Sondages législatives : la gauche favorite

Sondages législatives : la gauche favorite

Net avantage à la gauche dans les sondages pour les législatives.

François Hollande va-t-il disposer d’une majorité confortable à l’Assemblée nationale? Cela semble en prendre le chemin, à en croire les enquêtes d’opinion. Selon un sondage BVA pour Orange, la presse régionale et RTL publié vendredi, 45,5% des intentions de vote se porte sur la gauche en vue des élections législatives de juin, contre 49,5% pour la droite. Mais ce dernier chiffre est un trompe-l’œil, puisqu’il intègre un score du FN très haut (16%). Un réservoir de voix qui est loin d’être acquis à l’UMP au second tour, d’autant plus qu’à ce niveau, la formation de Marine Le Pen pourrait se maintenir dans de nombreuses circonscriptions. Avec 32,5% des voix, l’UMP serait pour sa part en baisse de 13,5 points par rapport à son résultat lors des législatives de 2007 (46%). Ce score est même inférieur au score de 1997 (37% pour le RPR et l’UDF réunis), lorsque la droite avait perdu le scrutin. A l’inverse, les intentions de vote de l’ensemble de la gauche est supérieur à ceux de 2007 (7,5 points de plus) et de 2002 (5,5 points de plus), et à peine inférieur à celui de 1997 (47%). Toutefois, le PS, si son score est calculé seul, est légèrement dominé par l’UMP, avec 30% d’intentions de vote. Avec Europe Ecologie – Les Verts (4,5%), celles-ci atteignent 34,5%, en baisse de 0,5 point par rapport à une précédente enquête réalisée 6 mai. Le Front de gauche est crédité quant à lui de 10,5% des voix et le MoDem de 5%. Dans une autre enquête publiée jeudi soir, réalisée cette fois par CSA pour BFM TV, RMC et 20 Minutes, ces rapports de force sont semblables : la gauche est créditée de 46% des voix (32% pour le PS), contre 33,5% pour la droite (UMP et Debout la République). Cette fois, le score du Front national, évalué à part, est de 12%, nettement inférieur par rapport au sondage BVA. Conclusion : « La gauche aborde donc la campagne dans une position très favorable », relève Jérôme Sainte-Marie du CSA, qui précisé que « le rapport de force à l’orée de la campagne n’indique pas pour le moment que l’on s’orienterait vers une nouvelle cohabitation ».