UMP : rien n’est réglé et Sarkozy doit agir vite pour sauver les meubles
La scission de l’UMP est en route, un seul peut encore l’empêcher : Sarkozy ; S’il attend, pas sûr alors que le camp Fillon soit décidé à se raccommoder avec le camp Copé. Une raison : Fillon veut être candidat en 2017. Dans la soirée des sources UMP, issues des camps Fillon et Copé, ont affirmé à l’AFP que Nicolas Sarkozy estimait préférable d’organiser une nouvelle élection pour sortir le parti de l’impasse, et déconseillait à François Fillon de saisir la justice, comme celui-ci menace de le faire. »Je pense que rien n’est réglé en fait », avait résumé en fin de journée Alain Juppé, le maire de Bordeaux qui avait échoué la veille à jouer les médiateurs entre les deux rivaux, devenus adversaires irréconciliables. Peu avant, la commission des recours de l’UMP, dont les fillonistes ne reconnaissent pas la légitimité, avait de nouveau proclamé M. Copé président de l’UMP, cette fois avec 952 voix d’avance, et non plus 98 comme lors de la proclamation des premiers résultats le 19 novembre. Immédiatement, au siège de l’UMP M. Copé a appelé « à choisir le pardon plutôt que la division », en tendant la main à M. Fillon. Mais ce dernier a dénoncé un « coup de force » de son rival. L’ex-Premier ministre a de nouveau récusé les résultats, en dénonçant le manque de neutralité des membres de la commission, dont six sur neuf avaient soutenu un candidat pendant la campagne (4 pro-Copé, 2 pro-Fillon). La commission des recours a accédé à davantage de demandes du camp Copé, en faisant notamment annuler les résultats des bureaux 1 et 3 de Nice ou ceux de Nouvelle-Calédonie, où M. Fillon l’emportait, et où les copéistes dénonçaient des fraudes. Les contestations de M. Fillon ont, pour leur grande majorité, été rejetées, au motif qu’elles n’auraient pas été suffisamment argumentées. »Toutes les questions seront évoquées », y compris celle d’un nouveau groupe parlementaire, a déclaré le député Jérôme Chartier, tout en assurant que « jamais François Fillon ne se fera l’artisan de la division de l’UMP ». L’intervention directe de Nicolas Sarkozy -une première depuis le début de la crise- n’a pas changé la donne dans l’immédiat, mais elle pourrait avoir du poids dans les jours à venir.
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