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Archive mensuelle de juillet 2012

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Insécurité routière : enfin des facteurs explicatifs pertinents

Insécurité routière : enfin des facteurs explicatifs pertinents

 

 

Pendant longtemps l’insécurité routière a été un sujet tabou en France ; il a fallu des années pour reconnaitre que l’alcool et la vitesse étaient les principaux facteurs d’accidentologie. Cette fois, on affine dans une étude les autres facteurs, eux aussi jusque là un peu tabous. Alors que des millions de Français s’apprêtent à partir en vacances, l’observatoire Sanef publie mercredi la première étude* menée sur les comportements sur autoroute et dont Europe 1 a obtenu une copie. L’objectif est de pointer les comportements à risques ou inappropriés qui peuvent se traduire par des accidents « plus ou moins graves », précise le document.  1 conducteur sur trois roule au milieu. Alors que les automobilistes sont censés occuper la voie de droite lorsque celle-ci est libre, l’observatoire montre une proportion de 36 % de véhicules circulant sur la voie du milieu, soit plus d’un conducteur sur trois. L’occupation de la voie centrale peut induire pour les autres conducteurs des comportements dangereux et des manœuvres de dépassement plus délicates. Le positionnement des véhicules est encore plus inadapté la nuit car le taux de fréquentation de la voix centrale atteint 53% 1 conducteur sur 4 ne respecte pas les distances de sécurité. En temps normal, les conducteurs doivent laisser une distance de sécurité d’au moins deux secondes, soit une centaine de mètres, avec le véhicule qui les précède. L’étude révèle qu’un conducteur sur quatre roule trop près de l’autre (26%). Elle précise que 32 % d’entre eux sont souvent positionnés sur la voie du milieu. Sur ce thème, l’observatoire montre que le comportement des chauffeurs poids lourds est également inapproprié pour 16 % d’entre eux. Si un événement imprévu survient devant ces conducteurs, il leur est quasiment impossible d’éviter l’accident. D’ailleurs, un accident mortel sur deux sur autoroute implique plusieurs véhicules. 1 automobiliste sur 3 dépasse la limite autorisée. Selon les relevés de l’étude, la vitesse moyenne s’établit à 127 km/h sur l’autoroute, soit proche de la limite autorisée. La tendance aux excès de vitesse est globalement à la baisse depuis quelques années. En effet, en 2011, la vitesse excessive cause un accident mortel sur dix alors que ce facteur était la cause d’un accident mortel sur trois en 2002. Mais les excès sont encore persistants. L’étude a mesuré que 37 % des automobilistes circulent à des vitesses supérieures à 130 km/h. Pour 3% d’entre eux, des vitesses supérieures à 150 km/h ont même été observées. Contrairement aux idées reçues, la vitesse moyenne varie peu entre le jour et la nuit ainsi qu’entre la semaine et du week-end. Des clignotants absents et des dépassements dangereux. Cet avertisseur obligatoire est loin d’être rentré dans les habitudes des automobilistes. Selon l’étude, deux conducteurs sur trois ne signalent pas leur manœuvre de rabattement après avoir doublé. L’observatoire montre également que les dépassements par la droite ont encore la dent dure. En moyenne sur un trajet de 150 km, sept dépassements par la droite ont été mesurés. Les mesures ont été effectuées pendant une semaine au mois de mars sur l’A13 au km 72, situé en rase campagne dans le département de l’Eure, dans le sens Caen–Paris.

Météo de l’été : pluie de plans sociaux

Météo de l’été : pluie de  plans sociaux

La liste des plan sociaux actés, prévus ou probables est impressionnante et pourtant, le pire ce sont les licenciements non médiatisés puisqu’environ 1000 salariés perdent chaque jour leur emploi. Avec une croissance prévue de 0,4% en 2012 et un contexte électoral qui a différé plusieurs plans sociaux, la deuxième moitié de l’année s’annonce difficile sur le front de l’emploi. Air France, Cofinoga, Chomarat : plusieurs vagues de licenciements sont déjà en cours, sans oublier les entreprises où les salariés craignent le pire, à l’image de PSA ou de Castorama.

• Air France : 5.122 emplois. La direction a initié le plan Transform 2015 pour redevenir rentable et espère ne procéder qu’à des non-remplacements.
>> Pour en savoir plus, cliquez ici.

