Protocole de Kyoto : accord symbolique jusqu’en 2020
L’accord obtenu est « une avancée modeste mais essentielle », a déclaré la commissaire européenne chargée du climat, Connie Hedegaard. Le point le plus important de cet accord est le lancement de la seconde période d’engagement du protocole de Kyoto, qui engage l’Union européenne, l’Australie et une dizaine d’autres pays industrialisés à réduire leurs émissions de GES entre janvier 2013 et décembre 2020. Sa portée sera essentiellement symbolique car les pays engagés ne représentent que 15% des émissions de GES dans le monde, après le désistement du Japon, de la Russie et du Canada. Les Etats-Unis, deuxième pollueur au monde, n’a jamais ratifié Kyoto. Mais les pays du Sud – et notamment les puissances émergentes – sont très attachés à ce protocole, seul instrument légal sur le climat, au nom de la « responsabilité historique » du Nord dans le dérèglement climatique. Cette « responsabilité » n’est pas la seule motivation des pays du Sud. En effet, l’autre gros dossier de l’accord était l’aide financière aux pays en voie de développement pour faire face au changement climatique. L’accord n’est « pas à la hauteur », a regretté le ministre des Affaires étrangères de Nauru, Kieren Keke, au nom de l’Alliance des petits Etats insulaires (Aosis), sans pour autant dénoncer l’adoption du texte. Les pays du Sud attendaient des pays développés qu’ils s’engagent à verser 60 milliards de dollars d’ici 2015, pour assurer une transition entre l’aide d’urgence de 30 milliards pour 2010-2012, et la promesse des 100 milliards par an d’ici 2020. Mais, dans le texte de l’accord de samedi, les signataires ne se sont engagés sur aucun montant.