• Accueil
  • > Archives pour octobre 2012

Archive mensuelle de octobre 2012

Page 38 sur 40

Economie politique société: derniers articles

mardi 2 octobre 2012

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Déficit de la sécu; la solution, des taxes pour Marisol Touraine

INTERVIEW – La ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, dévoile au Figaro le budget de la Sécurité sociale pour 2013. Au menu, une mesure sur les déserts médicaux, pas de déremboursements supplémentaires mais de nouvelles taxes.

Déficit de la sécu; la solution, des taxes pour Marisol Touraine coeur- 


LE FIGARO. – Vous présentez aujourd’hui le projet de budget 2013 de la Sécu. Quel déficit visez-vous?

Marisol TOURAINE. - Le projet de loi (PLFSS) fixe un objectif de 13,9 milliards d’euros de déficit au total: 11,4 milliards pour le régime général et 2,6 milliards pour le Fonds de solidarité vieillesse (FSV). C’est donc 3,5 milliards de moins qu’en 2012. Ce sont surtout 11 milliards de moins que la situation laissée par nos prédécesseurs, notamment grâce aux mesures de redressement que nous avons prises l’été dernier, ainsi qu’aux recettes et aux économies que nous engageons avec ce budget.

Quelles branches contribueront à cette amélioration?

Toutes, avec des recettes nouvelles et des économies. Le déficit de la branche maladie sera de 5,1 milliards, alors qu’il aurait été de 9,1 milliards sans le collectif budgétaire de l’été et ce PLFSS. La branche vieillesse sera à -4 milliards au lieu de -7,4 milliards; la branche famille à -2,6 milliards au lieu de -3,3 milliards. Quant à la branche accidents du travail, elle affichera 300 millions d’excédent au lieu de 200 millions de déficit. Toutes bénéficieront de recettes supplémentaires et l’Assurance-maladie réalisera 2,4 milliards d’économies par rapport à la hausse tendancielle des dépenses. L’objectif de dépenses maladie (Ondam) sera en hausse de 2,7%: 2,6% pour l’hôpital et pour la médecine de ville et 4% pour le secteur médico-social.

C’est moins que les 3% promis pendant la campagne…

La santé des Français est une priorité de ce gouvernement, c’est pourquoi nous lui consacrons 4,6 milliards de plus. C’est un effort significatif par rapport aux prévisions de l’ancienne majorité, et cela malgré le contexte de crise et le nécessaire redressement des comptes publics.

Quelle a été votre ligne directrice pour bâtir ce budget?

Il n’y a pas de pacte républicain sans un pacte social fort. La Sécurité sociale, ce ne sont pas seulement des branches, des chiffres, des prestations. C’est ce qui garantit aux Français qu’ils resteront protégés face à la crise. Nous avons donc préparé un PLFSS de protection, de redressement et de modernisation. De protection parce que, après cinq années où tous les efforts ont été demandés aux assurés, où ils ont été accusés de se laisser aller à l’assistanat, où ils ont subi des déremboursements, aucune mesure d’économie ne pèsera cette année sur eux. Au contraire, nous allons les protéger plus largement, avec des mesures comme le remboursement à 100% des IVG, la retraite à 60 ans pour les travailleurs de l’amiante en cessation anticipée d’activité, quel que soit leur régime, ou l’expérimentation d’une avance de frais pour les ménages modestes employant une assistante maternelle. Cela s’ajoute à l‘augmentation de l’allocation de rentrée scolaire et au retour partiel à la retraite à 60 ans. Mais, pour protéger, il faut redresser les comptes; sans cela nous n’aurons pas les moyens de mettre en œuvre nos politiques. Et pour redresser les comptes, il faut moderniser.

Vous prévoyez un milliard d’économies rien que sur le médicament. Les labos vont mettre en avant les menaces sur l’emploi, la recherche, le commerce extérieur…

L’industrie pharmaceutique française a raison de dire que la santé n’est pas seulement un coût. Mais si elle connaît des difficultés, ce n’est pas du fait d’un problème de prix en France, c’est parce que ses brevets expirent, qu’elle découvre insuffisamment de nouvelles molécules, qu’elle doit intégrer la transition de la chimie vers les biotechnologies. Est-ce à l’Assurance-maladie de résoudre ces problèmes d’innovation à travers des prix supérieurs à ceux constatés à l’étranger et un plus faible recours aux génériques? Non. Des dispositifs, comme le crédit d’impôt-recherche, existent pour renforcer la compétitivité de notre économie. Outre les baisses de prix, ce texte règle également certaines situations ubuesques. Il autorisera désormais à prescrire un médicament ayant fait ses preuves pour une pathologie différente de celle prévue lors de son autorisation de mise sur le marché, s’il est moins cher que les traitements existants.

Qui d’autre devra réaliser des économies?

Notre texte repose d’un côté sur des économies à hauteur de 2,6 milliards d’euros sans aucun déremboursement et, de l’autre côté, sur des recettes à hauteur de 3,4 milliards. La droite a taxé les assurés pendant cinq ans. Nous faisons le choix de les protéger mieux en modernisant notre système. Concernant les économies, nous devrons trouver 657 millions à l’hôpital, notamment en développant la chirurgie ambulatoire et en évitant les actes inutiles. La médecine de ville contribuera à hauteur de 600 millions par la maîtrise médicalisée des dépenses et la rémunération à la performance. Des spécialités, où les professionnels seront mis à contribution, verront certains de leurs tarifs baisser pour 155 millions. Nous veillerons à une meilleure utilisation des transports de patients, comme le préconise la Cour des comptes.

La Cour des comptes demande un meilleur contrôle des arrêts de travail. Aucune mesure en ce sens?

Les textes nécessaires aux contrôles existent et nous n’entendons pas être laxistes. Globalement, la lutte contre la fraude devrait rapporter 50 millions en 2013. Arrêtons également de cibler les arrêts de travail comme une source de fraude, c’est aussi un droit social et nous avons souhaité l’élargir aux travailleurs agricoles.

