Premier ministre François Fillon. L’exécutif entend montrer qu’il garde la main sur le calendrier des réformes à moins de quatre mois du premier tour de l’élection présidentielle et alors que la dégradation de la conjoncture impose de trouver des recettes pour assurer les objectifs de Paris en matière de réduction de déficits. Il est clair que la majorité est aux abois et prête à lancer n’importe quelle idée pour sauver Sarkozy qui aujourd’hui a peu de chances d’être réélu. Une attitude particulièrement aventureuse car les intérêts électoraux passent avant l’intérêt du pays. En outre, mal appliquée cette mesure pourtant souhaitable , mais dans un  champ géographique  pertinent, risque d’être sabotée dès le départ. Hollande de son coté va sans doute se croire contraint d’en rajouter une couche dans l’incohérence et la précipitation. Finalement un contexte électoral malsain qui pourrait coûter cher à la France.

L’Euro encore à la baisse

L’Euro encore à la baisse

L’euro s’est est tombé à un plus bas niveau de quinze mois face au dollar et à la livre sterling, en cause la crédibilité de la gouvernance européenne ; l’euro  touche un niveau inédit depuis 11 ans contre le yen. L’adjudication par la France de 7,96 milliards d’euros n’a pas eu d’effet notable sur la monnaie unique. Si le Trésor a réussi à atteindre son objectif en volume, les rendements servis sont ressortis en hausse. La monnaie unique a atteint 1,2847 dollar, son plus bas niveau depuis septembre 2010, avec des ordres de ventes évoqués autour de 1,2900.L’euro a atteint 82,58 pence, plus bas depuis septembre 2010 également, et 98,67 yens, nouveau plus bas de 11 ans. »C’est la même réaction qu’hier après l’adjudication allemande. On cherche un prétexte pour vendre l’euro/dollar après sa hausse lors de la première séance de l’année », a commenté Adam Myers, stratège devises chez Crédit Agricole CIB. Une curieuse d’explication qui constitue comme un deni d’endettement de la part du « stratège » du Crédit agricole. Le prétexte est pourtant clair, l’Europe n’a aucun plan crédible pour faire face à la crise et la menace d’éclatement se précise pour l’euro.

Baisse de la consommation aussi en Allemagne

Baisse de la consommation aussi en Allemagne

 

A force de vanter la solidité de l’économie allemande, on a oublié le caractère systémique de la crise ; En Allemagne aussi la crise se fait sentir. Il ne faudrait pas oublier que la croissance allemande repose essentiellement sur ses exports (environ 160 milliards d’excédents en 2011). Or avec la crise, la demande extérieure tasse très sérieusement partout dans le monde ; D’une certaine manière si la crise mondiale devait s’amplifier, la sensibilité à la baisse de la croissance mondiale serait pus grange. Les exports sont une force, sans doute mais une faiblesse quand la demande disparaît. Par ailleurs la demande intérieure allemande n’est pas très dynamique. La preuve, les ventes au détail ont baissé contre toute attente en novembre en Allemagne, reculant de 0,9% d’un mois sur l’autre, montrent les chiffres préliminaires communiqués jeudi par l’Office fédéral de la statistique. D’un an sur l’autre, les ventes ressortent en hausse de +0,8%, comme attendu, après -0,6% en octobre. Tous les pays sont dans le même bateau économique du fait des interrelations des systèmes de production et d’échange, de l’internationalisation des flux de marchandises et de capitaux. D’une certaine manière, c’est une bonne nouvelle pour l’Europe car l’Allemagne va devoir reconsidérer son intransigeance vis-à-vis du rôle de la BCE et des euro-obligations. Malheureusement, cette évolution qui va intervenir très tard et va coûter très cher à tout le monde y compris et d’abord à l’Allemagne. L’Allemagne a une force sa détermination mais aussi une faiblesse : son entêtement. Le contraire de la France qui cumule manque de volonté et indétermination.

