Le système bancaire parallèlle (show banking) brasse 67 000 millirds de dollars
Le Conseil de stabilité financière (CSF ou FSB en anglais) a publié ce dimanche une série de documents illustrant la nécessité de renforcer la surveillance et la réglementation du système bancaire parallèle (« shadow banking system »). Les cinq années précédant la crise financière, le système bancaire parallèle n’a pas cessé de croître. Il représentait 26.000 milliards de dollars en 2002 et 62.000 milliards de dollars en 2007. Il se porte toujours bien. En 2011, quelque 67.000 milliards de dollars d’actifs ont été gérés par le « shadow banking system », soit 111 % du PIB (agrégé) des pays auxquels le CSF s’est intéressé. Le système bancaire parallèle assure un quart de l’intermédiation financière et les actifs transitant par lui représentent la moitié des actifs passant par le système bancaire « classique », précise également le Conseil de stabilité financière. Cinq ans après la crise des subprimes, les activités des institutions financières non bancaires sont toujours mal régulées. Or les canaux de financement non bancaires peuvent certes présenter certains avantages, mais ils « peuvent aussi devenir une source de risque systémique », en particulier lorsqu’ils assument des fonctions traditionnellement réservées aux banques (transformation, levier) ou lorsque les interconnections avec le système bancaire sont fortes, prévient le CSF. Ce dernier plaide donc pour un renforcement de la réglementation, tout en appelant les décideurs politiques à légiférer avec prudence sur ce secteur qui peut aussi être une importante source de crédit pour les entreprises et les consommateurs. Une grande diversité d’acteurs sont dans le collimateur des régulateurs : les entités qui font de l’intermédiation ou la distribution de crédit mais n’acceptent pas de dépôts et ne sont pas régulées comme des banques, les fonds (capital-investissement, des fonds spéculatifs, des fonds d’investissements et autres fonds monétaire), les assureurs qui fournissent des garanties de crédits et enfin, les véhicules d’investissement ou de financement spécifiques. Le CSF les définit comme des « intermédiaires de crédit impliquant des entités et des activités en dehors du système bancaire régulier ».
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