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Archive mensuelle de décembre 2012

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La nationalisation de Florange toujours possible ? Du pipeau !

La nationalisation de Florange  toujours possible ? Du pipeau !

Montebourg tente de se racheter sur les médias en affirmant que la nationalisation est toujours possible pour Florange, c’est évidemment du pipeau. Ayrault a tranché sous la pression de l’administration de Bercy qui ne voulait pas payer, sous la pression du Medef qui craignait un phénomène de contagion. ? Ayrault a tranché aussi parce que Hollande comme d’habitude s’est montré incapable de décider entre deux solutions, soit celle d’un repreneur, soit celle d’une nationalisation temporaire. Du coup, on s’en remet à Mittal qui n’a jamais tenu aucune promesse. Le président François Hollande, qui a reçu « longuement » M. Montebourg samedi matin, lui « a déclaré que la question de la nationalisation temporaire restait sur la table car c’est une arme dissuasive. Si M. Mittal ne tient pas ses engagements, l’Etat prendra ses responsabilités », a déclaré M. Montebourg sur TF1.  Arnaud Montebourg, dont c’était la première intervention médiatique depuis l’annonce du compromis passé entre le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et le géant mondial de l’acier, a déclaré ne pas se sentir désavoué par le fait que sa proposition de nationalisation n’a pas été retenue.   »Si j’avais dû me sentir désavoué je n’aurais pas été seul car plus de 63% des Français soutenaient cette proposition qui est une forme d’arme pour la puissance publique pour se faire respecter », a-t-il déclaré. « J’ai décidé de rester à mon poste de travail et de combat », a déclaré M. Montebourg en réfutant toute idée de démission.  M. Montebourg s’était beaucoup engagé dans le bras de fer entre le gouvernement et ArcelorMittal, plaidant pour une nationalisation temporaire du site avant sa revente à un investisseur privé. Sa proposition a suscité de l’adhésion bien au-delà de sa famille politique et l’espoir de certains syndicalistes.  Cette option n’a pas finalement été retenue et les services du Premier ministre ont eu des mots peu amènes pour le travail de M. Montebourg, affirmant que ce n’était « pas solide » et « pas bordé ». Le Premier ministre s’est fendu samedi d’un communiqué d’hommage à M. Montebourg, mais il avait auparavant estimé que le repreneur présenté par le bouillant ministre n’était pas « crédible ». Un repreneur peut-être pas crédible mais pas davantage que le projet ULcos sur lequel compte Ayrault.  D’ailleurs  Sur le dossier Ulcos, possible point d’achoppement entre le gouvernement et le groupe, M. Montebourg a renvoyé la balle à Jean-Marc Ayrault.  Ulcos est un projet européen destiné à produire de l’acier en émettant beaucoup moins de CO2, et pour lequel un des haut-fourneaux de Florange pourrait être utilisé.  Selon Jean-Marc Ayrault, ArcelorMittal s’est engagé vendredi dans cette voie, mais le groupe s’est bien gardé samedi de confirmer cette partie de l’accord.

 

Montebourg : fusillé politiquement avec Florange

Montebourg : fusillé politiquement avec Florange

 

