Castorama : menaces sur 1167 emplois
Les élus du comité central d’entreprise (CCE) de Castorama ont voté mercredi le déclenchement d’un droit d’alerte économique sur la situation de l’emploi au sein de la chaîne de bricolage, qui compte, selon eux, supprimer 1.167 postes d’ici à 2014. Les syndicats, qui avaient obtenu en juin un document interne faisant état, selon eux, de ces suppressions de postes, avaient demandé à la direction de s’expliquer lors d’un CCE extraordinaire convoqué au siège de l’enseigne, à Templemars (Nord), à proximité de Lille. Au cours d’une réunion de près de sept heures, «le CCE a voté une motion en faveur du lancement d’un droit d’alerte, car il a estimé que les explications fournies sur les suppressions de postes sont insuffisantes», a expliqué à l’AFP Hugues Bastat, délégué syndical central CGT. «La direction est restée très vague, se contentant de parler de gel d’embauches, sous le couvert de la crise», a-t-il précisé. «Les élus du CCE ont demandé qu’une nouvelle réunion puisse se tenir mi-novembre», alors qu’un CCE ordinaire est prévu jeudi, a-t-il ajouté. Selon la CGT, 230 départs n’ont pas été remplacés depuis le début de l’année au sein du groupe, ce qu’a démenti Castorama. Interrogée par l’AFP, une porte-parole a indiqué que les effectifs resteraient «stables» en 2012. «Nous maintenons les effectifs à 12.650 cette année. Il n’y aura pas donc de suppressions d’emplois, et en 2013 nous envisageons d’embaucher au minimum 50 équivalents temps plein», a-t-elle précisé. Le CCE a également décidé mercredi d’engager une procédure en délit d’entrave devant le tribunal correctionnel contre Castorama, pour n’avoir pas prévenu les représentants du personnel de ses projets, ce qui est une obligation légale en cas de plan social. «Il s’agit de faire constater que Castorama a caché des éléments sur la marche générale de l’entreprise. En l’occurrence, l’entreprise a dissimulé un plan stratégique», a expliqué Hugues Bastat.
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