 Où allez-vous trouver les 3,4 milliards de recettes supplémentaires?

Les recettes que nous proposons dans le PLFSS sont fondées sur un principe de justice. Nous allons insister sur la fiscalité dite «comportementale», qui doit inciter à moins consommer les produits pouvant nuire à la santé. Une contribution sur la bière rapportera ainsi près de 500 millions d’euros. Pour le tabac, nous appliquerons strictement le contrat du précédent gouvernement, soit une hausse de 6% dès ce lundi. Une nouvelle augmentation de la fiscalité interviendra en milieu d’année prochaine, afin de s’assurer que les hausses de prix profitent plus à la Sécurité sociale, et moins aux profits des fabricants. Sera également créée une contribution additionnelle de solidarité fixée à 0,15% sur les pensions des retraités. Elle ne concernera que ceux qui paient déjà de la CSG, ce qui exonère les plus modestes, et s’inscrit dans la perspective d’une ambitieuse réforme de la dépendance. Les cotisations maladie des indépendants ne seront plus plafonnées à 180.000 euros de revenu annuel. Une partie des 400 millions ainsi récupérés financera une diminution de la cotisation forfaitaire pour les plus modestes d’entre eux. La possibilité de calculer forfaitairement, sur la base du smic, les cotisations des emplois à domicile est également abrogée (340 millions pour la Sécurité sociale). Cela permettra de renforcer la couverture sociale de ces employés. Les indemnités de rupture conventionnelle seront assujetties au forfait social.

Que devient la taxe d’un milliard sur les complémentaires santé, que vous aviez promis aux mutuelles de revoir pendant la campagne?

À ce stade, elle est maintenue. J’ai beaucoup discuté avec la Mutualité et nous sommes d’accord pour aborder cette question dans le cadre d’une réflexion plus large sur le rôle des complémentaires aux côtés de l’Assurance-maladie (contrats dits «responsables»), dans le courant de l’année prochaine. Cela dépendra aussi de l’issue de la négociation sur les dépassements d’honoraires.

Pourra-t-on échapper à une hausse de la CRDS?

Rien n’est prévu en ce sens dans ce PLFSS. Mais la question de la dette sociale sera au cœur de nos réflexions, compte tenu des déficits cumulés, qui ont dépassé 90 milliards au cours des cinq dernières années.

Comment aller plus loin dans la maîtrise des dépenses de santé?

Je défends une nouvelle organisation du système de soins, d’une part autour de l’hôpital public, recentré sur ses vraies missions pour le désengorger, et, d’autre part, autour d’une médecine de proximité mieux coordonnée. Cette idée peut désormais faire consensus. Le parcours de soin ne doit plus être un parcours du combattant! Il s’agit d’éviter des séjours hospitaliers inutiles, désagréables pour les patients et coûteux – aux urgences ou en gériatrie par exemple. Ces séjours ne se prolongent que parce que la médecine de ville n’est pas organisée pour suivre les malades chroniques ou âgés. Notre stratégie globale, qui s’inscrit dans la stratégie nationale de santé annoncée par le premier ministre, sera d’encourager la mise en place d’équipes libérales autour du généraliste ou, par exemple, du diabétologue. Pour expérimenter la rémunération du travail de coordination, de prévention ou d’éducation thérapeutique de ces équipes, une première enveloppe de 10 à 15 millions, s’ajoutant aux fonds régionaux existants, sera débloquée dès le second semestre 2013. Nous prendrons le temps d’ici là de discuter avec les syndicats médicaux des modalités précises.

Faudra-t-il moduler plus clairement les tarifs des médecins ou les remboursements des patients selon qu’ils respectent ou pas un parcours de santé coordonné?

Des rémunérations variables pour les médecins, cela existe déjà. Mais il faut aller plus loin par le biais de forfaits pour valoriser la prévention ou le travail en équipes. Quant aux patients, il faut pouvoir leur garantir une prise en charge globale, au tarif opposable, au besoin en incluant les complémentaires dans ce schéma.

Si cette stratégie fonctionne, le nombre d’hospitalisations doit diminuer à terme. En tirerez-vous les conséquences en faisant progresser l’enveloppe des hôpitaux moins vite ou en fermant des lits? Sans cela, pas d’économies…

Nous n’en sommes pas là! Pour le moment, je vois surtout des services débordés; si nous parvenons à les soulager, ce sera déjà un gros progrès.

Vous avez plusieurs fois esquivé la question: aujourd’hui, les effectifs des hôpitaux vous semblent-ils globalement insuffisants, adaptés ou trop importants?

La question est aussi celle de l’adéquation des effectifs à l’activité d’un hôpital. Il n’y a pas de réponse unique, car on sait bien que la situation diffère d’un hôpital à un autre.

 

trésorerie des hôpitaux reste-t-elle très tendue?

J’ai récemment publié une circulaire permettant un suivi renforcé et une sécurisation accrue de la situation de trésorerie des hôpitaux. En outre, ce PLFSS 2013 prévoit, comme promis, la fin de l’alignement des tarifs des hôpitaux sur ceux des cliniques privées, ainsi que la possibilité pour les grands hôpitaux d’émettre des billets de trésorerie pour leur ouvrir de nouvelles sources de financement. Il est injuste que les mesures de régulation portent uniquement sur les missions d’intérêt général. Je mettrai fin à cette pratique dès 2013. L’État est très attentif à la situation des hôpitaux qui, heureusement dans leur majorité, vont bien sur le plan financier.

Les Français attendent vos réponses face aux déserts médicaux…

Nous prenons une première mesure: nous créons les 200 premiers postes de praticiens locaux de médecine générale dans les zones fragiles. Ces jeunes médecins, tout juste diplômés, viendront prêter main-forte à des généralistes proches de la retraite, dans la perspective de leur succéder. Un revenu minimum leur sera garanti. Nous organisons ainsi la relève.

Êtes-vous toujours prête à amender ce texte pour imposer votre solution en cas d’échec de la négociation sur les dépassements d’honoraires?

