• Accueil
  • > EELV- Jean-Vincent PLACÉ : « Eva Joly serait utile au Conseil constitutionnel » ; pour s’en débarrasser définitivement ?

EELV- Jean-Vincent PLACÉ : « Eva Joly serait utile au Conseil constitutionnel » ; pour s’en débarrasser définitivement ?

EELV- Jean-Vincent PLACÉ : « Eva Joly serait utile au Conseil constitutionnel » ; pour s’en débarrasser définitivement ?

 

Curieux cette proposition de Placé d’EELV de caser Eva Joly au conseil constitutionnel. (Interview du Parisien) En fait on ne sait pas trop quoi en faire maintenant tellement elle porte une image négative. Il avait  été envisagé de la nommer au gouvernement mais trop encombrante, trop imprévisible, trop impopulaire. Lui confier une mission sur l’éthique financière ; ce qu’elle souhaitait aussi, trop dangereux et un manque évident de compétences même si elle s’est occupé de quelques cas de fuites fiscales ou de malversations. Finalement ; Placé propose un placard, le conseil constitutionnel ou traditionnellement on s’abstient de prendre parti sur la politique puisqu’en charge de la légalité des mesures du gouvernement. Malheureusement, Eva Joly n’a pas vraiment le profil de sage : là encore trop abrupte, trop sectaire, trop simpliste aussi. Le mieux serait de réer une fonction inutile, une de plus ou de moins (il en existe des centaines dans l’Etat) afin de contrôler son pouvoir de nuisance. Interview de Placé qui s’est aussi exprimé sur les sujets du moment. Notamment sur le vidage de la ministre de l’écologie, N. Bricq.:

 

 

Eva Joly, pourquoi ne l’entend-on plus?
Elle était au sommet de Rio, pour porter la question de la finance éthique. Elle est très alerte, très en forme.

Doit-elle prendre des responsabilités dans le mouvement Europe Ecologie?
C’est à elle de décider. Je souhaite qu’elle continue à être à nos côtés, à la place qu’elle voudra, en interne, en externe, comme un symbole de notre combat. Il est évident qu’elle serait utile au Conseil constitutionnel.

Le groupe EELV à l’Assemblée a deux présidents. Vous-même présidez le groupe au Sénat, seriez-vous prêt à accueillir un coprésident?

Pourquoi pas? Il faudrait poser la question aux sénateurs. C’est une idée qui me paraît ni bonne ni mauvaise, ça peut être une évolution utile…

Quelle sera l’attitude des élus verts à l’Assemblée pendant le Pour le sénateur de l’Essonne, les écologistes ont le devoir d’être solidaires de la majorité, mais aussi le droit d’être libres de leurs paroles… et de leurs votes!

Le remplacement de Nicole Bricq par Delphine Batho au ministère de l’Ecologie vous étonne-t-il?


JEAN-VINCENT PLACÉ.
Oui.

 

Le gouvernement a-t-il cédé aux lobbys?
C’est une interrogation que nous avons.

Est-ce inquiétant pour l’avenir?
C’est un premier bémol, un premier signe négatif. Les socialistes ne sont pas des écologistes. Certes, nous sommes parvenus avec eux à un compromis sur l’énergie nucléaire, entre autres. Mais, par définition, ils sont plus productivistes que nous. J’espère que ce ne sera pas le début d’un recul sur l’importance des perspectives écologiques de la part du nouveau gouvernement.

S’il s’avérait que les lobbys pétroliers ont joué un rôle dans le départ de Nicole Bricq, quelle décision en tireriez-vous?
Je ne suis pas dans la suspicion. Sur le bilan écologique de François Hollande, nous serons fixés rapidement. D’ici à l’été 2013, Europe Ecologie-les Verts organisera une grande convention pour évaluer notre participation au gouvernement.

Daniel Cohn-Bendit critique « l’insoutenable légèreté de l’arrivisme » en vous visant avec Cécile Duflot…
C’est faux! En six ans, le mouvement a gagné en solidité, en sérieux et en crédibilité. Les résultats électoraux sont là…

Aux législatives, vous les devez surtout à votre accord avec le PS…
Oui. Mais il n’est pas interdit d’être habile et d’avoir un peu de savoir-faire politique. Surtout lorsque l’on veut gouverner pour changer les choses. Les européennes, les régionales mais aussi les sénatoriales et les législatives ont été des succès. La présidentielle est un cas à part, en raison de sa logique, que nous désapprouvons. Après, il nous faut encore améliorer notre organisation, notre communication, notre formation. Mais ces critiques me glissent sur les épaules car elles sont largement infondées.

