Le gouvernement maintient ses prévisions de croissance 2013 grâce au plan compétitivité de 2014 !! Gonflé !
Gonflé, le gouvernement (propos d’n analyste voir ci-dessous) qui renvoie la commission européenne dans ses baskets sur la croissance ; et grâce à l’effet du plan compétitivité dont l’application n’est pourtant prévue qu’en 2014. Le gouvernement a annoncé jeudi qu’il maintenait son objectifs de croissance de 0,8% et de déficit public pour 2013 malgré des prévisions européennes moins optimistes, convaincu des effets immédiats de son plan compétitivité et d’une prochaine sortie de crise en zone euro. Le ministre des Finances Pierre Moscovici a estimé jeudi que la commission européenne « n’avait pas toutes les cartes en mains » lorsqu’elle a établi ses prévisions. La France maintient donc son objectif d’une croissance à 0,8% en 2013 et de la réduction de ses déficits publics à 3% du Produits intérieur brut (PIB). La veille, la commission européenne avait refroidi les espoirs français, en prédisant une croissance à 0,4% et un dérapage des déficits à 3,5% du PIB. »Je suis un peu plus optimiste qu’elle, car nous avons une politique économique solide et crédible, c’est pour ça que nous sommes confiants et que la prévision de la France est maintenue », a expliqué M. Moscovici. Le gouvernement base ses calculs sur « un scénario de sortie de crise de la zone euro qui commence à se matérialiser en 2013″ mais aussi sur « nos mesures de politique économique et en particulier le pacte pour la compétitivité », précisait-on jeudi à Bercy. Selon le ministère des Finances, le « signal économique » donné par ce pacte de compétitivité, qui fera l’objet d’un collectif budgétaire début 2013, « sera effectif dès 2013″. »L’objectif de ce plan est bien de déclencher des décisions d’investissements, d’embauches, qui contribuent à la croissance dès 2013 dans les entreprises », a-t-on encore rappelé. »C’est vraiment gonflé », commente pour l’AFP l’économiste Thomas Piketty, directeur d’étude à l’EHESS. « La mesure s’appliquera plutôt en 2014 donc j’ai du mal à croire qu’on fasse 0,4% de croissance grâce à ça », estime-t-il. »L’investissement risque de ne pas repartir tout de suite, même si on donne les moyens aux entreprises », renchérit Jean-Christophe Caffet, économiste chez Natixis. « C’est une très bonne chose de leur donner mais il ne faut pas s’attendre à ce qu’elles dépensent ces 20 milliards d’euros immédiatement, elles attendront peut-être d’avoir un peu plus de visibilité », assure-t-il à l’AFP. Natixis prévoit lui une contraction de 0,4% du PIB en 2013. « Pour moi, la commission et le gouvernement sont dans le même lot des prévisions optimistes », ironise-t-il. Selon M. Caffet en effet, le gouvernement appuie ses calculs de prévisions sur « un jeu d’hypothèses très favorables », et toutes très optimistes quant à la situation internationale et intérieure. Il faut dire, analyse Michel Martinez, économiste en chef à la Société Générale que « c’est toujours un exercice délicat de faire des prévisions de conjoncture ». Lui-même prédit une croissance à 0. »Le gouvernement a une position assez volontariste sur le fait que les incertitudes vont être levées, que les entreprises vont reprendre leurs investissements, que les ménages vont être rassurés sur l’avenir à la fois par ce qui se passe en zone euro et par le fait que le gouvernement ait pris les bonnes décisions », commente-t-il. Est-ce la seule raison de ces différences dans les chiffres des uns et des autres ? Selon lui, les prévisionnistes de Bercy appliquent des « modèles anciens, traditionnels », pour calculer ces chiffres. Il a été récemment observé, note-t-il, que « les vieux modèles macroéconomiques qu’on utilisait pour connaître l’impact d’une politique d’austérité sur la croissance marchent moins », qu’ils ne répercutent pas assez la réalité des politiques d’austérité sur la croissance.
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