Rachida Dati : une investiture aux municiaple contre l’abandon de celle aux législatives
Au siège de l’UMP, les négociations continuent en vue des élections législatives. Objectif : limiter les dissidences afin d’assurer un maximum de sièges aux élus de la majorité sortante. A Paris, la 2e circonscription est au centre de toutes les attentions, Rachida Dati, la maire du 7e arrondissement, étant prête à se présenter en dissidence face à François Fillon. Mais une sortie de crise serait sur le point d’être trouvée. En effet, selon lepoint.fr, l’ancienne garde des Sceaux souhaiterait « jouer un rôle de premier plan aux municipales de Paris ». Selon nos informations, elle négocierait en fait son retrait de la course aux législatives en échange d’une investiture de l’UMP pour l’élection municipale de la capitale en 2014. La bataille pour la Mairie de Paris s’annonce donc comme un combat de femmes, entre la socialiste Anne Hidalgo – actuelle adjointe de Bertrand Delanoë que ce dernier a promu comme sa successeuse –, Cécile Duflot – la patronne des Verts doit d’abord remporter la 6e circonscription où elle se présente en juin – et, potentiellement, Rachida Dati. Jusqu’à maintenant, François Fillon était envisagé comme le champion de l’UMP pour la Mairie de Paris. Mais, selon nos sources, le Premier ministre sortant souhaite éviter une défaite, envisageable au vu des résultats de la présidentielle dans la capitale, à majorité acquise à François Hollande. Un échec à Paris serait délicat pour François Fillon qui nourrit des ambitions à moyen terme – la présidentielle en 2017. Si elle reste injoignable depuis plusieurs jours, Rachida Dati a tout de même confirmé ces informations, par voie de sms, à quelques élus parisiens. Selon nos sources, elle serait en train de négocier directement avec Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP, et François Fillon. La maire du 7e arrondissement parisien continue de menacer : si elle ne peut pas gagner contre Fillon, elle peut le faire battre aux législatives. Un deal avec Rachida Dati arrangerait donc les affaires des uns et des autres, excepté Philippe Goujon et Jean-François Lamour. Respectivement patron de la fédération UMP de la capitale et chef de file des élus de droite au Conseil de Paris, ils ne cachent pas leur détestation de l’ancienne ministre. Et ils ont sans doute davantage de poids au sein de l’UMP que Rachida Dati. Reste à savoir s’ils sauront faire entendre leurs arguments face à une élue médiatiquement très présente.
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