• Conforama : 288 emplois. L’enseigne d’ameublement veut supprimer 288 postes dans son service après-vente, avec la promesse de reclassements. Les syndicats craignent 288 licenciements.

• Lafarge : 90 emplois. Bien qu’en bonne santé financière, le géant du ciment supprime 460 emplois, dont 90 en France.

• Air Méditerranée : 61 emplois. La compagnie aérienne prévoyait 85 licenciements avant de ramener le chiffre à 61 grâce à des concessions des syndicats de navigants.

• Fnac : 310 emplois. La chaîne de magasins a lancé un plan de sauvegarde de l’emploi synonyme de 310 licenciements mais ce dernier reste contesté devant la justice.

• Castorama : 1.167 emplois. Ce sont les syndicats qui avancent ce chiffre après s’être procuré un document interne dans lequel la direction du groupe d’ameublement prévoirait un tel « dégraissage  » d’ici 2015. La direction a démenti l’information.

• Carrefour : 3.000 emplois. S’appuyant sur des notes internes, les syndicats redoutent entre 3.000 et 4.000 suppressions d’emplois, le tout dans le vaste plan de redressement du groupe.

• Laboratoire Lundbeck : 200 emplois. Les salariés du laboratoire pharmaceutique danois craignent 200 licenciements en France cet été, alors que le groupe danois a annoncé son intention de supprimer 600 postes en Europe.

• Leader Price : 87 emplois. La chaîne de discount veut fermer dix magasins et supprimer 87 emplois mais la justice a annulé ses plans. Leader Price a néanmoins fait appel.

 

• Hôtel Ritz : 470 emplois. L’hôtel de luxe, propriété du milliardaire égyptien Mohammed Al Fayed, ferme ses portes cet été pour 27 mois de travaux. Résultat : 470 licenciements contestés par les syndicats. La justice doit trancher le 11 septembre 2012.

• Renault : 300 emplois. Le groupe automobile prévoit de supprimer 300 postes sur les deux prochaines années sur son site de Flins dans les Yvelines, le tout par le biais de départs en retraite anticipés et de départs volontaires.

• PSA : 3.300 emplois à Aulany, 10.000 en France ? L’usine automobile d’Aulnay-sous-Bois est l’un des plus gros employeurs de Seine-Saint-Denis, avec 3.000 salariés en CDI et 300 intérimaires. La direction refuse pour l’instant de préciser l’avenir du site. Plusieurs sources syndicales redoutent qu’au plan national le nombre de postes supprimés n’atteigne 10.000.

• Chomarat : 182 emplois. L’entreprise ardéchoise Chomarat, spécialisée dans le textile, va licencier 182 personnes après une première vague concernant 122 emplois.
>> Pour en savoir plus, cliquez ici.

• Aoste : 80 emplois. L’usine de salaison du groupe de charcuterie, située à Boffres, doit fermer avec 80 licenciements à la clef. Le site travaillait pour Aoste, Justin Bridou, Cochonou, Jean Caby ou encore Weight Watchers.

• Euralis : 110 emplois. La coopérative agroalimentaire supprime 110 postes au sein de son pôle alimentaire qui concentre les activités foie gras et traiteur, sans compter de nombreux reclassements internes.

• Cofinoga : 433 suppressions. La société de crédit de consommation a vu son activité chuter avec la crise. Résultat, 433 licenciements, les trois quarts à Mérignac.

• Fram : 300 à 350 emplois. En difficulté depuis plusieurs années, le voyagiste pourrait supprimer entre 300 et 350 emplois, principalement dans la région de Toulouse.

• Technicolor : 350 emplois. L’usine de matériel informatique est en redressement judiciaire depuis le 1er juin mais aucun repreneur ne s’est manifesté.

• XiloFrance : 65 emplois. En redressement judiciaire depuis l’été 2011, cette entreprise de fabrication de contreplaqué risque de fermer si aucun repreneur ne se manifeste.

• Jet Aviation : 190 emplois. La société de maintenance aéronautique veut supprimer 190 postes sur son site de l’aéroport de Bâle-Mulhouse. La direction prévoyait même 250 suppressions de postes mais ce chiffre a été revu à la baisse grâce à des mesures de chômage technique et une réorganisation interne.

• Lohr Industrie : 930 emplois. Le fabriquant alsacien de systèmes de transports va être racheté par Alstom avec l’aide du Fonds stratégique de l’investissement. Si Alstom promet de reprendre 200 salariés, l’avenir des autres emplois reste incertain, même si le ministre Arnaud Montebourg a promis de « consolider plusieurs centaines d’emplois ».

