Cahuzac : toujours le doute malgré la manipulation
Cahuzac se défend bien, il sait que UBS ne peut donner d’attestation de bonne conduite ‘(secret bancaire) ; dès lors le refis de répondre d’UBS constitue pour Cahuzac la preuve de sa bonne foi ; En faiat une grosse manipulation car seule une procédure judicaire (qui ne sera pas entamée) pourrait contraindre la banque à répondre. En outre le ministre précise bien qu’il n’a pas de compte à son nom, ce qu’on peut facilement croire car en général on utilise un pseudo ou une couverture pour ce genre d’opérations. Le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac, a annoncé mercredi avoir entamé une démarche pour demander à UBS de certifier qu’il n’a jamais détenu de compte dans cette banque suisse, afin de « clouer définitivement le bec » du site Mediapart qui l’accuse du contraire. Dans une note publiée mercredi sur son blog, il reproduit toutefois une lettre de l’Union des banques suisses (UBS) affirmant ne pas établir, « par principe », de « confirmations négatives », sans se référer au cas particulier du ministre. Mediapart accuse Jérôme Cahuzac d’avoir détenu un compte bancaire caché chez UBS en Suisse, clôturé en 2010 et dont les avoirs ont été transférés, via des montages complexes, à Singapour. Le ministre a porté plainte pour diffamation et dément de nouveau mercredi. « Je redis que je n’ai jamais ouvert ou possédé de compte à la banque UBS, en Suisse ou ailleurs à l’étranger. Jamais », écrit-il sur son blog. Plusieurs médias ont estimé qu’il lui suffisait, pour faire taire les accusations, de demander à UBS de certifier qu’il n’avait jamais été son client, par une démarche qui permettrait à un particulier de demander la levée du secret bancaire le concernant. Jusqu’ici, l’entourage du ministre expliquait qu’il s’y refusait car, en tant qu’ »homme d’honneur », il ne lui revenait pas d’apporter les preuves à sa décharge. »Il ne m’appartient pas d’apporter la preuve qu’une allégation, que je conteste de la manière la plus ferme et constante qui soit, est fausse », déclare Jérôme Cahuzac. Mais il a changé d’avis car, dit-il, il « ne souhaite rien tant que clouer définitivement le bec des calomniateurs ». Le ministre a fait contacter UBS pour connaître « ses pratiques en matière de levée du secret bancaire et de lettres de confirmation négative », c’est-à-dire attestant qu’un particulier n’a pas de relation avec elle. Il l’a fait pour l’instant « de façon anonyme » pour « être traité comme n’importe quel citoyen », assure-t-il. La banque a répondu le 13 décembre à l’avocat mandaté par Jérôme Cahuzac. « Nous devons vous informer que, par principe, nous n’accédons pas à ce type de requête et n’établissons pas de confirmations négatives’, invoquant le secret bancaire », explique dans un courrier un conseiller juridique d’UBS. Rien dans la loi suisse ne prévoit ce genre de cas. Interrogée début décembre par l’AFP, UBS a apporté des réponses contradictoires, mais a finalement confirmé qu’il était bien possible pour un particulier d’obtenir de la banque la preuve qu’il n’y détient aucun compte. »Si la demande est formulée officiellement par la personne à la banque, alors c’est bien possible », a affirmé un porte-parole d’UBS dans un courriel adressé à l’AFP le 10 décembre. Cette réponse ne correspond pas à celle faite à l’avocat de Jérôme Cahuzac. Interrogée de nouveau mercredi, la banque n’a pas fait de commentaire.
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