FMI : il faut 40 milliards pour les banques en Espagne mais c’est un minimum !
Les experts chiffraient la note entre 40 et 80 milliard pour sauver les banques en Espagne, certains parlaient même de 200 milliards ; En fait comme d’habitude on n’en sait rien car les banques ne connaissent même pas l’ampleur de leurs actifs pourris, quand elles en connaissent, elles en dissimulent une partie. En outre le FMI qui sent bien qu’il va être mis à contribution a intérêt à minimiser la somme. Bref, c’est le processus grec.Le chiffre de 40 milliards résulte de tests de résistance effectués par le Fonds auprès des banques espagnoles, mais une responsable du FMI a indiqué au cours d’une conférence de presse que les banques auraient vraisemblablement besoin de davantage pour s’assurer de l’existence d’un « pare-feu crédible » dans le pire des scénarios, soit une baisse de 4% de la croissance de l’Espagne cette année. »A notre avis, les tests de résistance représentent un bon indicateur, mais il s’agit d’un niveau plancher de ce qui est nécessaire », a indiqué cette responsable s’exprimant sous le couvert de l’anonymat. Pour convaincre les marchés de leur solidité, certaines banques risquent fort d’avoir besoin de réserves une fois et demie à deux fois supérieures au niveau requis, a-t-elle ajouté. Dans un communiqué séparé, le Conseil d’administration du Fonds, qui s’est réuni vendredi à Washington pour évaluer ce rapport, a salué les « progrès importants effectués par les autorités espagnoles pour consolider le secteur bancaire » dans une situation économique difficile. Notant l’accélération des évènements en Espagne et dans la zone euro, les Etats-membres du FMI ont appelé Madrid à « agir rapidement et à n’épargner aucun effort pour restaurer la confiance dans le système financier et préserver la stabilité financière ». Mais ils ont aussi noté que les tests de résistance n’étaient « pas sensés représenter l’ensemble des besoins en capital » des banques espagnoles, qui risquent d’être bien supérieurs vu qu’elles seront confrontées à des coûts supplémentaires liés aux restructurations nécessaires. Les tests de résistance étaient destinés à déterminer si les banques espagnoles étaient en mesure de se conformer au calendrier de transition vers l’accord international de renforcement du système bancaire, dit de Bâle III, qui impose à tous les établissements des ratios de fonds propres durs (dits Tier 1) d’un minimum de 7%. Pour le FMI, « les plus grandes banques seraient suffisamment capitalisées pour supporter une nouvelle détérioration, mais plusieurs banques auraient besoin d’augmenter leurs réserves en capital d’environ 40 milliards d’euros au total pour se conformer au calendrier de transition vers la norme Bâle III », indique le rapport. »Après cela, il sera indispensable pour chaque banque de communiquer clairement sa stratégie pour se doter d’un pare-feu crédible pour éviter une crise de capitalisation — un pare-feu dont l’expérience montre qu’il vaut mieux le surestimer que le sous-estimer », note dans ce rapport Ceyla Pazarbasioglu, la directrice de l’équipe du Fonds ayant mené ces tests. Le rapport n’identifie pas les banques ayant échoué aux tests de résistance, mais il situe les deux premières du pays, Banco Santander et BBVA, dans un premier groupe d’établissements « bien capitalisés et prudemment gérés ». En revanche les anciennes caisses d’épargne (Cajas) auront besoin de 21,3 milliards d’euros au minimum, tandis que les banques régionales et celles déjà aidées par le Fonds d’aide public espagnol (Frob) nécessitent 14,4 milliards. Au total, le rapport cite le chiffre de 37,1 milliards de dollars, un montant que le fonds a arrondi à 40 milliards. »Les tests de résistance (…) ne sont pas une science. Ils donnent une indication », a souligné la responsable du FMI à la presse. Le détail des besoins en capitalisation de chaque banque sera publié « fin juillet début août », a-t-elle précisé.
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