Il fallait s’y attendre, ce poste de redressement productif n’a pas été crée pour rien, uniquement par cadenasser le bouillant Montebourg ; en réalité il n’a jamais eu de pouvoir. C’est d’abord un règlement de comptes politiques. Si Montebourg avait réussi son opération temporaire de nationalisation, il serait sorti très grandi de l’épreuve et aurait pu faire alors de l’ombre à Ayrault lui aussi très discrédité dans les sondages. Montebourg a désormais tout le monde contre lui, les salariés de Florange et plus généralement les syndicats qui ne croient plus dans ses promesses de sauveur de l’industrie. Il a contre lui le gouvernement mais aussi l’opinion publique qui ne peut comprendre qu’il reste au gouvernement après ce désaveu. La seule solution honorable pour lui serait en effet de démissionner au lieu de continuer à se discréditer. Le ministre du redressement productif avait fait de Florange, le dossier emblématique de sa mission au sein du gouvernement. Il n’avait pas hésité à tenir des propos volontaristes et particulièrement forts envers Lakshmi Mittal et à défendre l’idée d’une nationalisation du site. Il avait aussi annoncé haut et fort un repreneur «patriote»
Jean-Marc Ayrault, a eu beau dire qu’il n’a pas ménagé sa peine pour chercher toutes les solutions possibles contribuant ainsi «à créer un rapport de force favorable à la conclusion de l’accord», le Premier ministre n’en a pas moins désavoué son ministre en retenant une toute autre solution que celle qu’il défendait. Au gouvernement, on ne sait péquet-être pas traiter les problèmes économiques mais on sait gérer les conflits politiques en fusillant un adversaire  peu trop remuant. C’est la politique à la française, à gauche comme à droite.

Florange : Montebourg ridiculisé

Florange : Montebourg ridiculisé

Arnaud Montebourg est ridiculisé car Florange ne sera pas nationalisé pour être revendu ensuite. ArcelorMittal a négocié dans le dos de Montebourg avec Matignon afin de ne pas trop réduire l’emploi et de maintenir fonctionnels les hauts-fourneaux. C’est évidemment un échec pour Montebourg renvoyé à son rôle d’agité sans réel pouvoir. : Montebourg est désavoué par le Premier Ministre lui-même qui a considéré que l’éventuel repreneur n’était pas crédible. Pourtant tout était réuni pour faire des hauts-fourneaux de Florange l’emblème de la mission de Redressement productif d’Arnaud Montebourg, mais le ministre, lâché par Matignon qui n’a pas retenu son plan de nationalisation, se retrouve isolé au sein du gouvernement.  « S’il perd la bataille de Florange, il va être réduit au ministre qui va jeter quelques bouées de secours », estimait récemment un des proches d’Arnaud Montebourg, le député socialiste de l’Essone Malek Boutih. Car Florange concentrait l’essence du Redressement productif, une industrie historique à la splendeur fanée (la sidérurgie et les hauts-fourneaux), un bassin d’emploi sinistré et une incarnation du capitalisme transnational dont le ministre dénonce les méfaits : ArcelorMittal. Pour faire passer la pullule, Matignon a salué l’action du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, « qui n’a pas ménagé sa peine » pour tenter de trouver une solution pour le site sidérurgique de Florange, « comme il le fait sur de nombreux dossiers ». En réalité Quelques heures avant cet épilogue, Arnaud Montebourg disait encore que la nationalisation, idée à laquelle s’étaient ralliés de nombreux responsables politiques de tous bords, n’était « pas un faux espoir » mais une « solution qui est sérieuse, crédible, durable ». L’action qu’il a menée depuis des semaines pour trouver un repreneur industriel auquel revendre Florange a été balayée sans trop de ménagement par Matignon. »Absurde de discréditer son ministre », a pesté sur le réseau social Twitter la sénatrice PS Marie-Noëlle Lienemann.

Economie, politique, société: pages les plus visitées

 

Pages les plus visitées  samedi  1er décembre 2012

Conflit Fillon –Copé : le pouvoir pour seule doctrine

Moscovici : impossible d’agir sur le prix du carburant

Sarkozy : Fillon et Copé disqualifiés

Florange : Montebourg, victime de l’accord entre l’Etat et ArcelorMittal ?

