2013 : pas de croissance, pas d’emploi et pas d’inversion du chômage

2013 : pas de croissance, pas d’emploi et pas d’inversion du chômage

Hollande, Sapin, Ayrault ne cessent de proclamer l’inversion de la courbe du chômage pour 2013. Comment cela pourrait-il se produire ? Il n’y aura pas de croissance en 2013 d’après le FMI, l’INSEE et tous les experts ; pas de croissance donc pas d’emploi ; donc encore davantage de chômeurs, de l’ordre de 500 000 en plus. Drôle d’inversion. Ou alors expression «  fin 2013 » signifie 2014, 2015 ou 2020 ? Une arnaque sémantique. D’où pourrait venir cette croissance, sûrement pas des exportations avec une balance commerciale dramatiquement dans le rouge du fait de la perte de compétititivité. Une compétitivité qui ne se récupère pas en quelques mois voire en quelques années.  Pas des investissements en berne pour cause d’attentisme et d’insécurité fiscale. Le salut ne viendra  pas non plus  de la consommation, traditionnel moteur de la croissance, qui a tendance à fléchir. Les Français, en proie à une forme de défiance sur l’avenir – tous les sondages l’attestent -, pourraient rogner en 2013 sur leurs dépenses alimentaires, une première, pour préserver leur pouvoir d’achat mis à mal par la crise. Même constat pour le bâtiment, dont les constructions de logement neuf plongent, ou encore les ventes d’automobile, qui ne cessent de se replier dans l’Hexagone. En faiat une seule solution remettre en cause les objectifs du pacte budgétaires à plus tard, en faiat aux calendes grecques. L’Europe s’aperçoit_ mais un peu tard- que si la France plonge c’est toute l’Europe qui plonge aussi.  Le seul moyen donc pour l’exécutif de s’en sortir – et ainsi éviter une nouvelle cure d’austérité aux conséquences dramatiques pour les Français – serait de desserrer un peu l’étau sur son objectif de ramener le déficit public à 3 % du PIB dans un an. Un niveau que le FMI, toujours lui, juge d’ailleurs inatteignable en raison de la violence de la crise et anticipe à 3,5 %, au mieux. L’organisation, pourtant chantre des politiques de rigueur, suggère même au gouvernement de Jean-Marc Ayrault de discuter «dans un contexte européen plus large de la politique appropriée pour 2013». Dit autrement, de revoir les calendriers de retour à l’équilibre des finances publiques en Europe, et surtout en France. Et ce, avec la bénédiction de Bruxelles, dont le commissaire aux Affaires économiques, Olli Rehn, a récemment reconnu qu’un ajustement «plus doux» pour la France serait bienvenu. C’est sans doute le signal qu’attendait François Hollande pour entamer un rétropédalage par rapport à l’un de ses engagements de campagne les moins crédibles: ramener la France dans les clous budgétaires en un an. Un vœu qui semble de plus en plus pieu tant la crise plongera un peu plus l’Hexagone dans le noir en 2013.

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