Alain Vidalies, ministre des Relations avec le Parlement, dit que vous aurez la liberté d’expression mais pas de vote…
C’est une déclaration inappropriée, très désagréable, méprisante, non seulement à l’endroit des écologistes mais de tous les parlementaires (lire encadré ci-dessous). Nos accords politiques nous donnent des devoirs, c’est la solidarité et le soutien, mais aussi des droits, c’est la liberté d’expression et de vote. On ne les a volés à personne, ces sièges! Nous avons recueilli 5,5% des voix, s’il y avait la proportionnelle on aurait 35 députés, et pas 18.

Il faut donc absolument instaurer la proportionnelle?
Oui. Il n’est pas normal qu’avec 55% des voix, les deux partis principaux aient 90% des sièges. Il n’est pas normal non plus que Jean-Luc Mélenchon ne soit pas à l’Assemblée nationale, pas normal ni utile que François Bayrou n’y soit pas, et pas normal que Mme Le Pen n’y soit pas non plus.

Sur quoi ferez-vous entendre votre différence?
Je soutiens totalement la proposition du président de la République d’imposer à 75% les revenus au-delà de 1 M€. Mais je constate qu’entre 150 000 €, où la tranche d’imposition passera de 41% à 45%, et un million il n’y a rien de prévu. Il n’est pas logique que dans un tel fossé il n’y ait pas de gradation. Pourquoi ne pas créer des taux d’imposition de 50% et 60% pour les revenus de 300 000 € et 600 000 € par exemple? Cela peut donc faire l’objet d’une proposition d’amendement de notre part. C’est ce type de discussion que nous voulons avoir avec les socialistes. Il faut aussi parler de la taxe carbone, qui n’avait pas été mise en place par le précédent chef de l’Etat. Nous voulons y revenir, c’était d’ailleurs dans le projet présidentiel de Hollande.

Michel Rocard vient de jeter un pavé dans la mare en proposant des économies sur la dissuasion nucléaire…
Non, il a repris le pavé que nous jetons depuis très longtemps. Mais quand nous disons il faut sortir du nucléaire, tout le monde dit « c’est de la folie », et quand Mme Merkel le fait en Allemagne ça devient beaucoup plus sérieux. Alors sur la dissuasion je suis heureux que quelqu’un d’aussi crédible que Michel Rocard reprenne cette évidence que nous ne pouvons plus asseoir notre défense comme dans les années 1960. On n’a pas changé de doctrine depuis lors, et on a une dissuasion nucléaire en réalité faiblement dissuasive. Il faut revoir totalement la politique de défense. Il faut une politique européenne, avec une mutualisation des efforts, des coûts et des moyens.

Voterez-vous pour le socialiste Claude Bartolone à la présidence de l’Assemblée?
Oui. Claude Bartolone a beaucoup d’écoute. Il a toujours eu des relations positives avec nous. Dès 2001, il a manifesté son intérêt pour l’écologie. Et en plus, c’est un ami. Ce sera un grand président.

 

 

MON ACTIVITÉ

Vos amis peuvent maintenant voir cette activité Supprimer X

Je n’ai pas d’a priori défavorable vis-à-vis de Delphine Batho. Mais c’est vrai que nous sommes surpris. Au Sénat, Nicole Bricq avait beaucoup porté la lutte contre les gaz de schiste, elle s’était montrée offensive sur la fiscalité écologique. Elle est la seule ministre, dans des responsabilités importantes, à ne pas être reconduite, au bout d’un mois seulement. Nous nous interrogeons sur le lien entre son départ et celui de la reprise des forages pétroliers au large de la Guyane…

Le gouvernement a-t-il cédé aux lobbys?
C’est une interrogation que nous avons.

Est-ce inquiétant pour l’avenir?
C’est un premier bémol, un premier signe négatif. Les socialistes ne sont pas des écologistes. Certes, nous sommes parvenus avec eux à un compromis sur l’énergie nucléaire, entre autres. Mais, par définition, ils sont plus productivistes que nous. J’espère que ce ne sera pas le début d’un recul sur l’importance des perspectives écologiques de la part du nouveau gouvernement.

S’il s’avérait que les lobbys pétroliers ont joué un rôle dans le départ de Nicole Bricq, quelle décision en tireriez-vous?
Je ne suis pas dans la suspicion. Sur le bilan écologique de François Hollande, nous serons fixés rapidement. D’ici à l’été 2013, Europe Ecologie-les Verts organisera une grande convention pour évaluer notre participation au gouvernement.

Daniel Cohn-Bendit critique « l’insoutenable légèreté de l’arrivisme » en vous visant avec Cécile Duflot…
C’est faux! En six ans, le mouvement a gagné en solidité, en sérieux et en crédibilité. Les résultats électoraux sont là…

Aux législatives, vous les devez surtout à votre accord avec le PS…
Oui. Mais il n’est pas interdit d’être habile et d’avoir un peu de savoir-faire politique. Surtout lorsque l’on veut gouverner pour changer les choses. Les européennes, les régionales mais aussi les sénatoriales et les législatives ont été des succès. La présidentielle est un cas à part, en raison de sa logique, que nous désapprouvons. Après, il nous faut encore améliorer notre organisation, notre communication, notre formation. Mais ces critiques me glissent sur les épaules car elles sont largement infondées.

