Bourses-marchés : petites spéculations pour faire bouger la cote
Strictement aucune nouvelle, ni bonne, ni mauvaise pour faire bouger les cours ; heureusement, il reste les petites manipulations et les rumeurs (« des sources anonymes auraient indiqué qu’il pourrait….etc.).Les Bourses européennes ont ainsi terminé en hausse lundi, dans l’espoir d’une demande d’aide de l’Espagne en novembre qui ferait baisser ses coûts de refinancement et retirerait du marché un gros élément d’incertitude. À Paris, le CAC 40 a terminé sur un gain de 31,20 points (0,92%) à 3.420,28, meilleure performance des grandes places européennes. Freiné par ses valeurs minières à forte pondération, le Footsie britannique n’a pu faire mieux qu’un gain de 0,21% tandis que le Dax allemand a pris 0,40%. L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a gagné 0,46%, effaçant son recul de vendredi. Des sources européennes ont indiqué à Reuters dimanche que l’Espagne pourrait demander le mois prochain une aide financière à la zone euro, déclenchant ainsi le programme de rachat d’obligations souveraines de la Banque centrale européenne. « Le sentiment général s’améliore mais on manque encore de détails sur le plan de sauvetage, et il faudra s’assurer de ne pas répéter les mêmes erreurs qu’avec la Grèce. Cela permettrait au marché de sortir de ses marges », commente Arnaud Scarpaci, gérant chez Agilis Gestion. Des statistiques publiées pendant le week-end en Chine, montrant que l’inflation a été limitée au mois de septembre alors que les exportations ont rebondi presque deux fois plus vite que prévu, ont aussi apaisé les inquiétudes des investisseurs sur la croissance de la deuxième économie mondiale à quelques jours de la publication du PIB chinois, jeudi. Wall Street, hésitante à la clôture européenne malgré l’annonce d’une hausse de 1,1% des ventes au détail américaines en septembre, n’a pas en revanche apporté de soutien. Encouragées par les nouvelles sur l’Espagne, les valeurs financières ont mené la hausse. A Paris, Crédit agricole a pris 1,78%, Société générale 1,54% et BNP Paribas 1,44%. Sur le marché obligataire, les intervenants sont restés plus prudents que sur les marchés d’actions. Les futures sur Bund et le rendement à 10 ans espagnol sont restés confinés dans des marges étroites, laissant la vedette aux emprunts grecs. Le taux à 10 ans grec est tombé à son plus bas niveau depuis août 2011, à 17,388%, alors que la chancelière allemande, Angela Merkel, s’est déclarée en accord avec son ministre des Finances qui a écarté l’idée d’une faillite de la Grèce et ajouté qu’une sortie d’Athènes de la zone euro serait dommageable pour tout le monde.
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