Crédit immobilier de France : dégradation dans la crainte de la nationalisation
L’agence de notation, qui maintient les notes de crédit court et long terme sous surveillance négative, estime que le Crédit immobilier de France n’est désormais plus viable sans soutien financier, n’ayant désormais qu’un accès très limité aux marchés privés du refinancement. Moody’s remarque dans le même temps que la note long terme de la banque intègre désormais un potentiel d’amélioration de 12 crans en prenant en compte l’hypothèse d’une aide des autorités françaises à la liquidité du CIF à court et à moyen terme. Ces dernières semaines, des banquiers ont redouté que le CIF ne soit contraint à une nationalisation à défaut de pouvoir trouver un repreneur. La banque, qui n’a pas d’activités de dépôts, est entièrement tributaire des marchés pour se financer et une dégradation de sa note de crédit par Moody’s mettrait sa capacité à se refinancer à rude épreuve. En début de semaine, la Banque de France a assuré que l’établissement avait une solvabilité satisfaisante. Son gouverneur Christian Noyer a néanmoins indiqué que les autorités françaises s’efforçaient de lui trouver une « solution pérenne ». Le scénario d’une nationalisation du CIF n’a jamais été formellement démenti par les autorités françaises. Un sauvetage serait en tout état de cause un sérieux coup dur pour le système bancaire français et un test grandeur nature pour le nouveau gouvernement. Le président François Hollande a promis pendant sa campagne électorale de rendre le système bancaire plus sûr pour éviter aux contribuables de devoir payer la facture en cas de sauvetage d’une banque. L’Autorité des marchés financiers (AMF) a confirmé le 9 mai à Reuters qu’elle avait demandé au groupe de suspendre les transactions sur certaines obligations sécurisées.
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