• ArcelorMittal : 550 emplois. En maintenant deux hauts-fourneaux inactifs, le groupe maintient le flou sur l’avenir d’au moins 550 employés. La direction a promis une réponse au cours de l’été.

• Paris Normandie : 111 emplois. Le quotidien régional, ainsi que Havre Libre, Le Havre Presse et le Progrès de Fécamp sont en redressement judiciaire depuis fin février.

• TRW et Cimest : 413 emplois. Ces deux sous-traitants de l’industrie automobile situés dans la même vallée des Vosges risquent la cessation de paiement. Les constructeurs automobiles ont réduit le volume de leurs commandes.

 

Marylise Lebranchu dit le mot interdit : «grand moment de rigueur» mais sans austérité !

Marylise Lebranchu dit le mot interdit : «grand moment de rigueur» mais sans austérité !

Lebranchu a prononcé le gros mot «  rigueur » pour les fonctionnaires mais cependant pas d’austérité. Ce n’est pas faux puisqu’on ne diminue le nombre de fonctionnaires qui représente pourtant la charge la plus importante dans le budget de fonctionnement de l’Etat et qui plombe la compétitivité sans parler des procédures administratives kafkaïennes. Le mot est cependant prononcé. Alors que Jean-Marc Ayrault n’a jamais employé le terme rigueur, mardi lors de son discours de politique générale, la ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, annonce ce mercredi que les fonctionnaires doivent affronter un «grand moment de rigueur». Invitée de RTL, elle dit souhaiter qu’ils participent au redressement du pays.  «Ce n’est pas une cure d’austérité, mais c’est un grand moment de rigueur. Les fonctionnaires sont conscients de l’importance de leur fonction et ont envie que leur pays se redresse, donc ils savent que s’ils y participent, ils peuvent générer aussi leur part de croissance», affirme la ministre. «Ce sont les fonctionnaires qui permettent le redressement des territoires aussi», ajoute-t-elle. Concernant leur rémunération, elle indique : «A mon avis, je ne pourrai plus parler uniquement du point d’indice, le point d’indice est gelé, c’est un grand symbole, il faut que je parle de pouvoir d’achat des fonctionnaires et avec eux, c’est ça qu’on va mettre sur la table» lors de la conférence sociale des 9 et 10 juillet. «Je pense que sur la durée, il faut engager deux chantiers forts : le point d’indice qui est une espèce de phare de la Fonction publique mais aussi l’ensemble des grilles, des carrières.» La rémunération des agents est basée sur un point d’indice, auquel s’ajoutent des mesures individuelles et catégorielles. Or l’augmentation du point a été gelée deux années de suite en 2011 et 2012.

 

REVUE DE PRESSE – Ayrault : un discours trop général de politique générale

REVUE DE PRESSE – Ayrault : un discours trop général de politique générale

« Aride », « flou », »terne », « sérieux »… Les éditorialistes se montrent mercredi plutôt sévères à l’égard de Jean-Marc Ayrault au lendemain de son discours de politique générale.« Jean-Marc père Noël Ayrault » à la tribune Parmi les quotidiens marqués à gauche, Libération a eu l’impression d’écouter « Jean-Marc père Noël Ayrault ». Le Premier ministre « a fait du Jean-Marc Ayrault, et a donc été, sur la forme, un peu poussif », note le journal. Libé salue néanmoins « le retour du Premier ministre » dans sa fonction traditionnelle de conduite de la politique du pays, avec pour maître mot la « concertation ». Dans l’Humanité, on adhère à l’idée « que les efforts exigés pour tous seront répartis proportionnellement selon les revenus de chacun ». Mais l’éditorialiste du journal communiste regrette que, « sur les dossiers sociaux les plus lourds, Jean-Marc Ayrault (soit) resté dans les clous trop serrés du rigorisme de la chasse aux déficits ». Sur l’autre bord politique, Le Figaro juge qu’ »après ce discours de politique générale, les Français ne sont donc guère plus avancés ». Pour le journal, « tout est flou ». Or « on sait que la grand-mère de Martine Aubry liait le flou à la présence d’un loup caché. Désormais on le voit », raille Le Figaro. En régions, le discours du Premier ministre n’a pas semblé plus clair. « Le discours de politique générale porte bien son nom : Jean-Marc Ayrault n’est guère entré dans les détails budgétaires, hier devant l’Assemblée. Plus qu’un programme, c’est une harangue qu’a livrée le Premier ministre », estime l’Alsace. Jean-Marc Ayrault « a varié le ton entre un professeur d’allemand faisant réviser les verbes irréguliers et un sociodémocrate finlandais annonçant le solstice d’hiver », raille Le Progrès, qui compare encore le Premier ministre au chien Droopy. Pour le Télégramme, on a entendu « une déclaration d’intention un peu terne, mais aussi un catalogue de ce qui va mal en France ». Il est vrai que « l’époque ne se prête pas aux numéros de claquettes » et Jean-Marc Ayrault « semblait d’ailleurs concentré sur un objectif majeur : annoncer la rigueur sans jamais en prononcer le non », constate Les Dernières Nouvelles d’Alsace – « quitte à jouer les équilibristes » ou « les jongleurs », note La Nouvelle République du Centre Ouest. Surtout, « Jean-Marc Ayrault n’a pas détaillé les recettes qui doivent lui permettre de réussir ce grand écart », remarque La Charente Libre. Pour le Républicain lorrain, le Premier ministre « s’est contenté de décliner le catalogue des engagements de campagne de François Hollande » mais « on reste sur sa faim quant aux mesures envisagées ».

