Florange : Ayrault ridiculisé par Mittal
Hier encore Ayrault vantait les mérites de l’accord passé entre le gouvernement Mittal, aujourd’hui, on annonce que Mittal refuse de inscrire dans le projet ULCOS qui devait sauver Florange. Un désaveu cinglant pour Ayrault qui traduit d’une part une incompétence notoire d’autre part une mauvaise foi pathétique ; Il est clair que ce gouvernement n’a aucune compétence en économie, ce qui peut à la limite se comprendre de la part de politiciens professionnels (pour l’essentiel d’anciens fonctionnaires) ; la mauvaise foi est encore plus grave quand on sait que pendant la campagne électorale on a promis monts et merveille aux sidérurgistes de Florange. Le feuilleton Florange a rebondi jeudi avec l’annonce du retrait par ArcelorMittal du projet européen Ulcos pour le captage et le stockage du CO2, sur lequel le gouvernement fonde ses espoirs de salut du site sidérurgique de Moselle. Dune certaine manière Mittal, mis à l’index en France, se venge du gouvernement français. Pas étonnant qu’à propos du fameux accord « arraché » par Ayrault , Mittal n’ait voulu faire aucune référence à ULCOS. Un beau gâchis qui coûtera très cher politiquement, d’abord à Ayrault et sans doute à Hollande lui-même. Jeudi, la Commission européenne a annoncé qu’ArcelorMittal avait retiré une première version d’Ulcos d’un appel d’offres pour obtenir des financements communautaires. Le groupe « a parlé de problèmes techniques, j’espère qu’on pourra les résoudre dans les semaines qui viennent », a déclaré le commissaire européen à l’Industrie, Antonio Tajani. Prototype de haut fourneau innovant, Ulcos est censé faire de Florange une vitrine de nouvelles technologies de production de l’acier beaucoup moins polluantes »C’est un sacré coup de canif dans le contrat +inconditionnel+ passé entre le gouvernement et Mittal. C’est une douche froide pour le gouvernement », a par contre tranché Frédéric Souillot, de la fédération métaux FO. Selon lui, rien ne garantir que le démonstrateur industriel sera bien implanté à Florange. ArcelorMittal « a enfumé tout le monde (…) on a signé l’arrêt de mort de la filière liquide », a déclaré de son côté Edouard Martin, leader de la CFDT. « Merci à Ayrault, c’est la signature de la trahison », a-t-il ajouté. Politiquement, ce nouveau flou autour du devenir de Florange intervient alors que Jean-Marc Ayrault, qui a publiquement désavoué son ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg partisan d’une nationalisation du site, s’emploie à panser les blessures au sein de son gouvernement.
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