Moral des industriels toujours au plus bas, selon l’Insee
L’indicateur du climat des affaires a gagné un point par rapport à novembre, à 89 points, mais demeure « très inférieur à sa moyenne de longue période », qui se situe à 100 points, selon un communiqué. Au plus fort de la crise financière mondiale, le moral des industriels s’était effondré, pour tomber à 69 points en mars 2009, avant de remonter progressivement jusqu’à 111 points à la mi-2011. Mais, depuis, il rechute. En prenant en compte les secteurs d’activité autres que l’industrie, le climat des affaires en France a progressé en décembre d’un point, à 87 points, mais reste lui aussi « nettement en dessous de sa moyenne de longue période », de 100 points. Le moral est inchangé dans les services, le bâtiment et le commerce de détail. Dans l’industrie, presque toutes les composantes de l’indicateur sont en recul. En particulier, « les carnets de commandes globaux, qui se sont légèrement dégarnis, et les carnets étrangers, jugés quasi stables, restent considérés comme étant très peu fournis », a relevé l’Insee. De même, les industriels jugent « mal orientées » leurs perspectives personnelles de production dans les trois prochains mois. Rare signe positif, « les perspectives générales, qui représentent l’opinion des industriels sur l’activité de l’industrie dans son ensemble, s’améliorent légèrement par rapport au mois précédent, mais demeurent à un niveau très bas », poursuit l’institut statistique. Dans le détail, malgré des carnets de commandes « assez étoffés », les industriels de l’agro-alimentaire sont pessimistes sur leur activité à venir, à l’inverse des industries d’équipement électrique, électronique, informatique et des machines, qui entrevoient une amélioration dans les prochaines mois malgré des commandes faibles. Le pessimisme est également de mise dans d’autres secteurs, la chimie, la pharmacie, et le caoutchouc, seule la métallurgie enregistrant une légère amélioration des perspectives. Jeudi, l’Insee avait publié un dossier spécifique sur l’industrie, dans lequel elle craignait la mise en place d’un cercle vicieux pour la compétitivité de ce secteur en France. En cause, « l’incapacité de fixer des prix de vente suffisamment élevés (qui) affecte les marges et donc les profits ». A son tour, cela « réduit l’incitation et la capacité à investir et à augmenter les parts de marché », avait-il expliqué.
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