Je l’ai dit, je suis prête à passer par la loi si la négociation échoue. Mais je suis confiante, les discussions sont constructives, il faut désormais qu’elles aboutissent. Le gouvernement prendra quoi qu’il en soit ses responsabilités pour que notre objectif soit atteint: à savoir que chaque Français puisse se soigne à un coût raisonnable, partout sur le territoire.

Ce projet de loi modifie-t-il les règles de retraite?

Nous les avons déjà modifiées au printemps avec le décret permettant de partir à 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler jeunes et qui ont toutes leurs annuités. Nous mènerons en 2013 une vaste concertation sur une réforme juste et durable, pour garantir aux Français la pérennité de leur système de retraite par répartition menacé par la réforme de la droite. Ce projet de loi apporte d’ores et déjà des ressources aux régimes de retraite, ce qui permettra à la concertation qui s’engagera l’année prochaine de ne pas avoir pour seul horizon la contrainte financière. Par ailleurs, il améliorera la retraite de certains exploitants agricoles.

Le retour partiel aux 60 ans entre en vigueur dans un mois. Combien de demandes ont-elles déjà été déposées?

Fin septembre, 27.000 demandes avaient été adressées à la Cnav, dont 80% ont obtenu une réponse positive. Ces chiffres sont conformes à nos prévisions.

La loi de programmation des finances publiques prévoit des comptes sociaux excédentaires à partir de 2015. Est-ce crédible?

Pour les comptes de la Sécurité sociale proprement dit, l’objectif d’équilibre est fixé pour 2017. Le PLFSS est une étape importante du redressement des comptes, mais ce n’est que la première de ce long processus.

 

Iran : le Rial s’écroule de 17% ; 23%d’inflation !

Iran : le Rial s’écroule de 17% ; 23%d’inflation !

 

Les prix des produits alimentaires ont doublé en un an et l’augmentation ne se limite pas aux produits importés mais touche aussi les produits locaux.   »Le prix de mon dentifrice, une marque étrangère, a triplé en quelques mois. Du coup, je vais acheter un produit iranien. Mais il a aussi presque doublé », dit Maryam, une jeune Iranienne.  Lundi, le volume des transactions était très faible en raison d’un marché très volatile, a constaté un témoin.  Le procureur général du pays, Gholamhossein Mohseni Ejeie, a affirmé, sans autre précision, que la justice allait « agir contre ceux qui perturbent le marché » si des malversations étaient prouvées, a rapporté l’agence Fars.   »Nous savons tous que, malheureusement, le pouvoir d’achat des gens a baissé et nous espérons qu’on va y trouver une solution », a-t-il ajouté.  L’Iran est soumis à des sanctions de l’ONU ainsi qu’à un embargo bancaire occidental mis en place depuis 2010 par les Etats-Unis et l’Union européenne pour son refus de cesser ses activités nucléaires sensibles. L’Occident accuse l’Iran, qui dément, de vouloir fabriquer l’arme atomique.  Le dollar valait 13.000 rials fin 2011, ce qui signifie que la monnaie iranienne a perdu en un an plus de 75% de sa valeur. Le rial n’a cessé de reculer par paliers successifs, victime de la pénurie de devises et de l’inflation galopante provoquées par les sanctions.  La diplomatie américaine a vu dans la chute de la monnaie iranienne le « succès » de ces sanctions internationales.  Cette dépréciation est révélatrice de « la pression internationale implacable et de plus en plus réussie que nous faisons tous peser sur l’économie iranienne », a déclaré lundi la porte-parole du département d’Etat, Victoria Nuland.   »C’est un désastre », a déclaré à l’AFP le directeur iranien d’une société d’importation sous couvert de l’anonymat. « Un client a perdu un milliard de rials en un jour » soit 30.000 dollars selon l’actuel taux.  Lundi, les agents de change refusaient d’acheter et de vendre des dollars.   »Nous ne savons pas ce qui va se passer dans les prochains jours et ce que le gouvernement va faire », a déclaré l’un d’eux, cité par Fars.  Ces taux sont « artificiels et il n’y pas de réels échanges sur le marché », a déclaré Nosrat Ezzati, porte-parole de l’Association des agents de change, cité par l’agence officielle Irna.  Les sanctions économiques occidentales qui visent à réduire les exportations de pétrole et empêcher dans le même temps les transactions des pétrodollars affectent directement le cours de la monnaie.  Le gouvernement a créé la semaine dernière un nouveau « centre d’échange » où des dollars sont mis à la disposition des importateurs à un taux inférieur à celui du marché libre.  Mais la création de centre n’a pas empêché la chute du rial.   »Ce centre a en fait accéléré la hausse du dollar », a déclaré à l’AFP Hirad Hatami, journaliste économique.   »C’est une bulle (…) Nous devons donner du temps, par exemple deux semaines, pour voir si ce centre peut permettre de contrôler le marché », a-t-il ajouté.  Le président de la Banque centrale, Mahmoud Bahmani, a affiché son optimisme malgré la chute du rial.   »Avec la hausse des échanges dans le centre, les effets seront ressentis sur le marché », a déclaré M. Bahmani, selon l’agence Isna.  En attendant, de nombreux Iraniens qui comptaient partir en vacances pour de lointaines destinations doivent renoncer à leur projet, les voyages devenant de plus en plus chers.  Et ceux qui ont envoyé leurs familles à l’étranger pour y vivre ou faire des études ont de plus en plus de mal à leur envoyer de l’argent.

