Métro Grand Paris Express : Ayrault veut 1 milliard si nécessaire, c’est bien mais on les prend où ?
Développer les transports collectifs, c’est bien y compris à Paris ; question : on finance comment ? En moyenne d’après l’UTP, l’usager en France ne couvre que 35% des dépenses (le reste subvention et fiscalité, comme le versement transport). Deuxième question l’aménagement du territoire, pourquoi concentrer autant d’activités à Paris ? 100 000 emplois pourraient être décentralisés rapidement. Argument contre, oui mais les réunions à Paris ; réponse, elles ne concernent que quelques cadres ; cela ne justifie pas la localisation de milliers d’employés à Paris. Exemple , le ministère des transports et de l’équipement ; et à la Défense, le quartier le plus cher de Paris ! Des centaines de services dépendant de l’Etat pourraient être délocalisés en province. Quels liens entre l’urbanisme, le transport, l’emploi ,l’environnement, le coût du foncier et de l’immobilier ? Aucun ou presque, trop complexe. Jean-Marc Ayrault s’est donc engagé mardi sur « un milliard d’euros » en 2015, « si nécessaire », pour permettre la réalisation du métro automatique Grand Paris Express, suscitant des interprétations divergentes des élus régionaux qui attendent cette dotation. Le Premier ministre a précisé que le gouvernement disposerait de « tous les éléments » sur le coût de cette ligne de métro « en début d’année prochaine ». « Sur ces bases, dès que cela sera nécessaire – et en 2015 s’il le faut – nous mettrons en place la dotation d’un milliard (d’euros) au capital de la Société du Grand Paris » maître d’ouvrage de ce projet de 200 km de métro et 72 nouvelles gares, a-t-il dit. « Bien sûr le réseau existant ne pourra pas répondre à lui seul aux perspectives ambitieuses de développement pour la métropole capitale », a déclaré M. Ayrault, qualifiant de « nécessaire » la réalisation du Grand Paris Express, pensé comme un moyen de répondre à la saturation du réseau actuel et de développement pour « toute la région ». Il a d’ores et déjà acté, comme l’avait fait la ministre EELV en charge du dossier Cécile Duflot, qu’il y aurait « une priorisation des travaux », c’est-à-dire que certains tronçons se feront avant d’autres, dans un contexte budgétaire où le dépassement de la date butoir de 2025 semble s’imposer. Jean-Paul Huchon, président PS de la région Ile-de-France, a qualifié le discours de M. Ayrault d’ »excellente nouvelle », affirmant à propos du milliard qu’il n’en avait « jamais douté ». « Les financements nécessaires seront au rendez-vous au moment des travaux. Voilà qui devrait calmer les polémiques stériles entretenues par l’opposition », a espéré M. Huchon. Peine perdue: Valérie Pécresse, chef de file de l’UMP à la région, s’est « indignée » de ces propos « qui signent l’arrêt de mort du projet ».
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