Confiance des ménages en France : toujours au plus bas

Confiance des ménages en France : toujours au plus bas

 

Le moral des ménages en France est toujours dans les chaussettes. La confiance des ménages français est restée stable en décembre après une détérioration marquée un mois plus tôt, montre une enquête mensuelle de l’Insee publiée jeudi. L’indicateur synthétique de la confiance des ménages ressort à 80, comme en novembre (contre 79 en première estimation). En octobre, il avait atteint 83. Ce baromètre du moral des consommateurs évolue depuis septembre 2007 en dessous de sa moyenne historique de 100. « L’opinion des ménages sur leur situation financière personnelle passée et future recule : les soldes correspondants perdent chacun 2 points. Leur opinion sur l’opportunité de faire des achats importants est stable par rapport à novembre », souligne l’Insee dans un communiqué. « En revanche, les ménages jugent que le moment est plus favorable qu’en novembre pour épargner : le solde correspondant gagne 2 points », ajoute l’Insee. C’est évidemment le signe précurseur d’une récession qui sera durable, quand les intentions d’achat diminuent et que le taux d’épargne augmente, c’est que la paralysie de la croissance n’est pas loin.

SeaFrance : les syndicats refusent aussi la proposition de reclassement de la SNCF

SeaFrance : les syndicats refusent aussi  la proposition de reclassement de la SNCF

 

Suite du feuilleton, les syndicats refusent la proposition de reclassement du personnel par la SNCF. Cette fois, c’est l’enlisement total. Le projet de Scop n’est pas financé, il faudrait 50 millions d’euros. La proposition de Sarkozy est refusée. Le tribunal de commerce attend pour se prononcer ; le reclassement à la SNCF est également rejeté. Ne reste donc qu’une solution, la liquidation de la société et le versement d’indemnités de licenciement  pour les salariés. A moins qu’on sorte encore du chapeau une nouvelle proposition tout aussi mal ficelée, histoire de gagner du temps et quelques électeurs !

Réduction de l’excédent commercial de la Chine

Réduction de l’excédent commercial de la Chine

 

Officiellement l’excédent  commercial de la chine s’est réduit en 2011 passant à environ 160 milliards en  2011 pour 183 milliards en 2010.  Le volume du commerce extérieur chinois s’est accru au cours de l’an passé de plus de 20% pour atteindre 3.600 milliards de dollars, a encore indiqué le ministre chinois, cité par l’agence officielle.  L’excédent commercial de la Chine est un sujet de friction récurrent avec ses partenaires économiques, en particulier avec les Etats-Unis qui enregistrent un déficit abyssal dans leurs échanges avec Pékin.  En fait on connaît très mal l’ampleur de l’excédent chinois, le chiffre de 160 milliards en 2011 paraît très sous-estimé. D’autant que le volume du commerce extérieur a progressé de 20%. La Chine tente de minimiser son excédent pour diminuer les critiques sur la faiblesse du yuan ; par ailleurs, il paraît curieux de fournir ces chiffres aux premiers jours de janvier alors qu’on ne connaitra pas la performance des pays importateurs avant des mois. Si l’erreur demeure constante, c’est toutefois le signe d’un affaiblissement du commerce international. En effet  le gouvernement chinois cherche pour sa part à accorder une place plus importante à la demande intérieure afin de rendre l’économie moins dépendante des exportations, qui subissent le contrecoup des difficultés économiques du monde développé et notamment de la crise de la dette en Europe, alors que l’UE est le premier débouché des produits chinois. Les importations chinoises pourraient ainsi compenser une partie de la diminution des exports chinois.