 

 

Grand Paris, grand métro, grand gaschis reportés

Grand Paris, grand métro, grand gaschis reportés

 

.Le gouvernement a finalement décidé de ne pas inscrire dans la loi de programmation budgétaire 2013-2015 le milliard d’euros qui devait constituer la première tranche de la dotation en capital de la Société du Grand Paris (SGP). L’inscription de cette somme, sur un compte d’affectation spécial, devait lui permettre d’emprunter de quoi boucler le financement d’un premier tronçon du futur métro de rocade de la région parisienne, entre le pont de Sèvres et Noisy-Champs.  La nouvelle a surpris jusqu’à Jean-Paul Huchon qui n’en avait pas encore eu confirmation officielle hier soir. Jeudi, à la veille de la présentation du budget, le président socialiste du Conseil régional d’Ile-de-France se disait encore très confiant sur la dotation en capital de la SGP. La nouvelle a également fait l’effet d’une douche froide pour les élus des communes du Sud parisien. Ils voient en effet s’éloigner la perspective d’une ouverture rapide de cette ligne pour laquelle ils ont beaucoup milité avant même qu’elle soit incluse dans le Grand Paris. Elle peut aussi inquiéter ceux de Seine-Saint-Denis qui militaient en coulisses pour que la ligne desservant leur territoire suive immédiatement la première. La concrétisation de plusieurs projets d’investissement accompagnés de milliers d’emplois dans le département est en effet liée au projet Grand Paris.  A plus long terme, ce coup d’arrêt porté au projet sur lequel la droite et la gauche s’étaient retrouvées est de mauvais augure pour les territoires qui n’apparaissaient pas directement prioritaires. C’est notamment le cas du plateau de Saclay. Ministre en charge du Grand Paris, Cécile Duflot continue pourtant à vouloir croire à l’avenir du projet. « Ce milliard n’est pas dans la loi de programmation mais il n’y avait aucune urgence car cet argent n’est pas nécessaire avant 2015 ou 2016 », explique-t-on à son cabinet. Officiellement, dès son arrivée au ministère, Cécile Duflot avait évoqué la nécessité de travailler sur le financement et de dégager des priorités. « Ce travail ne sera pas terminé avant fin 2012 -début 2013. Pour le financement, il y a bien d’autres moyens d’y arriver », temporise-t-on dans son entourage.  Dans l’immédiat, cette question ne risque donc pas de déclencher une crise au sein de la majorité. D’autant que le gouvernement semble pouvoir gagner un peu de temps. En raclant les fonds de tiroir, les recettes fiscales de la SGP devraient lui permettre de lancer les travaux du premier tronçon comme annoncé. Seulement, ce scénario, s’il était confirmé par les études en cours chez Cécile Duflot, assécherait totalement les finances de la SGP. Cela ne lui permettrait plus de lancer les travaux du tronçon desservant la Seine-Saint-Denis. « Dans tous les cas, la ligne rouge qui ceinture Paris paraît plus que compromise », affirme un expert du dossier et peut-être avec elle les crédits que Jean-Paul Huchon lorgnait pour améliorer le réseau actuel.

 

 

Réforme de l’Etat : un changement sémantique qui ne changera rien

Réforme de l’Etat : un changement sémantique qui ne changera rien

 Avec encore plus de fonctionnaires, il fallait changer de nom pour la réforme de l’Etat, l’arlésienne qui coûte sa compétitivité à la France.   »Il y aura un comité interministériel tous les trimestres sur le sujet de la réforme de l’Etat que nous allons désormais appeler – parce que les agents ont tellement mal vécu cet épisode de la réforme de l’Etat – modernisation de l’action publique », a déclaré la ministre de la ministre de la Réforme de l’Etat et de la Fonction publique. « Le Premier ministre a tenu à dire que ce n’est pas parce que l’on annonce la fin de la RGPP que ce serait de notre part la fin d’une ambition de modernisation », a ajouté Marylise Lebranchu à l’issue d’un séminaire gouvernemental consacré à ce sujet et organisé lundi à Matignon. Décidée dès juin 2007, la RGPP entendait remettre à plat les mécanismes de la Fonction publique, via notamment le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Désireux d’en finir avec un dispositif jugé arbitraire, le gouvernement socialiste a décidé de changer de méthode mais garde les mêmes objectifs de simplification administrative et d’économies. « Alors que nous venons de présenter le budget pour 2013, les Français demandent aux services publics de prendre leur part de l’effort de redressement des comptes publics », a indiqué Jean-Marc Ayrault dans son discours d’ouverture du séminaire gouvernemental. « Les Français attendent aussi une clarification des rôles de chacun des acteurs de l’action publique, Etat, collectivités locales, organismes sociaux, et opérateurs », a ajouté le Premier ministre qui a rappelé que ce thème serait prioritaire dans la prochaine étape de décentralisation. François Hollande avait promis dans ses 60 engagements de campagne une clarification des compétences entre l’Etat et les collectivités locales. Un projet de loi doit être déposé dans les prochains mois.

 

 

Lamy, le socialiste de l’OMC content d’avoir encore plus libéralisé le commerce international !

Lamy, le socialiste de l’OMC content d’avoir encore plus libéralisé le commerce international !

 

Le verre est-il à moitié plein ou à moitié vide … A l’occasion d’une intervention à la Brookings Institution, cercle de réflexion réputé de Washington, le directeur général de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), Pascal Lamy, dressé un bilan mitigé de l’action de son institution. Admettant que l’OMC avait pu être décevante en matière de négociations internationales il a cependant estimé qu’elle avait fait des progrès sur plusieurs autres points. « Si la fonction de négociation de l’OMC a pu être, disons, décevante récemment, l’Organisation est devenue plus efficace dans d’autres domaines », a déclaré Pascal Lamy. S’il regrette donc en public l’enlisement persistant des négociations internationales lancées en 2001 sous l’égide de l’OMC à Doha afin de libéraliser davantage le commerce international, il a mis en avant un certain nombre de progrès. Et de citer par exemple « la surveillance, le suivi et les comptes-rendus sur l’évolution » des politiques commerciales dans le monde ou bien encore le système de règlement des différends de l’OMC qui selon lui « reste le mécanisme le plus efficace de sa catégorie ». Un message d’autant plus porteur outre-Atlantique que l’OMC est notamment chargée d’instruire le dossier fleuve des plaintes croisées entre Boeing et les Etats-Unis d’un côté et l’Union européenne et Airbus de l’autre. « Je sais que certains avocats de Washington n’ont pas toujours été contents des résultats produits par Genève, mais le fait que les Etats-Unis soient le participant le plus actif à ce mécanisme est un indice factuel de la confiance que l’Etat américain et les entreprises américaines nous font pour résoudre efficacement leurs différends commerciaux », a-t-il dit. Selon lui, « il n’y a rien d’étonnant » à ce que l’OMC ait déjà reçu presque trois fois plus de plaintes cette année qu’en 2011 ».

