Déserts médicaux : le changement c’est pas pour maintenant !
Le constat est clair, de moins en moins de médecins surtout généralistes dans les zones peu denses. Par ailleurs dans beaucoup de cas, la seule solution : se déplacer au chef lieu du département pour trouver un spécialiste. Conséquence : les SAMU débordés, des urgences où se côtoient les cas sociaux, les drogués, les alcooliques, les grands blessés, les malades gravement atteints et les patients qui n’ont que de petits bobos. Pour les spécialistes souvent 2 mois d’attente pour un rendez-vous. Conditions de travail, rémunération, environnement, changement culturel chez les jeunes médecins autant de raisons qui accélèrent la désertification. On ne changera pas la situation avec des mesurettes comme celles que propose Marisol Touraine ; Dimanche, lors du Grand rendez-vous Europe 1/Aujourd’hui en France et iTélé, la ministre de la Santé a promis « plan global et cohérent de lutte contre les déserts médicaux ». Pour ce faire, elle privilégie la négociation. « Dans quelques jours je vais lancer une concertation avec les syndicats de médecins, avec les élus territoriaux, sur la base de certaines propositions » sur le sujet, a-t-elle ajouté. Pour mémoire, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) prévoit déjà la création du contrat de praticien territorial de médecine générale. Celui-ci devrait entrer en vigueur dès 2013. Il doit ainsi permettre à de jeunes médecins de s’installer dans des zones médicalement sous-dotées en leur garantissant des revenus pendant deux ans. Même si la ministre souligne qu’ »il n’y a pas de recettes magiques pour résoudre le problème des déserts médicaux », elle a évoqué plusieurs pistes de travail. « Aujourd’hui, la plupart des étudiants en médecine ne font pas de stage dans un cabinet libéral, pourquoi voulez-vous dans ces conditions qu’ils aillent s’installer dans un territoire rural ou urbain sensible? », a-t-elle lancé. Parmi les autres mesures envisagées, Marisol Touraine cite la création d’un « guichet unique ». Et ce, pour fournir aux étudiants désireux de s’installer dans un désert médical toutes les informations administratives et pratiques. Et la ministre de promettre qu’ »il n’y aura pas de mesures autoritaires, mais des incitations ».
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