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Conférence sociale : les 4 sujets qui fâchent, sans compter les autres !

Conférence sociale : les 4 sujets qui fâchent, sans compter les autres !

 

Emploi, coût du travail, retraite, fonctionnaires, quatre sujets qui fâchent mais il y en a bien d’autres comme l’ASSEDIC, la sécurité sociale, la flexibilité, le RSA, la formation ou encore les 35 heures dont on ne parlera pas  etc. Sur l’emploi, les syndicats veulent des mesures d’urgence pour sauver ce qui peut l’être, traduction des aides publiques. Or le problème est structurel : qualité, innovation, formation, compétitivité. Sur la compétitivité, la CGT conteste le handicap français alors que les entreprises considèrent que cette compétitivité est plombée par les prélèvements obligatoires qui renvoient à la protection sociale. Sur la retraite, le slogan c’est la retraite à 60 ans, la réalité est différente, en outre le régime plonge financièrement dès 2018 et surement même avant. Enfin les fonctionnaires, c’est le tabou, c’est la clientèle du PS, il ne faut toucher à rien, pas au nombre global qui ne doit pas bouger, pas aux revenus, pas aux conditions de travail. C’est sûrement le dossier le plus épineux car c’est lui qui tue la compétitivité et l’initiative.

 

 L’emploi: mesures d’urgence contre déréglementation

Il y a urgence. Le nombre de ­demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi a bondi de plus de 210.000 en un an et dépassera la barre des 3 millions cet été. Quant aux plans sociaux, ils s’entassent jour après jour sur les bureaux des ministres, qui manquent de moyens pour les limiter. La CFDT a donc fait de l’emploi (notamment des jeunes) sa priorité et réclame «des mesures d’urgence» via un relèvement du quota de contrats aidés, un plan massif de formation des chômeurs et un élargissement du chômage partiel. Idem à la CGT qui exige «une remise à plat de toutes les aides publiques aux ­entreprises» comme les exonérations de charges sur les bas salaires accordées sans contrepartie.

Le gouvernement entend pour sa part avancer très vite sur la mise en œuvre de deux promesses du président de la République en faveur des jeunes: les 500.000 contrats de génération et les 150.000 emplois d’avenir. «Ce sont des sujets d’urgence sociale à traiter avant la fin de l’année», précise le ministère du Travail. Le Medef demande quant à lui un assouplissement des conditions de licenciement, via le recours aux ruptures conventionnelles collectives. À l’inverse, le gouvernement pousse pour une interdiction des licenciements boursiers ou l’obligation pour une entreprise rentable, qui ferme un site, de trouver un repreneur. Les syndicats veulent revoir la définition des licenciements économiques.

 Le coût du travail: préalable du patronat, déni de la CGT

Le patronat entend faire de la question de la baisse du coût du travail l’un des points forts de cette conférence. «C’est l’urgence», plaide l’UPA. «Nous récusons le constat que les coûts du travail seraient un problème majeur de compétitivité», juge Bernard Thibault. Pierre Moscovici, le ministre de l’Économie, a quant à lui reconnu hier sur BFM-TV qu’il ne faut pas «davantage alourdir le coût du travail», notamment pour les petites entreprises et certains grands groupes exportateurs. La CFDT propose en réponse un transfert de charges pesant sur le travail vers la CSG.

Un autre sujet devrait occuper une partie des débats: la mise en œuvre d’accords de compétitivité emploi – sur lesquels une négociation a débuté au printemps – qui permettraient à un employeur de baisser le temps de travail et les salaires de ses employés en cas de baisse d’activité. CFDT et Medef sont prêts à reprendre les discussions mais la CGT et FO en font un casus belli.

• Les retraites: le dossier qui pourrait provoquer un clash

C’est le sujet explosif pour tout gouvernement qui s’y frotte. Tandis que la CGT et FO font pression pour un retour complet à la retraite à 60 ans, la CFDT milite pour reprendre rapidement des discussions afin d’étudier le passage à un système par points dans lequel compte la durée de cotisation. «Je sens une timidité sur ce sujet», reconnaît François Chérèque en forme d’avertissement pour le gouvernement. «La loi de 2010 nous fixe une obligation de moyens, pas de résultat, rappelle un proche du chef de l’État. Plus les caisses sont vides et plus les réformes paramétriques s’imposent.» Manière diplomatique pour l’exécutif de dire qu’il n’entend pas basculer dans un tel système qui n’apporterait pas aux régimes le surplus de recettes dont elles auront besoin.

• Les fonctionnaires: le tabou

Les syndicats ont peu apprécié que le gouvernement décide, unilatéralement, de tailler dans les effectifs des ministères non prioritaires et de geler les rémunérations, alors qu’une table ronde est prévue sur la modernisation «de l’action publique avec ses agents». D’où cette mise en garde, cordiale, de Bernard Thibault: «Il faut faire une évaluation contradictoire des réformes antérieures avant de procéder à une règle de trois sur les effectifs.» Conscient de son faux pas, Matignon a commandé un bilan de la révision générale des politiques publiques dont FO, très en pointe sur ce dossier, réclame sans attendre la suppression.

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