 

 

Economie politique société: derniers articles

mardi 2 octobre 2012

 

 

 

Villeneuve : la barbarie comme nouvelle valeur républicaine

Villeneuve : la barbarie comme nouvelle valeur républicaine

 

Le drame de Villeneuve révèle que la barbarie devient une novelle valeur républicaine ; pas un jour sans des agressions entre jeunes, des agressions contre des enseignants, des agressions contre des agents des services publics ou des tiers  innocents ; la barbarie finalemenet banalisée dans une société qui n’assume plus ses responsabilités. A qui la faute ? A tous ; à nous d’abord qui n’avons pas été capables le plus souvent d’inculquer les valeurs républicaines et civiques à nos enfants ; A l’école en perdition qui ne sait plus quoi enseigner, ni comment. Dernier exemple en date, on envisage de supprimer les notes et les classements, pourquoi pas tout enseignement ?  on a déjà supprimé l’essentiel pour beaucoup , le français et les maths, ce qui n’empêche pas les élèves de préparer une multitude de bac pro qui mènent tout droit à pôle emploi. La faute aussi aux politiques qui par désir dé plaire à tout le monde n’ose pas même rétablir l’instruction civique à l’école ; la faute aux parents d’élèves, organisés dans des syndicats corpo des bons élèves. La faute à la société toute entière paralysée qui ne veut plus intervenir dans les actes d’incivilité. Qui réagît par exemple dans le métro en cas d’agression même verbale ? La démission est  générale y compris au sein de la justice qui prononce des peines de principe même pour des faits graves. Ce n’est pas seulement la jeunesse qui est malade (ou plus exactement une partie d’entre elle) mais la société tout entière. Combien, disent encore bonjour ou merci en entrant dans un lieu comportant du public ? Résultat une partie de la jeunesse dans un état de sauvagerie potentielle, sans référence, sans culture (500 ou 1000 mots de vocabulaire !). Un vrai problème de société qui mérite mieux que des mesures gadget et qui justifierait un vrai débat national.  La police a donc interpellé dix personnes mardi matin dans le cadre de l’enquête sur le meurtre à l’arme blanche de deux jeunes dans le quartier de la Villeneuve, dans la banlieue de Grenoble, a-t-on appris de source proche de l’enquête. «Il y avait 15 objectifs, dix personnes ont été interpellées, principalement à la Villeneuve», a précisé cette source à l’AFP. Des policiers, dont certains en civil, sont intervenus dans le quartier dès 6 heures, sous les yeux de nombreux médias, a constaté une journaliste de l’AFP. A 7 heures, l’opération était toujours en cours. Plusieurs appartements ont été perquisitionnés lors de cette opération qui a mobilisé une cinquantaine de policiers, outre le Groupe d’intervention de la police nationale (GIPN), habillés en noir et cagoulés. Le président François Hollande, accompagné du ministre de l’Intérieur Manuel Valls, s’était rendu lundi soir auprès des proches des victimes, après deux premières interpellations dans l’après-midi en Isère et dans le Var. Pour un motif visiblement futile selon les premiers éléments de l’enquête, deux jeunes sans histoires, Kevin, étudiant, et Sofiane, âgés tous deux de 21 ans, ont été lynchés vendredi soir à la Villeneuve par un groupe d’une quinzaine de jeunes munis de manches de pioche, de marteau et de couteaux.

 

Traité UE : « c’est le même » texte, dit VGE

Traité UE : « c’est le même » texte, dit VGE

Alors que le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, défend mardi à l’Assemblée le traité budgétaire européen, l’ancien président de la République Valéry Giscard d’Estaing a rejeté sur Europe 1 l’idée que François Hollande ait obtenu que soit élaboré un nouveau texte, prenant mieux en compte la question de la croissance. « C’est exactement le même [texte], il ne faut pas dire des choses inexactes, c’est exactement le même. Ce paquet ‘croissance’ n’est pas dans le traité, il fait l’objet d’un autre accord », a insisté Valéry Giscard d’Estaing, répondant en exclusivité à Europe 1.  Pour autant, l’ancien chef de l’Etat n’a pas totalement écarté le fait que François Hollande ait eu une influence sur les négociations. « C’est difficile à dire », a-t-il simplement commenté. Reste que « si le président Sarkozy était encore en fonction, il est probable qu’il aurait fait quelque chose de comparable », estime VGE.Valéry Giscard d’Estaing a plus globalement insisté sur l’importance de l’adoption de ce nouveau traité, rappelant au passage : « si on avait respecté le traité de Maastricht, on n’aurait pas eu la crise actuelle. Donc, j’espère que ce traité sera respecté ».

 

Paris et Berlin au Mali : « démerdez-vous ! »

Paris et Berlin au Mali : « démerdez-vous ! »

