Automobiles : après PSA, le drame de Renault, -26% en octobre
Il y avait un problème PSA, il y aura maintenant un problème Renault dont les ventes s’écroulent. Dans l’Hexagone, ce sont une nouvelle fois les constructeurs français qui souffrent le plus. PSA Peugeot Citroën a limité la casse (-5% en octobre), ce que Peugeot explique par le succès de la 208. Renault a décroché de 26,4%. La marque au losange a vu ses immatriculations reculer de 27,2% et la marque à bas coûts Dacia de 22,6%. L’avenir s’assombrit encore pour le marché automobile français, avec un recul de 7,8% des immatriculations en octobre qui s’explique en partie par la contre-performance de Renault. Les groupes étrangers, à l’inverse, s’en sortent mieux, avec des immatriculations totales en hausse de 2,5%. Les facteurs explicatifs : la compétitivité, l’innovation, le changement culturel vis-à-vis de la voiture. Comme l’ensemble de l’économie la compétitivité coût est affectée par le matraquage fiscal. La compétitivité hors coût, elle, provient du manque d’innovation et d’adaptation à la demande. La voiture n’est plus le symbole de la réussite ou de la culture fun. Brutalement, avec la crise, la voiture est redevenu ce qu’elle aurait du rester, un moyen de déplacement, cher à l’achat, cher à l’utilisation. En moyenne, le coût est de 500 euros mensuel pour l’utilisateur. Avec la crise de l’emploi, sans s’en rendre compte (les français sont fâchés avec l’ économie y compris l’économie de leur propre budget) certains consacrent la moitié de leurs salaires à la voiture (salaire moyen 1700 euros. On ne change plus sa voiture par envie mais par nécessité. Alors que les voitures étaient usées à 100 000 kms il y a 30 ou 40 ans, désormais on fait facilement 200 000 kms avec une essence (le double avec un diésel). Une voiture essence peut durer en moyenne 15 ans et 25 ans pour un diesel. Les constructeurs ont cru le futur de l’auto serait à limage du passé, avec des surmotorisation, des poids excessifs, des gadgets électroniques ; bref considérée comme un simple outil de déplacement l’auto est complètement obsolète dans sa conception actuelle. Conclusion, en attendant l’évolution, on achète soit le plus durable (les allemandes) soit surtout les moins chères( les coréennes). Montebourg est monté au créneau pour attaquer les coréennes, il avait sans doute oublié de lire les textes européens soutenus par la France ; renvoyé dans se baskets et sa marinière le sémillant mais incompétent ministre. Conclusion, il y aura un plan de soutien financier d’abord car Renault sera contraint de procéder comme Peugeot à des plans de licenciement massif. Ensuite peut être une vraie réflexion sur le concept auto, et pas seulement la substitution de l’énergie électrique à l’énergie pétrolière, sans parler de toute la politique des transports à remettre à plat. Bref une vision économique et une vision politique mais c’est surement trop demander !
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