Zone euro : nouveau chômage record

Zone euro: Moody’s dégrade d’un cran le Mécanisme européen de stabilité

Groupe Doux : sursis pour 2300 emplois menacés

Florange: pas de nationalisation et avenir très incertain

Florange : « le cauchemar de Sarkozy et maintenant celui de ce gouvernement »

 

Banque mondiale : prix alimentaires élevés ; En cause, la spéculation

Electricité pas de rétroactivité pour la baisse comme pour la hausse du gaz

Patronat et syndicats : les contrats de travail courts en cause

Consommation : nouvelle baisse

Hausse du gaz, un feuilleton bien rodé ou la politique de l’autruche

Concorde: pas de responsable ! Drôle de jugement

Hilary Clinton il faut favoriser la croissance en Europe

Etats-Unis: tassement de l’économie

59% des français pour la nationalisation de d’ArcelorMittal Florange

Inde: croissance ralentie, +0.8% pour le secteur manufacturier

Allemagne : hausse du chômage, une bonne nouvelle !

 

 ump-cope-s ecroule-dans-les-sondages/

 Parisot : « scandaleuse » la menace de nationaliser Florange mais pas les licenciements !

Crise UMP : Sarkozy laisse tomber

Copé-UMP : « pas de referendum »

Sondage : Le FN profite de la crise à l’UMP

Sondage: Ayrault plonge encore

Un repreneur pour ArcelorMittal Florange

La RATP épinglée mais la Cour des comptes débloque

Espagne : 37 milliards de prêts européens pour assainir les banques

Chérèque (CFDT) : Montebourg fait du bluff avec Mittal

Prix Carburant : Hollande renie sa parole

 

 

chomage-encore-de-mauvais-chiffres-en-octobre-et-ca-va-continuer/
 

bettencourt-banier-pourrait-recuperer-son-assurance-vie-ou-la-justice- -sociale bafouee-et-ridiculisee/
    Sanofi: 2000 postes menacés et une demande de réunion tripartite
une-peugeot-low-cost-la-301/
deserts-medicaux-le-changement-c est-pas-pour-maintenant/
mittal-chez-hollande/
 
ump-rien-n est-regle-et-sarkozy-doit-agir-vite-pour-sauver-les-meubles/

 

60-milliards-a-economiser-dans-les-depenses-de-l etat-pour-hollande/
taxes-foncieres-hausses-deux-fois-plus-que-l inflation-et-ce-n  est-pas-fini/
zone-euro-davantage-d integration-ou-eclatement/
spinetta-remet-de-l ordre-dans-air-france-klm/
cope-va-faire-eclater-l ump/
plus-values-les-pigeons gagnent-au-senat/
moscovici-maintenant-des–eurobills-ou-comment-faire-payer-l  allemagne/
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  Chômage : encore de mauvais chiffres en octobre et ça va continuer    71% des français pour de nouvelles élections à l’UMP

