Médicaments : 500 milliards d’économies potentielles dans le monde
Un meilleur usage des médicaments dans 186 pays permettrait d’économiser près de 500 milliards de dollars (376 milliards d’euros), estime une vaste étude de l’institut IMS Health. «Ce montant représente 8% du coût total des dépenses de santé dans les pays considérés», précise Robert Chu, président d’IMS Health France. L’institut identifie six leviers pour réaliser ces économies. Il faut surtout agir sur la non-observance des traitements, que l’on retrouve dans tous les pays, indépendamment des cultures locales, observe IMS, en soulignant qu’une prescription non observée, c’est à la fois «de l’argent gâché et une pathologie qui n’est pas guérie». La non-observance est évaluée à 270 milliards de dollars, soit plus de 50% des coûts évitables. Parmi les autres sources d’économies: une rapidité accrue des recours aux traitements (62 milliards de dollars), la limitation des antibiotiques, surtout dans les pays émergents (54 milliards), la surveillance des erreurs (42 milliards), le recours accru aux génériques (30 milliards) et la baisse de la polymédication (18 milliards). L’examen d’expériences menées dans différents pays, au Danemark, au Brésil, etc, montre que les pratiques qui fonctionnent sont celles qui mobilisent plusieurs professionnels de santé, en particulier les pharmaciens, et les autorités de tutelles. «Les mesures sont plus efficaces lorsque l’intérêt de santé publique et l’intérêt économique convergent, plutôt qu’en donnant l’impression que des économies sont réalisées sur la santé des individus», souligne Claude Le Pen, consultant d’IMS Health.
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