Affaire Kerviel ou la justice au service de l’argent et du pouvoir
Condamnation confirmée, 3 ans de prison et 5 milliards à rembourser. Verdict express en appel. Un jugement expédié à la vitesse d’un délibéré pour ivresse sur la voie publique. Un scandale évidemment et un discrédit de la justice. Le lampiste paiera pour toutes les erreurs des banques. Il fallait un coupable, le couillon de service, kerviel. 5 milliards perdus par kerviel, c’est beaucoup mais kerviel ne s’est pas enrichi personnellement. Coupable certainement mais moins que ces banques auxquelles la BCE a été contrainte de prêter 1000 milliards à 1% pour éponger les centaines de milliards perdus dans la spéculation (100 milliards seulement pour l’Espagne). Au fait d’où vient l’argent de la BCE ? De nulle part, si, de la planche à billets (comme pour la FED). Résultat de l’inflation car l’euro baisse mécaniquement ; L’ensemble des européens paieront-via cette inflation- donc pour les erreurs de ces banquiers. Des banquiers qui eux se sont goinfrés de rémunérations, de stock-options, de retraites chapeau et autres accessoires de rémunération. Pas un banquier français n’a été inquiété. Tout juste parfois une petite réprimande des pouvoirs publics. Le lampiste, lui, doit payer, et cher. C’est bien connu la justice, c’est pour les pauvres d’esprit ou économiquement. Que connait la justice aux mécanismes financiers ? Aux procédures et aux logiques des banques d’investissements ? Rien, comme dans les autres champs économiques, sociaux ou sociétaux. Qui pourrait d ‘ailleurs être compétent sur des champs aussi variés. En réalité une justice partiale, incompétente et obsolète. Ridicule aussi avec son rituel et ses accoutrements vestimentaires théâtraux. La justice est encombrée, il faut des moyens supplémentaires ; mais pour quoi faire ? Il n’est nul besoin de dépénaliser totalement le droit des affaires car les grands dossiers politico-financiers, voire criminels comme celui de Karachi sont enterrés. La dépénalisation, c’est donc déjà fait. Pour le reste des questions sociétales, des jugements à l’emporte pièce, à la tête du client, en fonction de l’humeur des juges, à partir de rapports d’expertise bâclés et de plaidoiries approximatives. Une justice finalement ridicule, clownesque. Une justice faite par et pour les puissants et gérée par des fonctionnaires serviles. La définition polysémique de la justice se réduit en fait à un sens monosémique : le fric.
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