Montebourg  » plus de Mittal en France », la nationalisation à l’étude

Conflit Fillon –Copé : le pouvoir pour seule doctrine

Conflit Fillon –Copé : le pouvoir pour seule doctrine

Le conflit Copé-Fillon est révélateur du vide idéologique et des pratiques mafieuses de certains partis. (Le terme « mafia » a été employé par Fillon). Première explication, l’UPM découvre la démocratie. Jusque là  élection du responsable ressemblait davantage à un plébiscite qu’à une élection démocratique. Le candidat était choisi par l’appareil et les militants suivaient. Cette pratique ne vaut pas d’ailleurs que pour la seule UMP ; curieux pour des partis qui ont précisément à faire vivre la démocratie dans l’ensemble du pays. Un peu comme si pour élection à la présidence de la république les français ne pouvaient voter que pour un seul prétendant. Plus grave est le vide idéologique, il n’y a plus de doctrine ; l’UMP navigue entre étatisme, libéralisme et social démocratie, il flirte aussi avec le populisme radical type FN. Le bilan économique est hélas catastrophique, un endettement abyssal (30 à 40 000 euros par français), une compétitivité notamment plombée par la fiscalité (70 milliards de déficit extérieur), 3 millions de chômeurs officiels mais en réalité 7 à 8 millions de sans emplois, une administration pléthorique qui tue l’initiative entrepreneuriale et  l’emploi. En réalité, la seule doctrine c’est la conquête du pouvoir ; ensuite on tente de faire face aux réalités mais c’est l’administration qui gouverne. Témoin, la situation du gouvernement actuel qui avait beaucoup promis , trop promis (croissance, emploi, fiscalité, prix de l’énergie etc.). et finalement est contraint de se plier aux exigences européennes et de sa propre administration. Et quand on veut réformer, on complexifie encore avec lois, décrets et taxes bien sûr;  la France et  l’Europe s’enfoncent  dans la crise et pour longtemps. En cause, d’abord l’incapacité à comprendre le caractère systémique de la crise, sa dimension spatiale, ses facteurs explicatifs fondamentaux. Du coup on fait du bricolage quand on ne fait pas le contraire de ce qu’on a annoncé. Un seul exemple, cette affaire d’aéroport de Nantes alors que dans le même temps Ayrault décide de réduire de manière drastique le  développement des infrastructures. Un plan plus réduit suppose évidemment des choix or l’aéroport de Nantes n’est certainement pas la priorité du moment. Pour l’UMP, c’est la descente aux enfers car l’objectif unique c’est 2017, du coup on perd de vue l’objet même d’un parti politique qui devrait d’abord consister à proposer des stratégies pour sortir de la crise. L’image de la France déjà fortement écornée à l’étranger sur le plan économique devient aussi la risée sur le plan démocratique et politique. L’UMP ne sortira pas indemne de ce conflit même avec de nouvelles élections. Si Sarkozy parvient à les imposer, il y aura nécessairement les mêmes candidats (avec d’autres peut-être), donc encore une campagne, des déchirements, et des insultes, des pitreries. Paradoxe suprême, l’UMP se déchire au moment où la France aura besoin d’union nationale pour affronter la crise ; une union qui s’imposera un jour ou l’autre mais sans doute avec beaucoup trop de retard.

Moscovici : impossible d’agir sur le prix du carburant

Moscovici : impossible d’agir sur le prix du carburant

Hollande avait annoncé pendant sa campagne d’abord un blocage des prix, ensuite une formule te TIIPP flottante afin que l’Etat ne profite pas des augmentations des cours du pétrole pour accroitre la fiscalité (TVA°). Finalement après des mesures sans grand effet (dues surtout à la baisse des cours), le gouvernement décide d’abandonner cette promesse de Hollande. Impossible d’agir sur les prix du carburant : c’est la triste conclusion que le gouvernement a tiré mercredi. En annonçant la fin de ses – maigres – d’aides, le ministre de l’Economie Pierre Moscovici se résigne à l’impuissance. Alors que François Hollande avait annoncé un blocage des prix pour protéger le pouvoir d’achat des Français, le principe de réalité s’est imposé. Fin août, le gouvernement avait baissé de 3 centimes par litre les taxes sur l’essence et demandé aux pétroliers d’en faire autant. L’aide des distributeurs n’aura pas duré longtemps. « On ne s’était engagé à rien, confiait récemment Christian Roux, président du comité professionnel de la distribution de carburant Dès début octobre, les grandes surfaces et les compagnies ont stoppé leur remise de 2 centimes ». Au final, un automobiliste moyen qui consomme 1.000 litres de carburant par an, n’aura économisé que 4 euros en septembre et 2,5 euros en octobre et novembre grâce aux mesures gouvernementales. L’Etat ne pouvait pas continuer à financer cette mesure très politique. Au total, elle lui aura coûté 450 millions d’euros, selon Pierre Moscovici. Les mesures transitoires de remontée des taxes, annoncées mercredi midi, pèseront pour 60 millions d’euros supplémentaires. Ces mesures sont « un succès, a expliqué le ministre, car les prix sont aujourd’hui 15 centimes plus bas pour un litre d’essence et de 9 centimes par litre de gazole ». Mais c’est surtout la forte baisse des cours de l’or noir qui explique ce net recul. Le pétrole est passé de près de 100 dollars l’été dernier à 85 dollars ces jours-ci. Heureusement pour les finances publiques, le marché pétrolier l’a aidé.