Grèce : défaut possible en mars

 Grèce : défaut possible en mars

La Grèce sous perfusion financière va faire défaut vers mars si on ne parvient pas à un accord avec la troïka  (BCE, UE ,FMI). C’est mal parti. Les réformes promises avancent peu ou pas du tout, les négociations sur l’échange d’obligations dévalorisées de 50% patinent. Dans la perspective des élections, les partis ne soutiennent Papadémos que du bout des lèvres et les syndicats bloquent le reste. Le Premier ministre grec Lucas Papadémos a mis en garde mercredi contre un « défaut (de paiement) incontrôlé » auquel la Grèce pourrait faire face en mars si le patronat et les syndicats ne parvenaient pas à un accord sur la réduction des coûts du travail pour stimuler la compétitivité. « Faute d’un accord et du financement qui y est lié, la Grèce sera confrontée à un danger immédiat de défaut (de paiement) incontrôlé en mars », a averti M. Papadémos après une série de rencontres avec les partenaires sociaux.   »Les partenaires sociaux doivent déployer de grands efforts au cours des négociations pour améliorer la compétitivité de l’économie et stimuler l’emploi », a souligné le Premier ministre.  , »Nous ne pouvons pas escompter que d’autres Etats de l’Union européenne et les organisations internationales continuent à soutenir financièrement un pays qui ne s’adapte pas à la réalité et ne traite pas ses problèmes », a relevé M. Papadémos.  Les bailleurs publics de la Grèce, Union Européenne et Fonds Monétaire International (FMI), ont demandé au gouvernement de revoir les salaires du privé pour améliorer la compétitivité de son économie. Le chef du gouvernement a reconnu mercredi qu’ils avaient à nouveau soulevé « une série » de questions liées au marché du travail, dont celle du salaire minimum, à l’approche de négociations cruciales sur le versement de nouveaux fonds à la Grèce. Ces discussions visent à débloquer le nouveau plan d’aide à la Grèce mis en place par la zone euro fin octobre. Athènes espère un premier versement de prêts d’un montant de 89 milliards d’euros à la fin janvier.  Faute de cette aide, le défaut grec serait pour début mars.

Iran : attention au risque de guerre

Iran : attention au risque de guerre

Attention au risque de guerre après l’accord de principe trouvé entre les pays européens pour imposer un embargo sur l’achat de brut iranien si Téhéran ne s’engage pas à coopérer avec la communauté internationale sur son programme nucléaire controversé, a-t-on appris de sources diplomatiques. Les occidentaux prennent un risque considérable vis-à-vis d’un pays dirigé par un dictateur aux réactions imprévisibles.  L’UE avait indiqué début décembre qu’elle envisageait d’imposer de nouvelles sanctions à l’Iran après la publication du dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sur les activités nucléaires de Téhéran. Les pays européens s’étaient cependant montrés divisés sur l’opportunité d’un embargo pétrolier, q  La Russie, la Chine et d’autres pays asiatiques ont récemment affirmé leur opposition à un embargo pétrolier. En Europe, le renforcement des sanctions est notamment défendu avec force par la France. « L’Iran poursuit la mise au point de son arme nucléaire » et « il n’y a pas de doute là-dessus », a déclaré M. Juppé mardi. Le président iranien a déclaré dimanche que les réactions de Téhéran seront violentes suite aux sanctions des Etats Unis  vis-à-vis du programme nucléaire  iranien. Parmi les réactions envisagées figure la fermeture du étroit d’Ormuz qui contrôle 45% du pétrole mondial. Le président des Etats-Unis Barack Obama a promulgué samedi une loi de financement du Pentagone qui renforce les sanctions contre le secteur financier de l’Iran. Les nouvelles mesures prévoient d’autoriser M. Obama à geler les avoirs de toute institution financière étrangère qui commercerait avec la Banque centrale iranienne dans le secteur du pétrole. L’Iran risque d’être très affaiblie économiquement par ces sanctions alors que le pays connaît déjà de grandes difficultés. La menace doit être prise très au sérieux car en réalité le régime iranien est de moins en moins populaire. Cela pourrait conduire le président iranien à radicaliser encore ses positions avec non seulement un impact considérable sur les cours du pétrole mais aussi sur la paix. En cette période de crise mondiale, le risque est grand d’exacerber les nationalismes pour masquer les difficultés internes. Les dictateurs aux abois sont souvent imprévisibles et pratiquent souvent la politique de la terre brulée ; on ne peut également exclure que des pays en crise, y compris les Etats-Unis, se laissent tenter par un déplacement des difficultés nationales en activant des conflits sur le terrain international. D’autant que la plupart des grands leaders mondiaux sont discrédités et craignent pour leur réélection. Le nationalisme associé à la crise économique, est souvent l’ingrédient qui favorise les guerres. En attendant, le cours pétrole déjà au plus haut risque de monter encore et affaiblir un peu plus l’économie mondiale.