 

Suppression défiscalisation des heures supplémentaires : surtout les petites entreprises touchées et les petits salaires.

Suppression défiscalisation des heures supplémentaires : surtout les petites entreprises touchées et les petits salaires.

Le Premier ministre a confirmé une promesse de campagne de François Hollande : la suppression de « l’exonération des heures supplémentaires dans les entreprises de plus de 20 salariés ». La suppression de l’exonération de l’impôt sur le revenu des heures supplémentaires sera traitée plus tard, dans le budget 2013.  Le chef du gouvernement a justifié le choix du seuil d’effectif de 20 salariés pour la restauration des cotisations sociales par le fait que le dispositif d’exonération «  décourage la création de nouveaux emplois » dans les entreprises de taille supérieure. Selon les dernières statistiques de l’Acoss, au premier trimestre, la fin de l’exonération sociale telle que configurée représenterait 400 millions d’euros de recettes pour 101 millions d’heures supplémentaires sur un trimestre. Le gouvernement table sur un gain de 1 milliard en 2012 pour les finances publiques.  Qui va être pénalisé du côté des salariés ? Jean-Marc Ayrault n’a rien dit du maintien ou non de l’exonération de cotisations sociales salariales pour les salariés des petites entreprises. Mais, selon plusieurs sources, ils vont être logés à la même enseigne que les autres et perdre cet avantage.  Au total, plus de 9 millions de salariés effectuent des heures supplémentaires non soumises à cotisations sociales et 8,5 millions de foyers fiscaux, soit plus de 23 %, bénéficient de leur défiscalisation. Les bénéficiaires sont surreprésentés dans les entreprises de moins de 20 salariés qui ne sont pas passées aux 35 heures, les heures supplémentaires étant un élément stable de leur rémunération. Les études montrent aussi que quatre salariés sur dix qui font régulièrement des heures supplémentaires sont des ouvriers (Dares). En prenant comme repère les secteurs professionnels, les heures supplémentaires sont surtout utilisées dans la construction, devant l’hôtellerie-restauration et la métallurgie.  Les fonctionnaires sont aussi concernés, en particulier les enseignants, surtout du secondaire. Ils vont eux aussi perdre le bénéfice des exonérations de cotisations salariales (et plus tard de l’exonération d’IR).

 

Industrie : Ayrault fait des constats mais rien sur le coût du travail, le problème essentiel

Industrie : Ayrault fait des constats mais rien sur le coût du travail, le problème essentiel

 

 

