Montebourg hué à Florange décide une loi !
Montebourg, flamboyant dans l’opposition pour dénoncer la casse économique de la droite se montre plus transparent pour agir comme gestionnaire du redressement. Pour Florange et les hauts fourneaux, pour l’automobile à Aulnay, pour nombre d’autres sites, il faudra accepter la fermeture et ‘d’hypothétiques reconversions. Alors on ressort la recette miracle de la gauche : la loi (ou la fiscalité). Une loi pour contraindre une entreprise rentable à céder à un repreneur ; il ne manquera pas de repreneurs marrons qui reprendront l’affaire pour liquider l’activité après quelques mois en réalisant les actifs. On ne gère pas l’économie réelle avec des lois. Dans les prétoires, le verbe peut masquer l’indigence du fond pas dans la vie économique et sociales réelle. Hué jeudi à Florange, Arnaud Montebourg tente de se rattraper. Le ministre du Redressement productif a promis le vote « sous trois mois » d’une loi obligeant un industriel à céder une usine viable promise à la fermeture. Il était interrogé au micro de RMC/BFMTV sur l’avenir du site d’ArcelorMittal à Florange dont la fermeture sera annoncée lundi, lors d’un comité central d’entreprise. « Vous avez aujourd’hui des grands groupes, qui décident de fermer un certain nombre de sites qui sont rentables et viables (…). Nous disons: s’il y a un repreneur qui se présente, nous procédons (à) une transmission forcée par voie de justice » affirme le Ministre. Avant d’ajouter : « Ce n’est pas une expropriation, ce n’est pas une nationalisation (…). Vous voulez fermer; il y a quelqu’un qui se présente; la justice fixe le prix et vous serez indemnisé au prix du marché ». François Hollande avec fait de cette loi sur la cessation de sites rentables une de ses promesses de campagne. Son Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a précisé jeudi soir sur le plateau de l’émission Des Paroles et des actes, qu’une proposition de loi serait déposée « la semaine prochaine » à ce sujet. Le bras de fer entamé jeudi par le gouvernement avec ArcelorMittal est loi d’être gagné et le Premier ministre a joué, hier, la carte de la prudence en affirmant qu’il ne peut pas dire « que les hauts-fourneaux ne fermeront pas » et que « ce ne serait pas honnête de dire le contraire ». Cinq cents emplois minimum sont menacés par la fermeture du site.
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