 

SeaFrance : c’est fini, quel gâchis, quelle incompétence !

SeaFrance : c’est fini,  quel gâchis, quelle incompétence !

 

Encore un beau gâchis, celui de SeaFrance. Finalement le projet de Scop n’aura pas tenu longtemps. La proposition piège de Sarkozy non plus. Retour au point de départ, le président de la SNCF propose de reclasser le personnel. Donc c’est la fin de SeaFrance et de l’armement naval SNCF sur la manche. Il aura fallu du temps pour ne pas trouver de solution. Plus de 40 ans que cela dure, que l’armement naval SNCF est déficitaire, 40 ans que les syndicats s’arqueboutent sur leurs acquis sociaux et refusent les restructurations. Pas question de s’adosser à un véritable armateur, pas question de changer de statuts, pas question de changer l’actionnariat. Finalement dans la précipitation la CFDT puis Sarkozy proposent des plans mal ficelés, peu fiables et surtout dont le financement n’est pas assuré. C’est toute l’histoire de l’économie française. On ne veut rien changer, on attend que l situation financière soit intenable et dans l’urgence, on propose n’importe quoi quand le bateau a déjà coulé. C’est l’histoire de l’économie, de l’industrie de la France qui a perdu encore 100  000 emplois en trois ans. C’est de cette manière que la sidérurgie a disparu, que bien d’autres activités industrielles se meurent. Dans le transport c’est ainsi que s’est éteint le pavillon français dans le maritime, c’est ainsi que disparaîtra Air France demain, la SNCF après demain. Qui est responsables ? L’Etat qui ne sait pas quel doit être son champ d’activités, la régulation qui favorise les produits et les services à bas coûts, les gestionnaires incompétents (le corps des mines, des ponts, les énarques) peut être formés pour diriger des administrations mais pas des entreprises, les syndicats qui ignorent l’économie et se radicalisent d’autant plus qu’ils n’ont plus d’adhérents. Ni Sarkozy, ni Hollande, ni un autre leader politique n’est capable de faire des propositions crédibles pour sauver une entreprise de 1000 salariés et ils sont candidats au sauvetage de la France ! Comme en Grèce, comme en Italie, la France sera bientôt contrainte de confier le guidon à un financier dégagé des contraintes électorales sinon c’est le bateau France qui risque de couler, pour une deuxième fois.

Effectifs banques :-5 000 en France, -200 000 dans le monde

Effectifs banques :-5 000 en France, -200 000 dans le monde

 

 La Société générale, la BNP et le crédit agricole dégraissent leurs effectifs. Toutes les banques réduisent la voilure : en un an, 200 000 emplois ont été supprimés dans le monde dont la moitié en Europe. En cause évidemment la crise financière, les règles de Bale III et surtout l’ampleur des actifs pourris. Société générale a annoncé mercredi le lancement d’un plan de départs volontaires portant sur environ 880 postes dans sa branche de banque de financement et d’investissement SG CIB. Le chiffre annoncé de 880 postes représente environ 7,3% des effectifs de SG CIB, qui emploie quelque 12.000 personnes dans le monde, dont plus de la moitié en France. Crédit agricole a annoncé le mois dernier la suppression de 1.750 postes dans sa BFI, sur un total de près de 13.000, soit plus de 13% des effectifs de la branche. BNP Paribas prévoit de son côté de supprimer près de 1.400 postes dans ses activités de marché et de financement, soit environ 6,5% du total. D’autres établissements plus petits réduisent aussi leurs effectifs  Le renforcement des fonds propres et les règles prudentielles de Bâle III expliquent la nécessité de réduire la taille des bilans et donc les activités et effectifs liés. Il faut aussi rassurer les marchés  car les actifs toxiques pourraient conduire certains établissements à la faillite. Des actifs toxiques dont personne ne peut préciser l’ampleur par manque de transparence mais aussi du fait de la complexification des produits dissimulés derrière les actifs sains.

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