G20- Mexico, la zone euro accusée d’immobilisme
Pour le G20 réuni à Mexico, la dernière menace, la principale, vient d’Europe. La zone euro espérait arriver à cette réunion en ordre de bataille, après avoir peaufiné sa stratégie de sortie de crise, avec une BCE sur le pied de guerre et une union bancaire sur les rails. Echec car la division règne en Europe. De plus, le G 20, impatient face à la mise en œuvre complexe des avancées européennes, veut la voir aller plus loin. »Nous voulons y voir plus clair sur l’Espagne », qui hésite toujours à faire appel aux mécanismes d’aide européens, « et sur les autres Etats européens en difficulté », a ainsi déclaré un responsable canadien. Les Etats-Unis ont eux pressé vendredi les Européens d’aider la Grèce, toujours en plein marasme, à retrouver « une trajectoire viable ». »Ce n’est pas le lieu pour résoudre ces questions », a balayé un banquier central européen, sous couvert de l’anonymat. Les négociations en cours entre la Grèce, en récession pour la cinquième année consécutive, et ses créanciers internationaux (BCE, Union européenne et FMI) butent sur les moyens de financer un délai que certains entendent accorder à Athènes pour mettre en œuvre ses réformes. En attendant, le spectre d’une sortie de la Grèce de l’Union monétaire, qui semblait s’éloigner, a ressurgi, agité par le Premier ministre Antonis Samaras pour tenter de ressouder sa coalition gouvernementale. »Nous devons sauver le pays de la catastrophe », « si nous échouons à rester dans l’euro rien n’aura de sens », a-t-il lancé alors que le Parlement grec doit voter mercredi et dimanche de nouvelles mesures de rigueur réclamées par l’UE et le FMI en échange d’une nouvelle tranche d’aide vitale pour la Grèce.
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