Le Premier ministre a cité peu de chiffres hier, mais quelques-uns ont claqué : «  En dix ans, la part de l’industrie dans la richesse produite en France a été divisée par deux, passant de 26 % à 13 % ». Si l’ampleur de cette chute ne se retrouve pas dans les chiffres de l’Insee, Jean-Marc Ayrault s’est inscrit dans la lignée de la précédente majorité : « Un pays qui n’a pas d’industrie est un pays qui n’a pas d’avenir », a-t-il jugé, ajoutant : «  Rien ne sera possible sans la croissance. »  Sur le chemin à faire pour « repositionner la France au meilleur niveau mondial », et alors que le gouvernement travaille à un plan d’urgence pour la filière automobile, Jean-Marc Ayrault n’a, en revanche, guère précisé son programme. « Comme dans d’autres pays européens, la spécialisation autour de créneaux porteurs, l’innovation, la valorisation de produits de qualité fonderont notre stratégie industrielle », a-t-il seulement indiqué, ajoutant que le gouvernement entend à cet effet « prendre appui sur le Commissariat général à l’investissement ». La finance, aussi, « sera mise au service de l’économie réelle » (la Banque publique d’investissement sera opérationnelle avant la fin de l’année). Et les PME, qui « doivent pouvoir profiter pleinement des commandes publiques », « ne peuvent pas supporter les mêmes taux d’imposition que les multinationales », a-t-il rappelé, tandis qu’il a promu « le juste échange » : « Nous avons, nous Européens, le droit de nous protéger de pratiques commerciales déloyales, d’exiger le respect des normes sociales ou environnementales et la réciprocité d’accès aux marchés. » Le Premier ministre a en revanche éludé le débat sur le coût du travail, confirmant seulement, mais en creux par l’abrogation de la hausse de TVA prévue en octobre, celle des baisses de charges votées par le précédent gouvernement. Aux entreprises qui s’inquiètent des transferts d’allégements de charges pour financer les contrats de génération, le Premier ministre a toutefois reconnu que « pour les travailleurs les moins qualifiés, la maîtrise du coût du travail reste un enjeu essentiel ». Alors que les hausses d’impôt présentées ce matin ciblent largement les entreprises (le Medef a regretté, hier, « l’absence de stratégie de baisse des prélèvements obligatoires sur les entreprises, qui seule permettra l’amélioration de la compétitivité de l’économie ». prennent « leurs responsabilités »

Un plan pour la filière automobile

Un plan pour la filière automobile

 

L’industrie automobile française est sinistrée surtout PSA. Ce n’est pas une petite prime à l’achat qui va la sauver. Cette prime risquerait de profiter aux marques étrangères. Par ailleurs ce type de mesure crée des à-coups dangereux dans la production (hausse puis chute) ; En réalité ce n’est pas seulement l’automobile qui est en cause mais toute l’industrie avec ses problèmes récurrents, manque de compétitivité, de fiabilité, d’innovation. Le gouvernement présentera avant la fin du mois un plan pour aider le secteur automobile en France à surmonter la crise actuelle, a annoncé mardi le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, alors que la chute des ventes en Europe nourrit les craintes de suppressions d’emplois massives et de fermetures d’usines. « Le gouvernement travaille et présentera au cours de ce mois un plan pour la filière automobile qui est en grande difficulté », a déclaré le chef du gouvernement dans son discours de politique générale à l’Assemblée nationale. Quelques heures seulement avant son discours, plusieurs sources syndicales avaient expliqué à Reuters que PSA Peugeot Citroën pourrait supprimer entre 8.000 et 10.000 emplois en France cette année pour redresser ses finances. Le groupe doit présenter la semaine prochaine un nouveau train d’économies et les syndicats craignent de voir ce plan aboutir à plus ou moins long terme à la fermeture de certaines usines, à commencer par celui d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). . De son côté, Renault a annoncé jeudi dernier son intention de supprimer 300 postes en deux ans sur son site de Flins (Yvelines) et Iveco, filiale de véhicules utilitaires de l’italien Fiat, prévoit de fermer cinq usines en Europe dont celle de Chambéry (Savoie). Parallèlement à ces mesures définitives, plusieurs constructeurs ont pris des mesures de chômage partiel pour tenter de réduire leurs stocks et de limiter l’impact de la baisse des ventes, comme en avril et mai à Rennes (Ile-et-Vilaine), chez PSA, ou à Maubeuge (Nord) chez Renault. En France, deuxième marché automobile européen derrière l’Allemagne, la production de véhicules représente environ 600.000 emplois chez les constructeurs et les équipementiers, un chiffre qui n’inclut pas les emplois induits indirectement par le secteur.

