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L’Espagne dit non à une demande d’aide globale… pour l’instant

L’Espagne dit non à une demande d’aide globale… pour l’instant

 

Une récession qui s’accentue, des déséquilibres financiers plus importants, le chômage au plus haut depuis 20 ans et surtout des taux record qui pourraient mettre l’Espagne en faillite. Et pourtant l’Espagne refuse toujours l’idée d’un plan global. En réalité, c’est l’intoxication réciproque entre les marchés et l’Espagne ; reconnaître la nécessité d’un plan global, c’est pour l’Espagne avouer aux marchés que la situation est ingérable donc faire monter les taux ; Les marchés, eux maintiennent la pression, pour déclencher ce plan d’aide global par crainte d’un défaut éventuel (même partiel comme en Grèce). La récession s’accentue en Espagne. Le PIB a chuté de 0,4% au deuxième trimestre, après un recul de 0,3% au premier trimestre. Il s’agit du troisième trimestre consécutif de baisse de la production intérieure brute espagnole. L’institut de la statistique a expliqué cette aggravation «par une baisse de la demande sur le marché intérieur, compensée partiellement par une contribution positive de la demande extérieure».Malgré la détérioration de la conjoncture, Madrid refuse toujours l’aide extérieure, même sous la forme d’un rachat de dettes par le Fonds de sauvetage européen (FESF). «Il n’est pas prévu que l’Espagne demande de l’aide au Fonds de sauvetage européen pour qu’il achète de la dette, loin de là. Cela ne s’est pas produit et je peux vous assurer que ça ne se produira pas», a déclaré le secrétaire général au Trésor, Inigo Fernandez de Mesa, dans un entretien publié lundi par le journal Expansion. La politique d’austérité plombe la demande intérieure. Nombre d’indicateurs récents le démontrent, note Jésus Castillo, économiste de Natixis: repli des ventes de détails, baisse des salaires réels (après l’inflation), dégradation de l’activité industrielle, baisse des carnets de commandes. Sans compter le marché de l’immobilier qui continue de se détériorer. Sur l’année, le gouvernement table sur un recul de 1,5%, puis de 0,5% en 2013 en espérant renouer avec la croissance en 2014. Plus pessimiste, le FMI anticipe une baisse de 1,7% en 2012 et de 1,2% en 2013, en raison de l’impact attendu du nouveau paquet d’austérité de 65 milliards d’euros. Les dernières mesures décidées par Madrid prévoient une hausse de TVA de 18 à 21%, des baisses des salaires des fonctionnaires et des coupes dans les prestations sociales, notamment les allocations chômage. Ces coupes, qui s’ajoutent aux précédents plans d’économie, vont encore réduire le pouvoir d’achat des Espagnols, qui subissent un taux de chômage très élevé, le pire d’Europe, à 24,6%. Le FMI ne voit pas d’embellie sur le front de l’emploi avant 2014. Le seul salut, à court et moyen terme pour l’économie espagnole, passe par le commerce extérieur. Un défi de taille pour un pays qui a prospéré pendant deux décennies sur le boom immobilier et la construction

 

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