Safran : indemnités de départ du PDG rejetés par l’AG
Les actionnaires de Safran ont rejeté jeudi deux résolutions accordant une indemnité de départ et une retraite chapeau à Jean-Paul Herteman, PDG de l’équipementier d’aéronautique et de défense. L’Etat, qui détient 30% du groupe, a voté contre ces résolutions et le ministre de l’Economie s’est « félicité » du rejet. « Le gouvernement donne ainsi, à nouveau, un signal fort de sa volonté de changement sur la question des rémunérations », écrit Pierre Moscovici dans un communiqué. Cette décision intervient en pleine polémique sur la prime de non-concurrence de 400.000 euros touchée par l’ancien directeur général d’Air France-KLM, Pierre-Henri Gourgeon, à son départ en octobre 2011, prime dont la ratification sera soumise aux votes des actionnaires ce jeudi après-midi. Les résolutions repoussées par les actionnaires de Safran prévoyaient d’octroyer à Jean-Paul Herteman une indemnité équivalant à deux années de rémunération fixe et variable en cas de cessation anticipée de son mandat, ainsi que d’une retraite supplémentaire. La première a été rejetée à 55% des voix et la seconde à 56% des voix, a déclaré une porte-parole du groupe. Ces dispositions avaient été prises après le changement de gouvernance de Safran en 2011, à l’issue duquel Jean-Paul Herteman est devenu PDG et non plus président du directoire. Jean-Paul Herteman a touché 1,43 million d’euros en 2011, dont une part fixe de 730.000 euros. Le nouveau gouvernement s’est engagé à lutter contre les écarts importants de rémunération, en particulier dans les entreprises à capitaux publics. Le président François Hollande a promis d’imposer une échelle des salaires de un à 20 dans ces entreprises et a justifié son projet de créer une tranche d’imposition à 75% au delà d’un million d’euros par la volonté de dissuader les entreprises de payer autant leurs dirigeants.
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