 

Budget 2012 : surtout des recettes nouvelles

Budget 2012 : surtout des recettes nouvelles

 

Conseil des ministres aujourd’hui  avec objectif le collectif budgétaire où il faut trouver 7 milliards.  Jean-Marc Ayrault a révisé mardi les prévisions de croissance. Le gouvernement ne table plus que sur 0,3% cette année, contre 0,7% escomptés par l’équipe de François Fillon, et 1,2% l’an prochain, contre 1,7% attendus jusque-là.  En conséquence, Bercy a concocté un troisième plan anti-déficits, après ceux d’août et de novembre derniers, pour réaliser sept à dix milliards d’efforts supplémentaires. Objectif: ramener comme promis le déficit public de 5,2% du PIB en 2011 à 4,5% fin 2012.  L’essentiel viendra de recettes nouvelles, mais un milliard d’euros de dépenses prévues seront également gelées.  Cette première étape d’une réforme fiscale qui sera complétée à l’automne sera celle du détricotage des mesures emblématiques de l’ère Sarkozy. Les hausses d’impôts viseront, en priorité, les contribuables les plus aisés et les grosses entreprises (pétroliers et banques). L’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et la fiscalité des successions et donations, abaissés au cours du dernier quinquennat, seront ainsi relevés.  Jean-Marc Ayrault a aussi annoncé qu’il reviendrait sur le bouclier fiscal, déjà supprimé mais pour lequel de derniers remboursements sont encore prévus.  La « TVA sociale » adoptée in extremis avant la présidentielle sera abrogée avant d’avoir vu le jour. Et la TVA sur le livre et le spectacle vivant sera rétablie à 5,5% au lieu de 7%.  L’exonération des heures supplémentaires sera annulée dans les entreprises de plus de 20 salariés, mesure dénoncée par l’opposition qui estime qu’elle touchera en premier lieu les classes moyennes et populaires.  Enfin, une rafale d’autres mesures est prévue, notamment une taxe sur les dividendes versés et le relèvement du forfait social sur la participation et l’intéressement.  La suite de la réforme fiscale interviendra à l’automne, accompagnée de mesures de rigueur visant cette fois de plein fouet les dépenses publiques, même si Jean-Marc Ayrault a encore récusé mardi le terme d’austérité.

Bettencourt : Nicolas Sarkozy, locaux perquisitionnés

Bettencourt : Nicolas Sarkozy, locaux  perquisitionnés

Le bureau de la rue de Miromesnil et le domicile de Nicolas Sarkozy dans le 16e arrondissement de Paris ont été perquisitionnés mardi matin par un juge chargé de l’affaire Bettencourt, selon l’ex-avocat du chef de l’Etat. Une dizaine de policiers de la brigade financière accompagnaient le juge d’instruction bordelais Jean-Michel Gentil, a précisé une source proche de l’enquête. Le juge s’intéresse à un éventuel financement politique illicite de la campagne présidentielle de 2007. Ces opérations ont été menées en l’absence de Nicolas Sarkozy, « parti (ce lundi) en famille au Canada », a indiqué son avocat, Maître Thierry Herzog.

 

Allemagne: croissance de 1% sauf crise zone euro

Allemagne: croissance de 1% sauf crise zone euro

Le FMI  met en garde contre les conséquences d’une aggravation de la crise de la dette de la zone euro et d’un ralentissement plus marqué que prévu de l’économie mondiale. Elle invite par conséquent l’Allemagne à réduire ce risque en renforçant la croissance intérieure grâce à des réformes structurelles.  La demande intérieure portée par un marché du travail dynamique devrait permettre à l’économie allemande de croître de 1% cette année et de 1,4% en 2013, estime le Fonds monétaire international (FMI) dans un rapport publié aujourd’hui. « Plusieurs conditions sont réunies en Allemagne pour une reprise tirée par la demande après la contraction de fin 2011″, écrit le FMI.  »Le poids du déclin de la demande extérieure constaté l’an dernier s’allège alors que le marché du travail continue à se renforcer », ajoute-t-il. Le FMI avait prévu en avril une croissance de l’économie allemande de 0,6% en 2012 et de 1,5% l’an prochain.

