Plans de licenciement aussi dans l’armée : que fait Montebourg ?
40 milliards en gros, c’est la dépense pour l’armée. La France ce petit pays en délicatesse financière ne peut plus jouer dans cour des grands et réduit ses effectifs. Les plans sociaux se multiplient mais que faiat Montebourg ? Rien ? Alors vite un ministre du redressement militaire. Effectifs laminés, crédits rognés, casernes fermées… La situation de l’armée de terre en France n’a rien à envier à celle de l’industrie automobile nationale. S’il n’est pas courant de parler pour l’armée de restructuration ou de plan social, il s’agit bien d’un problème comparable avec une mutation justifiée par le climat économique. Traditionnelle variable d’ajustement, le budget militaire, désormais aux alentours de 40 milliards d’euros annuels, ne cesse de se réduire au point que, selon une évaluation de la Cour des comptes, l’armée n’a plus les moyens d’assurer convenablement certaines de ses missions opérationnelles. « Non seulement la défense n’est pas une priorité mais, à l’heure où des économies sont recherchées partout, elle est clairement dans le collimateur parce que c’est facile de tailler dans le budget militaire », résume un ancien haut responsable militaire français. Si les trois armes sont concernées, c’est bien dans l’armée de terre que les craintes sont les plus profondes, parce qu’elle est la plus touchée par les réductions de personnels et la disparition de sites mais aussi parce que le type de guerre pour laquelle elle est conçue n’a plus la cote auprès des politiques et de l’opinion. « Il y a, sinon un malaise dans l’armée, du moins de réelles inquiétudes, en particulier dans l’armée de terre », poursuit l’ancien cadre. Rien à voir avec l’arrivée de la gauche au pouvoir puisque François Hollande est plutôt plus consensuel que ne l’était Nicolas Sarkozy au début de son quinquennat et que la compétence du nouveau ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, est reconnue, ajoute-t-il. Sous la droite ou la gauche, les années se suivent et se ressemblent pour l’armée, avec leur lot de mauvaises nouvelles.