Pour le cas où l’ONU déciderait une éventuelle action au Mali, que l’Afrique déciderait d’intervenir,  la France et l’Allemagne pourrait apporter un éventuel soutien logistique mais pas de troupes. En clair «  Démerdez-vous ». On sait que l’ONU n’est pas encore prête d’autant qu’il n’ya guère de ressources naturelle dans ce pays ; on sait que la force africaine n’a jamais existé et que la CDAO est une  organisation aussi virtuelle ; pas évident de s’engager dans une action contre les terroristes réfugiés au Mali quand on voit les tristes résultats en Afghanistan. On pourrait au moins envoyer des forces aériennes ; Non Hollande a décidé de ne rien décider, comme en économie. Avec l’appui de l’Allemagne dont on se demande ce qu’elle a à voir dans cette affaire. La France et l’Allemagne apporteront un soutien logistique à une éventuelle mission africaine au nord-Mali, mais excluent d’y déployer des troupes de combat, ont assuré lundi le chef de la diplomatie allemande et le ministre français de la Défense.  «Nous allons expertiser entre Français et Allemands, mais aussi au sein de l’Union européenne, la manière dont nous pourrions soutenir la logistique et la formation, l’accompagnement d’une initiative qui serait prise par les Africains au Mali», a résumé Jean-Yves Le Drian. Pour autant, «aucun d’entre nous ne songe à une intervention militaire de combat», a assuré Guido Westerwelle lors d’un point de presse après une rencontre à quatre entre les ministres français et allemands de la Défense et des Affaires étrangères à Müllheim (sud-ouest de l’Allemagne). «Il faut que le commandement d’une telle opération soit assuré par les Africains, et que l’ONU donne son accord», a-t-il ajouté. L’enjeu est d’empêcher le nord du Mali, actuellement contrôlé par des rebelles islamistes, de devenir un «refuge pour terroristes», selon Guido Westerwelle. «C’est notre sécurité qui est en jeu si de véritables écoles de terrorisme voient le jour dans cette région», a-t-il analysé. Le Premier ministre malien Cheikh Modibo Diarra a appelé samedi les Occidentaux, et au premier chef la France, à intervenir militairement dans le nord du Mali en envoyant avions de combat et forces spéciales. La France, dont plusieurs ressortissants sont aux mains d’Aqmi au Sahel, a toujours déclaré qu’elle n’apporterait que du soutien logistique, mais pas de troupes au sol.

 

Fillon: Montebourg  » la boîte à gifles »

Fillon: Montebourg   » la boîte à gifles »

François Fillon ironise sur, Arnaud Montebourg, qui « prend claque sur claque » après avoir « ouvert la boîte à gifles », dans un entretien à paraître mardi dans Nice Matin.   »Il s’est exprimé avec tellement d’arrogance, donnant des leçons à la terre entière, dans l’opposition, puis ensuite quand il est arrivé au pouvoir en disant qu’il allait pouvoir sauver des entreprises et aujourd’hui, l’élastique lui revient dans la figure », déclare le député UMP de Paris.   »Il prend claque sur claque mais c’est lui qui a ouvert la boîte à gifles ! (…) Les salariés ont bien compris que cela ne sert à rien d’avoir un ministre qui se transforme en syndicaliste. Ils ont besoin de quelqu’un qui apporte des solutions et dise la vérité. Il n’y a rien de pire que de laisser les gens dans l’illusion. Parce que la désillusion est génératrice de conflit et peut-être demain de violence », ajoute M. Fillon.  Le candidat à la présidence de l’UMP, qui était en meeting lundi soir à Nice, réaffirme par ailleurs qu’il est « compte tenu de (son) expérience, le mieux placé pour opérer (le) rassemblement » de la droite » et qu’il a « vocation », s’il est élu par les adhérents du parti le 18 novembre, à être candidat aux primaires de 2016 pour la présidentielle de 2017.  Des primaires qu’il souhaite « ouvertes à tous ceux qui se réclament de notre rassemblement de la droite et du centre ». « L’intérêt de ces primaires, c’est d’avoir un seul candidat pour représenter le plus grand nombre possible de Français », souligne M. Fillon.  A la question « Vous effaceriez-vous devant Nicolas Sarkozy pour 2017 s’il souhaitait revenir ? », l’ex-Premier ministre se garde bien de répondre. « Arrêtons d’instrumentaliser Nicolas Sarkozy et de parler à sa place », élude-t-il.  S’il est élu président de l’UMP, sa première décision « sera de proposer à tous les candidats à l’élection à la présidence de l’UMP d’exercer des responsabilités dans notre équipe ».

 

 

Demande de Sauvetage Espagne : c’est Moody’s qui va décider

Demande de Sauvetage Espagne : c’est Moody’s qui va décider

La demande de l’Espagne traîne en longueur  mais Moody’s pourrait précipiter la demande officielle en abaissant la note à spéculative. L’Espagne, quatrième économie de la zone euro, est actuellement sous pression des marchés et d’une partie de ses partenaires européens pour demander son sauvetage financier, après un accord en juin sur une première aide pour ses banques.  Mais le gouvernement assure ne pas avoir pris de décision, redoutant les strictes conditions qui lui seraient imposées en échange.   »La Commission européenne se tient prête à agir en cas de demande », a lancé le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, qui a rencontré à Madrid le chef du gouvernement, Mariano Rajoy, et son ministre de l’Economie, Luis de Guindos, au premier jour d’une semaine qui pourrait être décisive.   »Il n’y a pas de demande de l’Espagne », a assuré le commissaire.  La crise pourtant s’amplifie dangereusement pour le pays: nouveau dérapage du déficit malgré un budget de rigueur, emballement de la dette publique, fronde nationaliste en Catalogne, manifestations contre l’austérité.  L’Espagne affronte plusieurs foyers de tension. Bien que le budget 2013 vise au respect de l’objectif de déficit de 4,5% du PIB, la demande d’assistance financière à l’Union européenne reste une inconnue », remarquent les analystes de Bankinter.  La demande pourrait être précipitée par le verdict imminent de l’agence Moody’s, qui menace de dégrader le pays au rang des emprunteurs à risques, avec pour conséquence une nouvelle plongée de la confiance des investisseurs.   »Le fort accroissement du poids de la dette peut provoquer, et les investisseurs redoutent que cela n’arrive cette semaine, la révision à la baisse de la note souveraine de l’Espagne », souligne la maison de courtage Link Securities.   »Cela rendrait beaucoup plus difficile le financement de l’Espagne sur les marchés et accélèrerait la demande de sauvetage ».  Car parmi l’avalanche de mauvaises nouvelles, le gouvernement de droite a dû admettre que les milliards d’euros d’argent public qui seront injectés dans les banques creuseront en 2012 la dette publique à 85,3% du PIB et le déficit à 7,4%, loin des 6,3% promis à l’Europe.  Pour 2013, les perspectives s’aggravent encore: la dette devrait gonfler jusqu’à 90,5%.   »Si Moody’s annonce qu’elle dégrade l’Espagne au niveau spéculatif, nous considérons presque impossible que le gouvernement continue à retarder sa demande d’aide », ajoute Link Securities, qui prédit: « La solution, dans quelques jours ».  Dans ce contexte brouillé, Madrid affronte un calendrier de plus en plus serré, avant une réunion de l’Eurogroupe le 8 octobre.  Vendredi, le gouvernement a publié les résultats d’un audit indépendant sur les besoins des banques: la facture devrait se limiter à environ 40 milliards d’euros, sur une enveloppe maximum de cent milliards prévue par la zone euro.  La publication de ces chiffres devait permettre de rassurer le marché.  Mais l’annonce lundi par Banco Popular, la cinquième banque espagnole, d’une augmentation de capital allant jusqu’à 2,5 milliards d’euros, suivie par une plongée du titre, est emblématique de la fragilité persistante du secteur.  Une fois connus les chiffres sur les banques, comme ceux du budget 2013, assorti de 39 milliards d’euros d’économies et d’un plan de 43 réformes, l’Espagne semble avoir anticipé de nouvelles exigences de Bruxelles avant un éventuel sauvetage.  Mais Olli Rehn a déjà averti lundi: « la consolidation budgétaire doit continuer », « les choix n’en seront que plus difficiles s’ils sont reportés ».  Jeudi, le pays affrontera un nouveau test en tentant d’emprunter trois à quatre milliards d’euros, alors que la Banque centrale européenne (BCE), institution-clé pour résoudre la question espagnole, tiendra sa réunion mensuelle en Slovénie.  La BCE a apaisé les marchés en dévoilant début septembre des mesures de soutien pour les pays fragiles de la région, via des achats d’obligations: mais depuis la tension est revenue et les taux d’emprunt espagnols sont repartis à la hausse.

