Chine : 2,7 milliards , fortune du Premier minsitre ou le communisme revisité
Wen Jiabao aime souvent rappeler ses origines modestes. Mais les révélations du New York Times, selon lesquelles la fortune du Premier ministre chinois est estimée au moins à 2,7 milliards de dollars, risquent d’écorner cette image. « L’examen de registres d’entreprises et de documents juridiques indique que les proches du Premier ministre, dont certains ont le don de la négociation, y compris sa femme, contrôlent des actifs pour une valeur d’au moins 2,7 milliards de dollars », soit 2,1 milliards d’euros, écrit le New York Times. La mère, les frères et sœurs et les enfants de Wen Jiabao auraient ainsi accumulé l’essentiel de leur fortune après sa nomination au poste de vice-Premier ministre en 1998, et avant qu’il soit promu à la tête du gouvernement en 2003. La famille du chef du gouvernement possèderait ainsi des intérêts diversifiés dans des banques, des bijouteries, des stations touristiques, des compagnies de télécommunication et des projets d’infrastructure, en recourant parfois à des entités offshore. Dans beaucoup de ces investissements, certaines des puissantes sociétés d’Etat chinoises jouent un rôle prépondérant. Leurs décisions dépendent souvent des agences gouvernementales supervisées… par Wen Jiabao. Aujourd’hui âgée de 90 ans, Yang Zhiyun, la mère du Premier ministre, aurait investi, il y a cinq ans, au nom de « Mme Yang » dans une société chinoise de services financiers, pour un montant de 120 millions de dollars. Son frère cadet, qui possède une entreprise de traitement des déchets, a bénéficié lui de plus de 30 millions de dollars de contrats attribués par l’Etat, selon le quotidien américain. La femme de Wen Jiabao, Zhang Beili, surnommée « la reine des diamants » par le New York Times, a elle fait fortune dans les pierres précieuses, un secteur strictement régulé par l’Etat. Quant au fils unique du couple, Wen Yunsong, il a connu une réussite fulgurante en revendant son entreprise de technologie à la famille d’un magnat de Hong Kong, puis en fondant une société de capital-investissement devenue l’une des plus importantes de Chine. Parmi ses associés, figure le gouvernement de Singapour.