Etats-Unis: risques de croissance faible d’après le FMI en 2012 et 2013

Etats-Unis: risques de  croissance faible d’après le FMI en 2012 et 2013

Dans son rapport annuel sur l’économie des Etats-Unis, le FMI prévoit une  croissance du PIB américain de 2,0% en 2012 et 2,3% en 2013, soit 0,1 point de moins que ce qu’il prévoyait en avril pour chacune de ces deux années.   »Le reprise américaine reste apathique et soumise à des risques élevés étant donné les tensions financières dans la zone euro et l’incertitude entourant les projets budgétaires aux Etats-Unis », estime le Fonds.  Selon lui, « il est probable que la croissance reste modeste pendant les deux prochaines années, du fait de l’affaiblissement des dépenses des ménages, des restrictions budgétaires et d’une demande mondiale inférieure à la normale ».  Le FMI juge « essentiel » que les Etats-Unis fassent « en sorte que l’assainissement des finances publiques à court terme soutienne la croissance, en faisant disparaître la menace d’un rééquilibrage budgétaire très important en 2013″, et qu’ils adoptent « un plan crédible de retour à la viabilité budgétaire à moyen terme ».  Le Fonds fait là référence à ce qu’il est convenu d’appeler aux Etats-Unis le « mur budgétaire » (« fiscal cliff »): sans accord au Congrès d’ici à la fin de l’année sur la façon de réduire la dette publique, qui représente environ 100% du PIB américain, un certain nombre de mesures de relance et de réductions d’impôt expireront en même temps qu’entreront en vigueur des baisses automatiques des dépenses publiques. Estimant que les efforts de réduction du déficit budgétaire des Etats-Unis devraient porter leurs fruits plus rapidement que prévu en 2012, le Fonds appelle Washington à continuer d’oeuvrer au rééquilibrage des finances publiques, mais à ne pas poursuivre un objectif trop ambitieux.  Il recommande ainsi au gouvernement et au Congrès de viser un déficit de 6,3% du PIB en 2013 (au lieu des 5,5% prévus par la Maison Blanche). A ce niveau, estime-t-il, le ratio de la dette publique sur le PIB serait stabilisé, mais une réduction plus forte du déficit « serait trop rapide, compte tenu de la faiblesse de la croissance et des risques de contraction de l’économie ».  Lors d’une conférence de presse, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a appelé Washington à ne pas rééditer le psychodrame politique de l’été 2011, où le blocage au Congrès sur le relèvement de la limite légale de la dette publique américaine avait fait trembler les marchés et la reprise, avant que ne soit trouvée une solution de dernière minute.  Un nouveau relèvement du plafond s’annonçant nécessaire à l’automne, Mme Lagarde à appelé les élus à s’attaquer à la question sans tarder, prévenant que « les effet négatifs », dans le cas contraire, seraient « violents ».  En ce qui concerne les menaces en provenance d’Europe, le Fonds estime qu’une aggravation de la crise de la dette fragiliserait les établissements financiers américains et affecterait les exportations du pays.  Sans commenter le rapport du FMI, le département du Trésor américain a estimé dans un communiqué que celui-ci représentait « une évaluation et une appréciation indépendantes [...] des résultats de l’économie américaine et de la politique » économique et monétaire des autorités.

 

Economie politique société: derniers articles

mardi 3 juillet 2012

 

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Espagne : le sommet européen n’empêchera l’Espagne de plonger

Espagne : le sommet européen n’empêchera l’Espagne de plonger

 

Croissance en berne, 25% de chômage, banques en faillite, moins de rentrées fiscales, il faudra très rapidement une cinquantaine de milliards à l’Espagne pour ne pas plonger. Il sera difficile pour l’Espagne d’éviter de demander une aide internationale en bonne et due forme, malgré les mesures décidées lors du dernier sommet européen pour aider ses banques et faire baisser ses coûts de financement. Vendredi, les dirigeants de la zone euro se sont mis d’accord pour que les fonds de sauvetage de la région, le Fonds européen de stabilité financière (FESF) puis le Mécanisme européen de stabilité (MES), puissent injecter directement de l’argent dans les banques espagnoles à partir de l’année prochaine. Ces fonds pourront aussi acheter des obligations souveraines des pays en difficulté afin d’endiguer la crise de la dette qui menace l’existence même de l’euro. Mais l’accord européen, s’il présente des avancées réelles, manque de détails et le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy va devoir faire face à de longues et difficiles négociations pour finaliser le plan de sauvetage des banques, alors que la récession en Espagne s’aggrave, que le déficit public se creuse et que le taux de chômage s’envole. Un actif sur quatre en Espagne est sans emploi. « L’Espagne reste menacée. Son endettement total, public et privé, est toujours écrasant (…) Il sera crucial de voir si la recapitalisation (des banques) peut être faite suffisamment rapidement », a dit un haut responsable de l’Union européenne (UE) qui a participé au sommet. Selon des sources au sein du gouvernement espagnol, au moins 40 milliards d’euros seront nécessaires dans les prochaines semaines pour éviter la faillite des banques Bankia, CatalunyaCaixa, NovaGalicia et Banco de Valencia. Il reste encore à déterminer d’où proviendra cet argent. Le Trésor espagnol détient environ 40 milliards d’euros de trésorerie grâce à des conditions de marché devenues plus favorables en début d’année. Mais il va devoir faire face à des échéances de dette de l’ordre de 27,5 milliards d’euros à la fin du mois d’octobre et doit encore émettre environ 100 milliards d’euros de dette cette année.