 

Sarkozy : Fillon et Copé disqualifiés

Sarkozy : Fillon et Copé disqualifiés

Selon ces sources, l’ancien chef de l’Etat a eu dans la journée une longue conversation téléphonique avec son ancien Premier ministre François Fillon, après avoir déjeuné la veille avec Jean-François Copé, président proclamé mais constesté de l’UMP.  Pour Nicolas Sarkozy, ont rapporté plusieurs sources UMP à l’AFP, la situation a « assez duré » et chacun des deux rivaux « doit faire un pas vers l’autre ».  Nicolas Sarkozy a demandé fermement aux deux rivaux de trouver une solution « avant mardi ». Sinon, a-t-il prévenu, selon les mêmes sources, « je dirai que vous êtes tous les deux disqualifiés pour diriger un grand parti ».  Une de ces sources a insisté sur le fait que l’ancien chef de l’Etat avait mis un « coup de pression » sur les belligérants, sans évoquer de date limite.  En milieu de semaine, son entourage avait fait savoir qu’il était « excédé » par la lutte fratricide que se livrent MM. Copé et Fillon pour la présidence de l’UMP, passage obligé sur la route de leur ambition présidentielle.  Comme tous les anciens présidents, M. Sarkozy, en retrait de la vie politique depuis sa défaite à la présidentielle de mai, est membre de droit du Conseil Constitutionnel mais tenu à un devoir de réserve.  S’engager ouvertement dans la bataille de l’UMP serait considéré comme un manquement à l’indépendance du Conseil. En allusion à ses multiples interventions en coulisses, la sénatrice socialiste Laurence Rossignol lui a demandé mardi de démissionner du Conseil constitutionnel.  Depuis l’élection contestée le 18 novembre de Jean-François Copé, secrétaire général sortant, à la présidence de l’UMP, les militants en sont réduits à compter les coups, entre ultimatums et rebondissements, pendant que le reste de l’échiquier politique, de gauche comme de l’extrême droite ou du centre, se frotte les mains.  Selon un sondage BVA pour i-télé diffusé vendredi, 81% des sympathisants UMP considèrent désormais que le parti doit organiser une nouvelle élection pour désigner son président.   »Le fond du problème, c’est que lorsqu’on devient président de l’UMP, on peut devenir président de la République. Voilà ce qui leur fait perdre la tête », a déclaré un ancien ministre UMP à l’AFP.  Dans cette bataille, deux ambitions se révèlent, mais celle de Jean-François Copé, « une évidence », surprend moins que celle de François Fillon, « qui a longtemps avancé masqué », analyse Philippe Braud, professeur à Sciences-Po.  Taxé de « mou » par ses détracteurs, l’ancien Premier ministre a montré cette semaine qu’il était déterminé au point de faire scission à l’Assemblée nationale, avec la création d’un nouveau groupe parlementaire, le Rassemblement-UMP (R-UMP). Une aventure dans laquelle 72 des 198 députés UMP l’ont suivi.  

 

Florange : Montebourg, victime de l’accord entre l’Etat et ArcelorMittal ?

Florange : Montebourg, victime de l’accord entre l’Etat et ArcelorMittal ?

Le ministre va devoir défendre un accord avec un interlocuteur qu’il ne jugeait pas digne de confiance. Des hauts fourneaux qui ne ferment pas tout de suite, pas de plan social et l’engagement d’ArcelorMittal d’investir 180 millions d’euros sur cinq ans à Florange… Présenté sous cette, forme, l’accord intervenu vendredi entre l’Etat et le groupe sidérurgiste pourrait apparaître comme une victoire. A l’Elysée, on souligne d’ailleurs «le bon accord » et les « concessions importantes obtenues » par l’exécutif. Vu sous cet angle, on peut aussi se dire que la menace d’une « nationalisation transitoire » du site a rempli son rôle : « Pour nous, cela a toujours été un moyen d’obtenir des résultats », dit encore un conseiller du chef de l’Etat. Pour François Hollande et Jean-Marc Ayrault, sans doute. Mais pour le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg, pas sûr.

