CGT- Succession Thibault: un enjeu pour le de la modernisation des rapports sociaux
La crise à la CGT pour la succession de Thibault constitue un enjeu central pour la modernisation des rapports sociaux en France. Le Comité confédéral national de la CGT (CCN, « parlement ») a en effet rejeté la candidature de Mme Prigent par 304 mandats (255 pour, 73 abstentions), selon l’édition en ligne de Libération. Ces chiffres ont été confirmés de source interne. Réunie mercredi soir, la Commission exécutive avait proposé la candidature de Mme Prigent pour succéder à M. Thibault l’an prochain. L’insistance du numéro un pour qu’une femme prenne les rênes de la centrale – ce qui serait une première – s’est heurtée aux partisans d’Eric Aubin, chargé du dossier de la retraite et patron de la Fédération de la construction. La Commission exécutive avait rejeté une première fois, vendredi dernier, la candidature de Mme Prigent, membre du bureau confédéral, qui avait été proposée par Bernard Thibault (par 21 voix, contre 20 et 5 abstentions), désavouant ainsi le secrétaire général. Ce vote avait envenimé la crise. Mercredi à la suite d’une première journée de débat à huis clos au CCN, la direction avait décidé de convoquer une nouvelle fois la Commission exécutive tard dans la soirée pour tenter de débloquer la crise de succession. A cette réunion, M. Thibault avait mis tout son poids dans la balance pour faire adouber Nadine Prigent. Finalement à l’issue de longs débats, un vote positif avait été émis en faveur de l’ex-infirmière de 54 ans. Mais pour le choix du secrétaire général de la confédération qui sera proposé au congrès, c’est le CCN qui a le dernier mot. Quelque 130 personnes – les premiers dirigeants des Fédérations (une trentaine) et des Unions départementales (une centaine) – ont le droit de vote et leurs mandats sont fonction de l’importance de leurs fédérations ou unions. Pour schématiser il sait de choisir entre une fonctionnaire et un représentant du privé. Choisir une fonctionnaire c’est prendre le risque de ratatiner l’action de la CGT sur la défense des mieux protégés alors que c’est le privé qui sera le plus exposé dans la période ( chômage, retraites etc.). Choisir un représentant du privé c’est l’opportunité de prendre une part active dans la modernisation du dialogue sociale à partir des réalités économiques. Dune certaine manière c’est aussi l’avenir de la CGT qui est posé ; la CGT comme tous les autres syndicats subit une très forte érosion de ses effectifs ; sur la tendance les syndicats pourraient ne devenir que des micros associations de fonctionnaires et se faire éjecter du débat social au profit en particulier d’organisations locales.
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