Hausse TVA bâtiment-restauration : retour du travail au noir
Les deux secteurs sont les principaux concernés par la hausse de TVA à 10% en 2014 qui doit contribuer au financement du nouveau crédit impôt pour la compétitivité et l’emploi (Cice) destiné à alléger de 20 milliards d’euros à l’horizon 2016 les coûts des entreprises. « Une hausse de la TVA sans aucune compensation au niveau du coût du travail, c’est catastrophique pour notre secteur », a déclaré à Reuters Didier Chenet, président du Synhorcat (Syndicat national des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs). La conséquence immédiate, a-t-il dit, en sera la suppression de la « prime TVA » octroyée aux employés du secteur quand il a obtenu de Nicolas Sarkozy en 2009 d’être assujetti au taux réduit de TVA de 5,5%. Cette prime avait été maintenue après le relèvement de ce taux à 7% au 1er janvier dernier. L’emploi devrait être également touché à terme, les hôteliers-restaurateurs chiffrant à « à peu près 10.000 emplois » l’impact d’un point de TVA, a ajouté Didier Chenet. L’annonce de cette hausse est intervenue au moment où le secteur négociait avec le gouvernement de nouveaux engagements en échange du maintien d’un taux de TVA réduit. Un rapport parlementaire, qu’il conteste avec véhémence, lui reproche de ne pas avoir tenu ceux qu’il avait pris en matière d’emplois et de prix lors de la baisse de 2009. La Fédération française du bâtiment (FFB) a déclaré de son côté que la hausse de la TVA appliquée aux travaux de rénovation des logements aurait « des effets catastrophiques sur l’activité et sur l’emploi, provoquant inévitablement un retour massif du travail au noir ».
0 Réponses à “Hausse TVA bâtiment-restauration : retour du travail au noir”