 

Zone euro : nouveau chômage record

Zone euro : nouveau chômage record

Le taux de chômage dans la zone euro a atteint un nouveau sommet en octobre, à 11,7 %, a annoncé Eurostat vendredi, reflétant la faiblesse de l’économie de la région, qui est entrée au troisième trimestre dans sa deuxième phase de récession depuis 2009. Ce chiffre est en légère progression par rapport au taux de 11,6 % du mois de septembre et marque une forte aggravation par rapport à celui de 9,9 % constaté il y a un an. Le nombre de demandeurs d’emplois a encore augmenté de 173.000 le mois dernier, pour atteindre 19 millions au total. L’Espagne, où 26,2 % de la population active se retrouve sans emploi, reste le pays le plus touché, alors que certains autres États, comme l’Autriche (4,3 %), s’en sortent bien. L’Italie, confrontée à une sévère récession depuis la mi-2011, a annoncé de son côté pour le mois dernier un taux de chômage historique de 11,1 %, son plus haut niveau depuis la création d’un indicateur mensuel en matière d’emploi en janvier 2004. Et, au Portugal, le secteur public a perdu 1 emploi sur 20 le mois dernier, alors que de nombreux secteurs - allant de l’automobile à la finance - ont annoncé des milliers de suppressions de postes depuis le mois de septembre. En revanche, l’inflation a marqué le pas en novembre, là aussi un reflet de la récession qui frappe la zone euro. Le rythme de hausse des prix a fortement baissé le mois dernier, à 2,2 % en rythme annuel, contre 2,5 % en octobre. Il reste toutefois supérieur au seuil de 2 % en dessous duquel la Banque centrale européenne (BCE) entend la contenir.

 

Zone euro: Moody’s dégrade d’un cran le Mécanisme européen de stabilité

Zone euro: Moody’s dégrade d’un cran le Mécanisme européen de stabilité

Après la France, L’agence a par dégradé d’un cran les  Fonds européen de stabilité financière (MES et FESF) de Aaa à Aa1, lui aussi assorti d’une perspective négative.   »La décision de Moody’s est difficile à comprendre. Nous sommes en désaccord avec l’approche de l’agence qui ne prend pas suffisamment en compte le cadre institutionnel particulièrement solide du MES, les engagements politiques et la structure de son capital », a réagi le patron du MES, Klaus Regling, dans un communiqué.   »Les 17 Etats membres de la zone euro sont pleinement engagés sur le plan politique et financier auprès du MES et du FESF et soutiennent ces deux institutions », a renchéri Jean-Claude Juncker, le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, dans ce même communiqué.  Outre la dégradation récente de la France, aujourd’hui notée Aa1, Moody’s indique que cette décision est due à la « forte corrélation » en termes de risque de crédit au sein de principaux soutiens financiers du MES et du FESF.  L’agence a retiré à la France son « triple AAA » le 19 novembre dernier.   »Le risque et la notation des MES et FESF sont étroitement liés à ceux de leurs principaux soutiens », explique Moody’s en rappelant que la France est le deuxième plus gros pays contributeur des MES et FESF.  La part de la France dans le MES s’élève à 20,4%, derrière celle de l’Allemagne, toujours notée Aaa par Moody’s, qui est de 27,1%.  L’agence souligne que les MES et FESF restent très bien notés car ils continuent de bénéficier par d’importants capitaux mobilisés par les Etats contributeurs, et les notes élevées de ces Etats dont la note moyenne est Aa1.  En conséquence de cette décision, l’agence de notation indique que l’ensemble des titres de dette émis à ce jour par le FESF se voient dégradés d’un cran, passant de Aaa à Aa1, ajoute Moody’s.