 

 

EADS/BAE: Les actionnaires vont se gaver avant la fusion

EADS/BAE: Les actionnaires vont se gaver avant la fusion

Déjà techniquement et politiquement complexe la fusion EADS-BAE le sera aussi sur le plan financier. Les actionnaires qui vont se retirer notamment Lagardère et Daimler vont faire payer cher leur retrait. Les Etats parieront très cher ces actions transférées ; enfin pas les Etats qui n’ont pas un sou mais le contribuable. Les actionnaires d’EADS, Lagardère en tête, ont fait monter les enchères lundi au risque de mettre en péril le projet de fusion avec le britannique BAE Systems qui doit donner naissance au numéro un mondial de l’aéronautique et de l’armement.  français Lagardère, qui détient 7,5% d’EADS, a demandé lundi aux deux groupes de revoir leur copie. Dans un communiqué, il « estime, à ce stade, insatisfaisantes les conditions de rapprochement » qu’ils voudraient pouvoir présenter le 10 octobre aux autorités britanniques.  Pour les dirigeants des deux groupes, desserrer l’emprise des Etats européens permettrait d’assurer l’accès au marché américain de la défense, le premier au monde.  Les tractations ne sont pas bloquées, mais aucune des parties n’est encore satisfaite. « C’est une phase tout à fait normale d’une négociation, estime un acteur proche du dossier. Il faut voir jusqu’où vont aller les uns et les autres pour tenter d’arriver à une solution ».   »Il y a des conditions nombreuses et complexes pour aboutir: patrimoniales, industrielles, d’indépendance, de défense, d’emploi… », soulignait ce week-end le ministre français de l’Economie et des Finances Pierre Moscovici dans un entretien au Monde.   »L’initiative du rapprochement entre EADS et BAE est intéressante et séduisante », a cependant déclaré lundi le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian après une rencontre avec son homologue allemand Thomas de Maizière en Allemagne.   »Nous arriverons très vite à une position commune », a assuré M. de Maizière, démentant ainsi des informations de presse selon lesquelles cette position était déjà arrêtée.  Lagardère qui, comme Daimler, à l’intention de sortir à terme du capital, s’alarme de voir le titre EADS décrocher en Bourse et celui de BAE remonter depuis le 12 septembre. « Il y a eu une destruction de valeur de 3 milliards d’euros », souligne-t-on de source proche du Français.  Si EADS et BAE ne veulent pas modifier la valorisation proposée de 60/40, qui a déclenché ce mouvement boursier, « à eux d’imaginer d’autres contreparties », ajoute un acteur du dossier.  Les Etats, eux, cherchent à protéger l’emploi. Une partie de la négociation porte sur des garanties écrites, que Paris et Berlin veulent les plus fermes possibles, explique une source proche du dossier.  L’avionneur et le fabricant d’armes entendent en effet créer une entreprise qui opérerait « normalement sur le marché », ce qui implique de licencier quand la conjoncture économique l’exige. BAE Systems le fait sans états d’âme, en Grande-Bretagne comme aux Etats-Unis où il réalise près de la moitié de son activité.  Berlin insiste aussi sur l’équilibre avec la France au sein de la nouvelle société. Or la France est « actionnaire et (…) veut le rester », a confirmé M. Moscovici.  D’où le projet que la presse allemande prête à Berlin de monter au capital de la nouvelle structure, à hauteur de 9% comme Paris, ce qui complique encore la donne.   »Si Paris et Berlin deviennent des actionnaires importants, il sera difficile pour Londres d’insister sur ce qui est certainement la solution qu’il préfère, l’action spéciale sans une participation qui pèserait lourd dans le budget de l’Etat », estime Guy Anderson, analyste en chef chez IHS Jane’s. Quant à Washington, « il voit d’un mauvais oeil les sociétés de défense à capitaux d’Etat. Mais il s’est déjà montré prêt à faire des affaires avec une société quasi-publique, comme l’italien Finmeccanica, et à lui permettre de détenir des intérêts substantiels aux Etats-Unis », relève-t-il.

