Compétitivité- François Bayrou « d’accord avec le gouvernement, pas de choc mais remise en cause des 35 heures »
Charismatique comme une planche à repasser, égocentrique comme un dindon, Bayrou ne manque cependant pas de lucidité ; une lucidité sans doute incompatible avec une campagne électorale ; le drame de la démocratie. Invité du Grand Jury, le président du MoDem a expliqué que la remise lundi du rapport de Louis Gallois sur la compétitivité et la conférence de presse du chef de l’Etat mi-novembre étaient deux événements centraux dans le mandant de François Hollande. Il s’est par ailleurs déclaré opposé à « l’utilisation du mot ‘mariage’ pour désigner une union entre homosexuels ». Selon lui, « c’est là qu’il est devant sa responsabilité de chef d’Etat, c’est le moment où il doit prendre le drapeau du combat majeur qu’est le combat du pays ». « C’est là que va se jouer de savoir si la France a une chance de se redresser, si ce quinquennat sera celui du redressement du pays », a expliqué l’ancien ministre de l’Education. « J’espère qu’il (M. Hollande) aura ce courage-là, cette audace-là », a-t-il ajouté, à deux jours d’un séminaire gouvernemental à Matignon à l’issue duquel seront annoncées de premières mesures sur la compétitivité. « Je ne crois pas que ce soit une question qui doive être uniquement laissée aux mains du gouvernement, c’est une question si importante que c’est pour moi une question de compétence présidentielle ».Avec la question de la compétitivité de l’économie française, « nous avons là devant nous la cause même de la dégradation de la situation de notre pays depuis 10 ou 12 ans au moins », a fait valoir François Bayrou. « Je pense que François Hollande a l’intuition de ce qu’il va falloir faire (…) Mais il y a une contradiction entre la politique qu’il faut suivre pour le pays et le programme que le Parti socialiste a défendu devant les Français », durant la campagne », a relevé le président du MoDem, arrivé 5e à la dernière présidentielle. Il s’est dit d’accord avec le gouvernement qui semble écarter tout « choc de compétitivité » qui passerait par une baisse massive des charges patronales. Selon François Bayrou, une des solutions réside dans une nouvelle organisation du travail, avec une remise en cause des 35 heures.
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