Fabius : trop de couacs au gouvernement
Fabius reconnaît que la mauvaise passe de l’exécutif a des raisons objectives. « C’est dû à la situation économique, à la crise, au chômage en hausse, au pouvoir d’achat en baisse. À quoi s’ajoutent… » Laurent Fabius marque une pause, cherche les mots pour le dire : « … Il faut que je sois diplomate maintenant que je suis ministre des Affaires étrangères… « , puis il finit par concéder : « … quelques marges de progression en termes de gestion ». Qu’en termes polis ces critiques-là sont dites… Il a déjà fait cinq fois le tour du monde en sept mois, mais ne veut pas se couper de son pays et de sa Normandie. « Il n’y a pas d’hostilité mais de l’inquiétude. Les Français sont inquiets à cause de la situation internationale et à cause du manque de pédagogie, des couacs etc. Beaucoup de gens sont déboussolés, notre rôle est de tracer une perspective. Les gens ne supportent plus les bisbilles. » Fabius cherche à sauver Pétroplus, dans la discrétion. L’école Fabius, appliquée par son dauphin Guillaume Bachelay, s’éloigne de celle de Montebourg. « Ce qui est désolant dans l’affaire de Florange, c’est qu’on a obtenu un résultat correct, le maintien des emplois, mais comme ç’a été mal goupillé, les gens ont l’impression qu’il y avait une solution qui aurait tout réglé et c’est faux. Les choses n’ont pas été gérées comme elles devaient l’être. Tirons-en les conséquences et espérons que les difficultés soient résorbées. » Pour Fabius, la crise est durable : « L’idée selon laquelle on aura six mois difficiles, on part en vacances et après tout redevient comme avant est fausse. On assiste à un changement du monde, l’Europe n’est plus le centre du monde, l’emploi a changé. »
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