 

Automobiles ; les exportations des allemandes vont s’effondrer

Automobiles ; les exportations des allemandes vont s’effondrer

 

Jusque là tout allait bien mais la crise de l’Europe va entrainer un écroulement des ventes. D’où des plans de restructuration drastiques en préparation. Par rapport à leurs voisins européens, les constructeurs allemands continuent de jouir d’une santé insolente: les groupes Volkswagen et BMW prévoient une augmentation de leur production pour les années à venir. Mais quelques signaux inquiètent les observateurs. Ainsi, le groupe Daimler a annoncé un plan d’économies de plus d’un milliard d’euros pour faire face à la baisse des ventes en Europe et en Chine et améliorer la rentabilité du groupe. Et Volkswagen, le géant de Wolfsburg, préfère conserver des liquidités dans ses caisses pour faire face à un éventuel ralentissement, plutôt que de poursuivre son offensive et faire entrer une treizième marque sous son chapiteau en jetant son dévolu sur l’italien Alfa Romeo. Les patrons de l’industrie automobile espéraient arracher à la chancelière une prime pour les voitures électriques sur le modèle français. La prime à la casse de 2009 avait essentiellement profité aux constructeurs étrangers, à la production meilleur marché. Mais les fabricants allemands s’apprêtent tous à sortir leur modèle électrique – Daimler avec la Smart, VW avec sa Up et BMW avec la I3 – et appelaient de leurs vœux un coup de pouce du gouvernement fédéral. Cependant, la coalition de centre droit de la chancelière s’y oppose fermement et le gouvernement a opposé son refus au projet, jugeant que la prime aux voitures électriques «n’a rien apporté en France et aux États-Unis» et qu’il faut «miser sur le marché et la concurrence comme moteurs de l’innovation». «L’objectif d’un million de voitures électriques sur les routes en 2020 ne sera pas très facile à atteindre», a reconnu la chancelière lundi, au cours de son mini-sommet. L’Allemagne risque de ne voir sur ses routes que 600.000 voitures électriques en 2020 au lieu du million prévu, si davantage d’incitations ne sont pas mises en place, a prévenu lundi Dieter Zetsche, patron de Daimler. Le plan allemand prévoit jusqu’en 2014 une phase de «préparation du marché», qui passe notamment par la promotion de la voiture électrique dans quatre régions pilotes et une production de masse à partir de 2017. L’industrie automobile réclame aussi des financements de l’État fédéral pour mettre en place les 150.000 bornes de chargement prévues par le plan.

 

Deux mois pour vendre les hauts fourneaux ArcelorMittal Florange ! A qui ? à un voyou ?

Deux mois pour vendre les hauts fourneaux ArcelorMittal Florange § A qui ? à un voyou ?

Comment vendre en deux mois seulement les hauts fourneaux de Florange. Uniquement les hauts fourneaux (filière chaude) pas la filière froide que Mittal veut garder. Invendable sauf à un patron voyou qui reprendre l’activité pour rien avec des aides publiques et s’en séparera ensuite en quelques mois. Un pari fou que le gouvernement a accepté. «Nous ferons le tour de tous les groupes sidérurgiques du monde si ArcelorMittal met en vente les hauts-fourneaux de Florange», déclarait Arnaud Montebourg avant la réunion avec les représentants syndicaux à Florange jeudi dernier. Le gouvernement a désormais deux mois pour trouver un acquéreur potentiel. Tata Steel est fréquemment cité comme un candidat naturel à ce rachat, en raison de la présence d’une unité de laminage de rails à seulement quelques kilomètres des hauts-fourneaux de Florange. Il est cependant peu probable qu’il soit intéressé. Tata Steel devrait en effet trouver d’autres débouchés pour l’acier produit par les hauts-fourneaux de Scunthorpe, en Angleterre, qui alimentent actuellement Hayange. Surtout, son site ne consomme que 300 000 tonnes d’acier par an, quand les hauts-fourneaux d’ArcelorMittal produisent plus de 2 millions de tonnes. Enfin, Florange produit des bobines, et non l’acier long nécessaire à la fabrication des rails de Tata Steel.  Les autres candidats potentiels se trouvent en Europe. Mais la plupart sont engagés dans un processus de réduction de leurs capacités de production et de concentration sur leurs unités les plus importantes et les plus modernes. ArcelorMittal accepte de céder toute la phase à chaud: les hauts-fourneaux, l’agglomération de minerai, l’aciérie et la cokerie. Les dirigeants du groupe ont décidé d’inclure la cokerie, l’unité qui transforme le charbon en coke, dans le périmètre cédé. Il s’agit d’un élément absolument indispensable à une reprise. «La cokerie est le nerf de la guerre, confie un spécialiste du secteur. C’est la raison pour laquelle la vente des hauts-fourneaux de Florange est possible, à la différence des hauts-fourneaux de Liège en Belgique.» En revanche, un repreneur ne pourra pas acquérir les activités à froid. «Les dirigeants ont été très clair dans leur volonté de conserver ces activités, même en cas d’offre pour tout le site», rapporte François Pagano, représentant de la CFE-CGC au comité d’entreprise. Les hauts-fourneaux sont fermés depuis 14 mois. Pour autant, le démarrage reste possible, même si l’opération prendra quelques semaines. Le groupe sidérurgique a mis «sous cocon» ces actifs en réalisant les investissements nécessaires à leur maintien en activité. En 2009, lors de la crise précédente, ces mêmes hauts-fourneaux avaient d’ailleurs été éteints, puis redémarrés quelques mois plus tard. Dans le rapport commandé par le gouvernement, Pascal Faure, vice-président du Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et des technologies (CGEIET), évoquait la somme de 450 à 600 millions d’euros d’investissements nécessaires pour remettre le site à niveau. Cette somme concernait toutefois l’ensemble du site, et pas seulement la filière liquide. De plus, elle était censée couvrir une période de cinq ans. La remise en route effective nécessiterait beaucoup moins d’argent. «Le problème tient moins à l’ampleur des investissements qu’aux débouchés pour les brames d’acier sortant des hauts-fourneaux», confie un expert. Et sur ce plan, l’attitude d’ArcelorMittal se révèle inflexible: le groupe n’achètera pas de l’acier produit à Florange.

 

 

1...3637383940



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol