Patrons- Compétitivité : 90 milliards pour relancer la croissance
Pas sût que cet appel des patrons soit entendu. Deux raisons, l’image des grands patrons auprès- des français et l’inculture économique récurrente dans notre pays. . Pourtant les économies à réaliser au sein de l’Etat que demande le patronat sont incontournables, de même que l’allègement de la fiscalité sur le travail. Dans une lettre adressée à François Hollande publiée dans le Journal du Dimanche. les PDG des 98 plus importantes sociétés françaises (Afep) exigent un «choc» de compétitivité «pour relancer la croissance et l’emploi». Une demande que leur a encore refusé dimanche le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici et à laquelle ne croit pas l’ancien patron de Renault, Louis Schweitzer. «La compétitivité n’est pas qu’une question de coûts et de salaires, affirme-t-il au Parisien. Les entreprises ont besoin de stabilité et de prévisibilité. On ne change pas les choses du jour au lendemain». L’Afep demande à l’Etat de réaliser 60 milliards d’euros d’économies au cours des cinq prochaines années, soit trois points de produit intérieur brut. Concernant les entreprises, l’organisation préconise également une baisse du coût du travail d’au moins 30 milliards sur deux ans, en réduisant les cotisations sociales qui pèsent sur les salaires moyens. Ce transfert serait financé pour moitié par un relèvement de la TVA de 19,6 % à 21 % et pour l’autre par une baisse des dépenses publiques. «La France doit se transformer en profondeur, affirment-ils. Il est urgent d’agir maintenant et collectivement. Nous préconisons une réponse globale adossée à des mesures simples et concrètes». Autre proposition susceptible de faire polémique au sein du gouvernement, les grands patrons estiment qu’«il faut se donner les moyens d’explorer et d’exploiter nos ressources nationales comme les gaz de schiste». Une mesure à laquelle se sont farouchement opposé François Hollande et la ministre de l’Ecologie, Delphine Batho. Les représentants de l’Association française des entreprises privées considèrent que le gouvernement doit «rester pragmatique» dans la mise en œuvre de la transition énergétique, «qu’il s’agisse de réduire nos émissions de CO2 ou notre exposition à la production d’électricité d’origine nucléaire». A une semaine de la publication du rapport Gallois, cette nouvelle pression des patrons intervient alors que François Hollande a promis un «pacte» de compétitivité de l’économie française et non un «choc». Une sémantique qui inquiète Laurence Parisot, la présidente du Medef. «François Hollande a eu un diagnostic juste mais nous attendons toujours l’annonce d’une stratégie et des décisions. Nous pouvons, sous certaines conditions, comprendre un étalement de la mesure sur deux ou trois ans, mais dans ce cas il faut aller jusqu’à 70 milliards de transferts.»
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