Copé le fossoyeur de l’UMP
Copé s’est déclaré vainqueur, une victoire à la Pyrrhus qui va couter cher à l’UMP. Le feuilleton de l’UMP se poursuit. L’éclatement paraît difficilement évitable. Résultats: un camp Fillon qui pourrait créer son parti, des militants qui vont partir vers le FN et ce qui reste, présidé par Copé ; Un vari massacre. Copé vainqueur et mais en réalité fossoyeur de l’UMP. Sarkozy peut peut-être encore intervenir mais il doit le faire vite. Sans surprise, la commission nationale des recours de l’UMP a entériné ce lundi la victoire de Jean-François Copé à la présidence du parti. Sans La riposte n’a pas tardé. D’ores et déjà, les fillonistes avaient fait savoir qu’ils ne reconnaissaient pas la légitimité de la commission des recours puisque six de ses neuf membres avaient soutenu un candidat à la présidence de l’UMP (4 étaient pro-Copé et 2 étaient pro-Fillon). Mais, quelques minutes après le discours de Jean-François Copé, François Fillon a rendu public un communiqué. Il a dénoncé «un coup de force» de son adversaire et jugé «illégale» la décision de la commission de recours, «dont la composition n’offre aucune garantie d’impartialité». Jérôme Chartier, l’un de ses proches, a carrément affirmé que l’UMP de Jean-François Copé s’était «transformée en Fort Chabrol». La situation restait donc totalement bloquée ce lundi soir, au lendemain de l’échec de la médiation tentée par l’ancien Premier ministre, Alain Juppé, sous l’oeil bienveillant de Nicolas Sarkozy. L’ancien chef de l’État est rentré de Shanghaï dimanche soir. Tout le weekend, il s’était tenu informé des derniers rebondissements. Dès ce lundi matin, Alain Juppé en a d’ailleurs appelé à Nicolas Sarkozy. «C’est à lui de jouer. Il apparaît clairement qu’il est le seul aujourd’hui à avoir l’autorité suffisante pour proposer éventuellement une sortie que je n’aperçois pas pour ce qui me concerne», a déclaré le maire de Bordeaux sur RTL. Lundi midi, Nicolas Sarkozy a reçu à déjeuner François Fillon. Un rendez-vous d’un peu plus d’une heure, à l’issue duquel François Fillon a quitté le 77, rue Miromesnil, siège des bureaux de l’ancien président, sans faire aucune déclaration. Ce déjeuner avait été calé avant l’escalade de ces derniers jours entre copéistes et fillonistes. Des bribes de leur conversation ont cependant filtré dans la soirée de ce lundi. D’après l’AFP, Nicolas Sarkozy aurait expliqué à son ancien Premier ministre qu’il juge préférable de revoter tout en lui déconseillant de recourir à la justice. Jean-François Copé, qui a appelé à ne pas «instrumentaliser» Nicolas Sarkozy, a toutefois fait savoir qu’il l’avait eu longuement au téléphone lundi matin. Des proches de Nicolas Sarkozy ont déclaré que l’ancien président, qui a fait le choix de s’éloigner de la vie politique après sa défaite à la présidentielle, en mai, est «très soucieux de l’unité» de l’UMP. Il est «extrêmement préoccupé» par la situation et a «toujours été consulté par les uns et les autres, et encore plus aujourd’hui», a précisé un de ses amis.
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