 

 

 

 

Et Eva Joly, pourquoi ne l’entend-on plus?
Elle était au sommet de Rio, pour porter la question de la finance éthique. Elle est très alerte, très en forme.

Doit-elle prendre des responsabilités dans le mouvement Europe Ecologie?
C’est à elle de décider. Je souhaite qu’elle continue à être à nos côtés, à la place qu’elle voudra, en interne, en externe, comme un symbole de notre combat. Il est évident qu’elle serait utile au Conseil constitutionnel.

Le groupe EELV à l’Assemblée a deux présidents. Vous-même présidez le groupe au Sénat, seriez-vous prêt à accueillir un coprésident?

Pourquoi pas? Il faudrait poser la question aux sénateurs. C’est une idée qui me paraît ni bonne ni mauvaise, ça peut être une évolution utile…

Quelle sera l’attitude des élus verts à l’Assemblée pendant le quinquennat?
Celle d’un soutien loyal et fidèle au président de la République et au gouvernement. C’est important pour la solidarité gouvernementale. Et à l’évidence, il y aura très vite des difficultés, sur le plan budgétaire et social, des décisions courageuses à prendre. Mais nous avons aussi un devoir de proposition.

Alain Vidalies, ministre des Relations avec le Parlement, dit que vous aurez la liberté d’expression mais pas de vote…
C’est une déclaration inappropriée, très désagréable, méprisante, non seulement à l’endroit des écologistes mais de tous les parlementaires (lire encadré ci-dessous). Nos accords politiques nous donnent des devoirs, c’est la solidarité et le soutien, mais aussi des droits, c’est la liberté d’expression et de vote. On ne les a volés à personne, ces sièges! Nous avons recueilli 5,5% des voix, s’il y avait la proportionnelle on aurait 35 députés, et pas 18.

Il faut donc absolument instaurer la proportionnelle?
Oui. Il n’est pas normal qu’avec 55% des voix, les deux partis principaux aient 90% des sièges. Il n’est pas normal non plus que Jean-Luc Mélenchon ne soit pas à l’Assemblée nationale, pas normal ni utile que François Bayrou n’y soit pas, et pas normal que Mme Le Pen n’y soit pas non plus.

Sur quoi ferez-vous entendre votre différence?
Je soutiens totalement la proposition du président de la République d’imposer à 75% les revenus au-delà de 1 M€. Mais je constate qu’entre 150 000 €, où la tranche d’imposition passera de 41% à 45%, et un million il n’y a rien de prévu. Il n’est pas logique que dans un tel fossé il n’y ait pas de gradation. Pourquoi ne pas créer des taux d’imposition de 50% et 60% pour les revenus de 300 000 € et 600 000 € par exemple? Cela peut donc faire l’objet d’une proposition d’amendement de notre part. C’est ce type de discussion que nous voulons avoir avec les socialistes. Il faut aussi parler de la taxe carbone, qui n’avait pas été mise en place par le précédent chef de l’Etat. Nous voulons y revenir, c’était d’ailleurs dans le projet présidentiel de Hollande.

Michel Rocard vient de jeter un pavé dans la mare en proposant des économies sur la dissuasion nucléaire…
Non, il a repris le pavé que nous jetons depuis très longtemps. Mais quand nous disons il faut sortir du nucléaire, tout le monde dit « c’est de la folie », et quand Mme Merkel le fait en Allemagne ça devient beaucoup plus sérieux. Alors sur la dissuasion je suis heureux que quelqu’un d’aussi crédible que Michel Rocard reprenne cette évidence que nous ne pouvons plus asseoir notre défense comme dans les années 1960. On n’a pas changé de doctrine depuis lors, et on a une dissuasion nucléaire en réalité faiblement dissuasive. Il faut revoir totalement la politique de défense. Il faut une politique européenne, avec une mutualisation des efforts, des coûts et des moyens.

Voterez-vous pour le socialiste Claude Bartolone à la présidence de l’Assemblée?
Oui. Claude Bartolone a beaucoup d’écoute. Il a toujours eu des relations positives avec nous. Dès 2001, il a manifesté son intérêt pour l’écologie. Et en plus, c’est un ami. Ce sera un grand président.

 

0 Réponses à “EELV- Jean-Vincent PLACÉ : « Eva Joly serait utile au Conseil constitutionnel » ; pour s’en débarrasser définitivement ?”


  • Aucun commentaire

Laisser un Commentaire




L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol