Marchés : le jeu de dupes continue
Il a suffi d’une lettre très vague de Ben Bernanke et de rumeurs concernant la BCE sur les écarts de taux pour que les bourses reprennent des couleurs. Aucune certitude mais cela suffit pour que des marchés en hausse finissent par faire croire aux interventions des banques centrales. Le jeu de dupes continue (voir article) et cela va durer des semaines entrainant de nouveaux mouvements de yo-yo car évidemment la moindre déclaration contraire d’un responsable, allemand par exemple, fera à nouveau chuter les marchés. Wall Street a terminé dans le vert vendredi grâce aux espoirs, régulièrement entretenus, de voir la Banque centrale européenne (BCE) et la Réserve fédérale américaine adopter prochainement de nouvelles mesures de soutien à l’économie, mais la Bourse de New York affiche sa première performance hebdomadaire négative depuis plus d’un mois. Selon plusieurs sources au sein de la BCE, celle-ci envisage de se fixer des objectifs de fourchettes de fluctuation des rendements obligataires dans le cadre de son nouveau programme de rachats de titres souverains des pays de la zone euro en difficulté, comme l’Espagne et l’Italie. De son côté, le président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, a estimé, dans une lettre à un membre du Congrès, que la Fed disposait d’une marge de manoeuvre pour d’éventuelles mesures supplémentaires de soutien à l’activité. Les grands indices new-yorkais, qui avaient ouvert en baisse, se sont orientés à la hausse après ces informations, même s’il est peu probable que la BCE adopte des décisions avant sa réunion du 6 septembre. »Chaque fois que l’on a des informations en provenance d’Europe donnant l’impression qu’ils travaillent activement à résoudre le problème de la dette, l’euro commence à bondir, le dollar part à la baisse et les marchés actions réagissent à la hausse », explique Randy Frederick, directeur du trading de Charles Schwab. Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale, a lui aussi favorisé la hausse du marché en déclarant, dans un lettre à un membre du Congrès, que la Fed disposait de marges de manoeuvre pour accroître son soutien à l’économie.