Réforme de l’Etat : un changement sémantique qui ne changera rien
Avec encore plus de fonctionnaires, il fallait changer de nom pour la réforme de l’Etat, l’arlésienne qui coûte sa compétitivité à la France. »Il y aura un comité interministériel tous les trimestres sur le sujet de la réforme de l’Etat que nous allons désormais appeler – parce que les agents ont tellement mal vécu cet épisode de la réforme de l’Etat – modernisation de l’action publique », a déclaré la ministre de la ministre de la Réforme de l’Etat et de la Fonction publique. « Le Premier ministre a tenu à dire que ce n’est pas parce que l’on annonce la fin de la RGPP que ce serait de notre part la fin d’une ambition de modernisation », a ajouté Marylise Lebranchu à l’issue d’un séminaire gouvernemental consacré à ce sujet et organisé lundi à Matignon. Décidée dès juin 2007, la RGPP entendait remettre à plat les mécanismes de la Fonction publique, via notamment le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Désireux d’en finir avec un dispositif jugé arbitraire, le gouvernement socialiste a décidé de changer de méthode mais garde les mêmes objectifs de simplification administrative et d’économies. « Alors que nous venons de présenter le budget pour 2013, les Français demandent aux services publics de prendre leur part de l’effort de redressement des comptes publics », a indiqué Jean-Marc Ayrault dans son discours d’ouverture du séminaire gouvernemental. « Les Français attendent aussi une clarification des rôles de chacun des acteurs de l’action publique, Etat, collectivités locales, organismes sociaux, et opérateurs », a ajouté le Premier ministre qui a rappelé que ce thème serait prioritaire dans la prochaine étape de décentralisation. François Hollande avait promis dans ses 60 engagements de campagne une clarification des compétences entre l’Etat et les collectivités locales. Un projet de loi doit être déposé dans les prochains mois.
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