Parisot (MEDEF) veut ménager ses actionnaires

Parisot (MEDEF) veut ménager ses actionnaires

 

Parisot ne manque pas d’air ; après avoir gagné sur le SMIC, (seulement 21 euros en plus !), elle veut maintenant ménager ses actionnaires (le montant de ce ménagement dépasse légèrement les 21 euros). La présidente du Medef propose donc que la taxe de 3% sur les dividendes envisagée par le gouvernement dans le cadre du prochain projet de loi de finances rectificative (PLFR) ne s’applique pas aux montants versés en actions. Dans une interview à Reuters, Laurence Parisot a réitéré son opposition au projet du gouvernement. « C’est un très mauvais signal donné à l’économie », dit-elle. « Aujourd’hui, l’économie a besoin de capitaux pour se financer. Ajouter une charge spécifique sur les dividendes est totalement contre-productif. » La présidente de la principale organisation patronale française propose cependant une solution de compromis. « Puisque le gouvernement veut favoriser l’investissement dans les entreprises, pourquoi ne pas au moins proposer que les dividendes versés, non pas en cash, mais en actions, soient exonérés de cette taxation à 3% », explique-t-elle. « Nous le dirons à l’occasion du débat sur le PLFR », ajoute Laurence Parisot.

 

France : croissance en berne pour 2012, aussi en 2013 mais il ne faut pas le dire

France : croissance en berne pour 2012, aussi en 2013 mais il ne faut pas le dire

Petite manipulation grossière, on va abaisser la prévision de croissance pour 2012 et sans doute les résultats finaux (il suffit de décaler de quelques jours les arrêtés), ce qui permet de gonfler la croissance de 2013. En réalité cette prévision de 2013 est illusoire et la manip est inutile. « Nous avions anticipé pendant la campagne la faiblesse de la croissance en 2012: estimée à 0,7% par le précédent gouvernement précédent, elle sera en réalité de 0,3% », a  déclaré Ayrault  devant les députés, à l’Assemblée nationale.  Cette nouvelle prévision est cependant légèrement en retrait sur celle du programme économique de François Hollande durant sa campagne électorale, qui était bâti sur une hypothèse de croissance de 0,4%.  Pour 2013, « le prudence et la sincérité nous conduisent à anticiper une croissance de l’ordre de 1,2% » contre 1,7% attendu jusqu’ici, a déclaré M. Ayrault.   »Je revendique le sérieux et la responsabilité budgétaires, (…) mais je refuse l’austérité », a lancé le chef du gouvernement.  Cette révision avait été anticipée dès dimanche par le ministre français de l’Economie, Pierre Moscovici, qui avait parlé pour 2012 de 0,4% « ou même un chiffre plus prudent encore » et d’une fourchette de 1% à 1,3% pour 2013.  Pour 2012, le gouvernement a donc finalement retenu une estimation encore plus prudente que celle de l’Institut national de la statistique (Insee) qui tablait la semaine dernière sur 0,4%.  Cette nouvelle prévision est très en retrait aussi sur celles d’organisations internationales comme l’OCDE (+0,6%) et le FMI (+0,5).  Elle place la France derrière l’Allemagne, qui devrait connaître, toujours selon l’Insee, une croissance de 1% en 2012, mais au-dessus de la moyenne de la zone euro, en pleine récession (-0,3%).  La France souffre de la faible activité dans la zone euro en pleine crise de la dette, contexte qui pèse sur la demande intérieure et les exportations, mais aussi d’une compression du pouvoir d’achat, moteur traditionnel de la croissance, et d’une hausse du chômage qui flirte avec la barre des 10%.

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