Grèce : pour le FMI, il faut alléger la dette
L’Europe se tire encore une balle dans le pied en refusant de décider d’une aide à la Grèce. Deux solutions : ou la Grèce sort de l’Euro ou alors on décide de l’aider. En fait on tourne autour du pot. Hier, lors de la réunion des ministres des Finances à Bruxelles, la troïka (Commission européenne, BCE et FMI) a livré un rapport provisoire dans lequel elle confirme que la Grèce a besoin de deux ans de plus pour mettre en œuvre le programme de restructuration dicté par ses créanciers et que ce délai supplémentaire entraîne un besoin financier de 32,6 milliards d’euros. Au vu des efforts importants de la Grèce, qui a voté les 7 et 11 novembre d’ambitieuses réformes et un budget 2013 qui représente des économies de 9 milliards d’euros, les créanciers européens sont désormais acculés à reprendre le financement du pays. Hier, lors de leur réunion, ils ont d’ailleurs admis qu’à quelques exceptions, la Grèce avait engagé l’essentiel des réformes réclamées et qu’il fallait bien lui accorder un délai de 2 ans. En revanche, ils n’ont pas trouvé les moyens de combler le manque de financements. Pour ne pas faire appel à nouveau aux contribuables européens, les ministres cherchent à combiner une multitude d’outils (allongement de la maturité des prêts, allégement des taux, rachat d’obligations) et demandent au FMI d’être moins exigeant sur le désendettement grec. Car au vu du retard pris, les chances de ramener la dette publique grecque aux alentours de 120% du PIB du pays en 2020 est désormais irréaliste. 2020 ou 2022, cela ne change pas grand-chose, la vraie question est de savoir si on veut maintenir la Grèce en zone euro, ces atermoiements récurrents jettent le doute sur la solidifié financière européenne, si on ne peut soutenir la Grèce, comment pourrait-on aider un pays comme l’Espagne ?
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