 

Groupe Doux : sursis pour 2300 emplois menacés

Groupe Doux : sursis pour 2300 emplois menacés

 

Le tribunal de commerce de Quimper « renouvelle la période d’observation à compter du 30 novembre » et celle-ci « prendra fin le 28 février 2013″, a précisé l’instance dans son jugement, dont l’AFP s’est procuré une copie.  Un prolongement était demandé et attendu par toutes les parties au dossier, au terme d’un feuilleton de plus de six mois.  Ce délai de trois mois supplémentaires « concerne les 21 sociétés » du groupe, a relevé Jean-Luc Guillart, délégué central du syndicat majoritaire CFDT.  Même si on avait préféré six mois, c’est positif », a estimé M. Guillart.  Nadine Hourmant, déléguée centrale FO, a pour sa part exprimé sa « surprise » quant au délai accordé, le jugeant « insuffisant pour permettre la recherche d’actionnaires, résoudre le problème de la gouvernance ». « Les salariés sont inquiets et ont besoin de stabilité. Une période de six mois aurait apporté un peu plus de sérénité », a-t-elle déclaré à l’AFP.  De son côté, le ministre délégué à l’Agroalimentaire, Guillaume Garot, a indiqué à l’AFP que la décision du tribunal était « un pas positif et une vraie chance offerte de refonder une stratégie d’entreprise solide et viable ». « Cela laisse une chance aux dirigeants du groupe », a-t-il insisté.  Mais le ministre « reste vigilant » car « la situation n’est pas stabilisée totalement, ni la filière avicole française qui présente dans son ensemble des fragilités ».  Dans ses attendus, le tribunal a noté que « le débiteur s’efforce de mettre au point les conditions d’un maintien durable de l’activité et l’élaboration d’un plan de continuation ».  Les juges ont également souligné un « prévisionnel de trésorerie au niveau du groupe satisfaisant pour la période à venir » et estimé que Doux avait pris des « mesures en faveur des éleveurs partenaires indispensables à l’activité du débiteur ».  En outre, « les négociations entamées avec la banque Barclays et JBS (partenaire du pôle brésilien de Doux, très déficitaire, ndlr) nécessitent du temps », a relevé le tribunal, en référence aux partenaires financiers de Doux.  Barclays détient une créance de 142 millions d’euros, sur les 300 millions de dette de Doux, et souhaite la convertir en capital, selon la direction du volailler.  Doux s’est félicité du jugement, soulignant dans un communiqué avoir « présenté une situation économique et financière garantissant à la fois son autonomie financière et sa profitabilité ».  Selon Doux, « le nouveau périmètre du groupe, qui ne comptabilise plus le pôle frais, cédé en septembre, permet d’afficher une rentabilité opérationnelle positive. Le résultat d’exploitation s’établit ainsi à +8,5 millions d’euros au titre du 4e trimestre 2012″.  Le chiffre d’affaires estimé pour 2013 devrait quant à lui « s’établir à près de 600 millions d’euros et générer un résultat d’exploitation positif », a assuré le groupe.  Un point d’étape est prévu le 19 février, peu avant l’expiration du nouveau délai, a précisé le tribunal.  Mis en redressement judiciaire le 1er juin avec une période d’observation de six mois, le groupe a vu, à sa demande, son pôle frais, déficitaire, liquidé et partiellement repris début septembre, avec la perte d’un millier d’emplois.  L’ancien poids lourd de la volaille, qui compte encore 1.988 salariés en CDI et 350 en CDD, se compose désormais des pôles surgelés et produits élaborés. Contraint de se réorganiser, il prévoit, selon les syndicats, la suppression de près de 90 postes supplémentaires.

