L’Argentine dément le défaut de paiement
« L’Argentine ne peut pas et ne va pas entrer en défaut de paiement », a assuré le ministre de l’Economie Hernan Lorenzino dans des déclarations citées par le journal Pagina 12. L’Argentine s’était déclarée en décembre 2001 en défaut de paiement, le plus important de l’histoire, sur un montant record de 100 milliards de dollars. L’agence de notation financière Standard and Poor’s (SP) avait abaissé fin octobre la note de la dette souveraine argentine de « B » à « B- », en raison des « risques croissants » financiers que traverse le pays. Sa concurrente Fitch Ratings a placé la note argentine (« B ») « sous surveillance négative ». Une cour d’appel américaine avait rejeté le 26 octobre un recours déposé par Buenos Aires contre une première décision de justice rendue le 23 février, appelant l’Argentine à rembourser tous les porteurs privés, dont le fonds spéculatif NML. Le gouvernement argentin a déclaré à plusieurs reprises que le pays refusait de payer le montant total de sa dette que lui réclament des fonds spéculatifs « récalcitrants » qui n’ont pas participé aux échanges de dette. Hernan Lorenzino a accusé les agences de notation d’agiter le spectre d’un défaut de paiement de l’Argentine afin d’en tirer des gains financiers. Des spéculateurs « parient beaucoup d’argent sur la possibilité qu’une agence de notation dise que l’Argentine a manqué à ses obligations », espérant pouvoir déclencher le paiement des CDS (« Credit Default Swap »), des contrats d’assurance contre le risque de non-remboursement d’un pays. Le fonds spéculatif NML, qui a son siège aux îles Caïman, a obtenu la saisie du navire-école argentin Libertad au Ghana, où il est retenu depuis le 2 octobre.
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