 

Florange: pas de nationalisation et avenir très incertain

Florange: pas de nationalisation et avenir très incertain

Comme souvent Hollande a choisi de ne pas choisir en se fiant à Mittal pour l’avenir du site. ; Le gouvernement aurait  obtenu d’ArcelorMittal qu’il s’engage à préserver l’emploi à Florange (Moselle) et investisse 180 millions d’euros en cinq ans dans le site, suscitant pourtant des réactions mitigées de la part des syndicats et des politiques.   »Il n’y aura pas de plan social à Florange. Le groupe Mittal s’est engagé à investir au moins 180 millions dans les cinq prochaines années », a déclaré Jean-Marc Ayrault vendredi soir. Il a en outre annoncé que la nationalisation des hauts-fourneaux était écartée.  Le site de Florange emploie 2.700 personnes, dont 629 étaient concernées par une possible fermeture.  Une source à Matignon a précisé qu’il y aurait cependant des suppressions de postes induites par les départs à la retraite, qui se feront « au fur et à mesure » mais a assuré qu’il n’y aura ni licenciements, ni mobilités forcées.  Le groupe, qui souhaitait fermer la filière chaude (production d’acier brut, comprenant les hauts-fourneaux), s’est finalement engagé à « maintenir les hauts-fourneaux » de Florange « en l’état » dans l’attente de la réalisation d’un projet européen de captage et de stockage de CO2, baptisé Ulcos, a expliqué le Premier ministre.  Ulcos(Ultra-Low Carbon Dioxide Steelmaking), proposé pour un des hauts-fourneaux de Florange, est un prototype de captage stockage du CO2 qui doit permettre de réduire considérablement la pollution de l’air par la fabrication de l’acier.  Ce projet, dans lequel l’Etat pourrait augmenter sa participation, est en attente de financements européens prévus d’ici fin décembre.   »Le gouvernement n’a pas retenu l’hypothèse d’une nationalisation transitoire (..) au vu des engagements qu’il a obtenus d’ArcelorMittal », des engagements « inconditionnels », a souligné Jean-Marc Ayrault.   »La nationalisation (…) peut certes être nécessaire dans des circonstances historiques particulières ou pour sauvegarder des intérêts supérieurs de la nation », a dit M. Ayrault. « Mais elle n’est pas efficace face à un problème de débouchés pour une entreprise ou face à un problème de compétitivité », a-t-il ajouté, dans une allusion au marché de l’acier en Europe, très déprimé.  La menace d’une nationalisation temporaire avait été brandie par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg et avait rallié une part importante de la classe politique, de droite comme de gauche. .A Florange, les syndicats ont accueilli froidement les annonces du gouvernement, la CFDT jugeant même que les salariés étaient « une nouvelle fois trahis » et exigeant une réunion tripartite entre gouvernement, syndicats et direction. « Nous avons été le cauchemar de (Nicolas) Sarkozy, on pourrait être celui de ce gouvernement », a menacé vendredi son représentant Edouard Martin. « Les rénovations et les investissements, c’est maintenant que nous les voulons, pas dans cinq ans. Nous exigeons que les travaux de rénovation démarrent tout de suite », a-t-il ajouté.

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Florange : « le cauchemar de Sarkozy et maintenant celui de ce gouvernement »

Florange : « le cauchemar  de Sarkozy et maintenant celui de ce gouvernement t»

 

« Nous avons été le cauchemar de Sarkozy, on pourrait être celui de ce gouvernement », a  annoncé la CFDT.  Nous avons le sentiment d’avoir été une nouvelle fois trahis, a déclaré vendredi à Florange le porte-parole de la CFDT Edouard Martin, quelques minutes après la déclaration du premier Ministre Jean-Marc Ayrault. « Nous n’avons aucune confiance en Mittal », a-t-il ajouté. « Les rénovations et investissements, c’est maintenant que nous les voulons, pas dans cinq ans ». Edouard Martin a exigé la tenue d’ »une réunion tripartite gouvernement-syndicats-direction ». « Nous exigeons aussi que lorsque Ayrault dit +pas de plan social+, donc pas de licenciements secs, de savoir si c’est pour Arcelor ou pour l’ensemble des salariés qui travaillent sur le site », donc aussi les sous-traitants et les interimaires, a ajouté M. Martin. « 

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